jeudi 20 décembre 2012

Et Tweet sur le bec du Canard !

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Le Canard a twitté. Lui aussi.
Objectif du Canard enchaîné sur Twitter, déclaré à la Une (cf. infra) de ce mercredi (cf.infra) : "annoncer, dès le mardi soir, quelques uns des sujets abordés dans votre hebdomadaire favori".
Du bon usage des réseaux sociaux par la presse. Pas de problèmes de "droits voisins" à gérer.
Copie d'écran de Twitter le 20 décembre 2012 (23H)
Décidément rusé Le Canard ; il n'est pas de ces titres qui donnent en version numérique ce qu'ils vendent dans les kiosques (cf. Le Canard enchaîné, modèle économique sans Web).


10 commentaires:

JordiA a dit…

Pour un journal qui a un modèle économique anti-web et qui ignore les réseaux sociaux, c'est une surprise de le retrouver sur Twitter. Mais je trouve que c'est une bonne idée, car il attire la curiosité des internautes qui sont aujourd'hui 28'651 à le suivre. Même s'il apparaît sur ce réseau social, il continue à refuser de proposer des articles gratuits sur le web ou de mettre de la pub sur ses pages. Il mise toujours sur une vraie valeur ajoutée éditoriale et garde comme seule source de revenu : l'achat.
Force est de constater qu'aujourd'hui, un bon moyen de se différencier et de devenir un journal d'exception dans un paysage médiatique chamboulé, est de rester simple. Et ça, le Canard enchaîné, l'a bien compris.

LouAnne Duthoit a dit…

Nouvelle intéressante, j'attend de voir comment va évoluer le compte du Canard et comment il va être utilisé. Mais est-ce que se créer un compte sur Twitter juste "pour faire comme les autres" ou "éviter que certains se fassent passer pour nous" est une raison suffisante pour investir le réseau social? Quel est l'intérêt pour le journal? Nous aurons peut-être une réponse dans les semaines à venir...

Unknown a dit…

La démarche est pertinente. C’est selon moi un bon usage des médias sociaux pour cet hebdomadaire qui a choisi l’option du « sans web »…
Sans web ? Pas tout à fait justement ! L’article du Canard mentionne que l’ouverture du compte avait d’abord pour but d’empêcher à des tiers de se faire passer pour lui. Ainsi, la présence sur les réseaux sociaux serait devenue nécessaire… L’enjeu est donc de trouver un juste milieu. Le Canard enchaîné semble l’avoir bien compris puisqu’il s’assure par cette démarche une présence sur le réseau social, présence qui participe à sa promotion (annonce des sujets abordés dans le numéro qui paraîtra le lendemain), sans remettre fondamentalement en question son choix du « sans web ».

TessGirard a dit…

Malgré sa résistance au digital, il a fini par céder!
Mais avec parcimonie, ce qui donne envie d'acheter le journal papier. Arrivée dans le digital remarquable !

Unknown a dit…

Belle utilisation d'un media que le Canard se refuse d'utiliser comme les autres. Faire du teasing est une bonne idée. Rester discret sur le web une stratégie osée mais qui fonctionne. Peut être car le Canard a su se rendre indispensable aux yeux de ses lecteurs. Cela montre qu'il a su se différencier, ce que n'ont pas su faire ses concurrents. Cela est peut être du à l'essence même de ce qui fait le Canard : un ton décalé, un traitement de l'info différent, etc.

Chechevre a dit…

Belle initiative, qui sonne plus comme un coup de com' et de la publicité détournée que comme une entrée dans le digital, ce qui colle avec la ligne de conduite du journal. Voilà une belle démonstration que l'on peut encore faire preuve d'intégrité, même dans l'information... Ceci étant le but n'est à mon sens pas très clair. Si les abonnés et lecteurs sont habitués, pourquoi seraient-ils intéressés de connaitre la veille les titres développés le lendemain?
Sauf si le Canard arrive à mesurer la répercussion de ses caquètements digitaux sur ses ventes papiers et là c'est une autre histoire...

Unknown a dit…

Ce canard enchaîné me fait plutôt penser à un Tamagotchi interactif qu'à un journal.

Ibrahim a dit…

2 mois et demi après votre article sur l'utilisation de twitter par le canard enchainé, celui ci présente effectivement chaque semaine quelques uns des gros titres du lendemain. et c'est plutôt un succès (20 a 150 RT selon les tweets). a mon sens , le lectorat du canard constitue une communauté très fidèle qui va donc l'acheter assidument chaque semaine. Peu de déperdition d'une semaine a l'autre.

Twitter apparait comme un excellent moyen, eventuellement de consolider son socle de lecteurs, mais surtout d'élargir sa base de lecteurs potentiels et d'arriver a les fidéliser et a fidéliser leur acte d'achat. Le canard enchainé utilise le web uniquement pour communiquer sur son journal, mais pas pour publier ses articles. Si l'on veut consommer le canard il faut toujours l'acheter!

MeunierH a dit…

Une fois de plus tweeter apparait comme un media incontournable de nos jours meme l'ancien pape y "papotait" via ses tweets .
Tweeter pose d'énormes questions cependant , concernant les différentes approches de la notion de la liberté d'expression sur ce réseau social et la question de la diffamation notamment .

Johanna M. a dit…

On parle du Canard enchainé comme l'ennemi d'Internet or lui aussi se met sur tweeter, qu'en déduire alors ? Coup médiatique ?! Bien que reconnu pour être rétif à toute innovation technologique, l'hebdomadaire a quand même son propre site web même s'il ne publie que quelques informations mais refuse catégoriquement d'y publier du contenu. Alors pourquoi suivre la tendance tweeter et aller à l'encontre de l'éthique même du journal qui est la diffusion de l'information par un usage uniquement sur papier et non digital ? Je pense que l'initiative est audacieuse mais pas dépourvue de sens et de logique compte tenu de l'évolution des moyens d'information telle qu'ils se présentent aujourd'hui. Son caractère "marginal" ne doit pas être analysé comme réfutant toute évolution; en effet le journal conserve son identité, celui d'être un journal papier, tout s'adaptant aux nouvelles formes de consommation.