tag:blogger.com,1999:blog-7500555564997355126.post5384218358782004902..comments2023-08-18T11:13:29.390+02:00Comments on Media Mediorum : Internet, média des médias: Les mots et les choses dans les titres de la presse françaiseProf. François MARIEThttp://www.blogger.com/profile/15443635021892985332noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-7500555564997355126.post-20442739724872514322016-01-24T13:32:20.314+01:002016-01-24T13:32:20.314+01:00Une analyse très singulière, qui permet de connaît...Une analyse très singulière, qui permet de connaître les tendances actuelles. En effet, les titres de la presse française permettent de connaître la tendance dans une ville ou un pays donné à un instant T.<br />Entre 2003 et 2016, une évolution des figures de styles doit également être perçue.<br />Au niveau des idées de sujet, les thèmes les plus actuels doivent être les plus récurrents dans le sport, la cuisine ...<br />Il serait intéressant de comparer avec d'autres grandes villes telles que NYC, Londres ... afin de comprendre si la mode se reflette dans différentes population... <br />Chenai Soumayanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7500555564997355126.post-87461975169429447982016-01-23T10:22:24.421+01:002016-01-23T10:22:24.421+01:00Aussi marketing soient-ils, les titres sont un pac...Aussi marketing soient-ils, les titres sont un packaging révélateur non seulement du contenu mais aussi de la tonalité de la presse qui le choisit. L'usage des pronoms est bien connu par les publicitaires, au même titre que les impératifs, censés provoquer un engagement immédiat chez le lecteur. L'égocentrisme des humains - consommateurs de contenus culturels - n'est plus à prouver, qu'on parle de l'identification en fiction ou de "loi du kilomètre" en information : on se sent plus impliqué par un titre qui nous touche ("vos camélias ne remercieront jamais assez", "êtes-vous une maman débordée ?", "votre voiture en 2016...") que par un titre factuel, au risque de négliger le contenu réel de l'article. Tel est le prix à payer par les journalistes pour faire exister leur papier dans l'économie de l'attention. <br /><br />La stratégie du titre est également fascinante sur le web, où l'on voit des pratiques nouvelles se dessiner sur les réseaux sociaux et agrégateurs d'articles : puisqu'il faut capter l'attention et concurrencer des centaines de contenus, ce n'est pas à l'intelligence rationnelle que l'on fait appel mais à la perception émotionnelle : il faut vendre une expérience inédite, une émotion, un moment unique, la promesse d'une surprise, d'un choc, d'un attendrissement... ("Ce que fait cette maman est absolument incroyable", "vous ne croirez pas à la transformation de cet homme"). On ne sait pas exactement ce qu'implique cette introduction, mais la curiosité est d'ores et déjà attisée. Il serait intéressant d'observer l'évolution de la presse, et l'éventuelle mutation des écritures de magazines pour correspondre au format "web" qui leur ravit une telle part de lectorat.<br /><br />Une deuxième interrogation qui s'esquisse dans cette analyse des titres concerne la notion de longue traîne, qui est effectivement très courante en linguistique mais est aussi largement employée dans les circuits de distribution. La taille de la traîne de mots peu employés pose la question de la diversité de contenus : les publications peuvent-elles survivre à une exploitation papier (coûts fixes et variables très élevés) ou devront-elles à terme migrer sur le web ? Avec un coût marginal de diffusion nul, les sites internet semblent être une alternative rassurante pour la survie de la diversité alors que le papier pourrait tendre soit à la généralisation des offres premium à tarifs très élevés qui rapprocheraient la presse d'une gamme d'édition (de 5 à 15 euros), ou au contraire une désaffection progressive des titres thématiques au profit du web, laissant le papier aux quotidiens d'information et aux magazines généralistes à "forte audience"... Ces deux phénomènes seront certainement combinés, mais dans ce contexte de mutation médiatique, la longue traîne (de mots comme de contenus) n'aura probablement pas d'avenir dans les kiosques. Meissonnier Olympenoreply@blogger.com