mardi 22 novembre 2016

Internet advertising revenue and the media: an attribution fallacy?


"Internet Advertising overtakes TV"... Ah? Yes? But maybe not! Such a catchy headline may hide an attribution fallacy.
To compare advertising online revenue with that from one offline media only (TV, print, etc.) could be seriously misleading. Let's see.

Revenue statistics include Internet revenue from legacy media in the global Internet revenue, whereas to make things clear and relevant, revenue from the media on the net should be included (added to) in the total revenue of the media itself.
Among Internet advertising revenues, how much comes from the legacy media which publish their content on the web, on varied social networks? With few exceptions, Internet by itself is barely a media, it is more of a distributor, like cable, telcos or satellite (cf. MVPD). And there is often even no real content, no curation, no journalists, no fact checking. Easy!
To build comparative statistics, shouldn't Internet revenues include only the so-called "pure players"? And if so, this would certainly change the picture...

For everything to make sense, shouldn't we be able to distinguish at least four separate aggregates for advertising revenues:
  • Revenues from the Internet reduced to pure players
  • Revenues from the legacy media distributed online
  • Revenues from the legacy media distributed offline (newsstand, over-the-air...) 
  • and, of course, finally, a total (off + online) for each media: total TV, total press, total outdoor, total radio
For the time being, as far as one knows, this data is not available. Meanwhile, let's note that to compare one media with the total Internet is an unfair fallacy for the media ; it adds to the usual celebration of the web and diminishes the image of TV. Since, in fact, what is the Internet without the media? Not much! Conversations, opinions, and moreover, sometimes fake information, clickbait...... L'empire des doxosophes ?

Source : European Audiovisual Observatory, November 21, 2016.

* On the same topic, in French: Im-pertinences de la terminologie média

1 commentaire:

Unknown a dit…

François, effectivement, cette manière de calculer peut porter préjudice aux autres médias. La conclusion de ces résultats, ne rend pas hommage aux programmes de télévision qui fournissent beaucoup de contenus à Internet.

Néanmoins, ce calcul est présenté en tant que tel depuis 2013 pour les Etats-Unis. Une étude du cabinet eMarketer explique ainsi que les Américains passent en moyenne 5 h 16 sur Internet contre 4 h 31 devant la télé. 5 h 16 + 4 h 31, cela fait 9 h 47 par jour. Mais la télévision est numérique.

Ce chiffre révèle que la télévision a tout intérêt à se tourner vers internet. Ces deux activités se confondent. La distinction entre la télévision et internet s’effrite : Youtube peut inspirer la télévision, la télévision est très souvent elle connectée à Internet.

La fracture se retrouve de façon très forte chez les jeunes. Nous sommes devenus accro à nos smartphone, devenus des objets de l’intime toujours là sur soi.

Le grand perdant dans tout cela toutefois : les journaux papiers. Le print est le médias qui souffre le plus dans ces calculs. Pourtant, la presse fournit effectivement une mine d'or pour l'alimentation en contenu des réseaux sociaux.

Longtemps critiquée, ce n’est plus la télévision qui recoupe les critiques quant à la désinformation mais bien plutôt Internet.
On regarde plus la télévision mais moins devant le poste de télévision. Ce changement de design dominant appelle les acteurs de cet écosystème à repenser le modèle du téléviseur ainsi que son contenu. Si le budget temps apparaît non extensible, la demande a explosé avec l’offre. La télévision est (parfois) sublimée par Internet car sa consommation entraîne d’autres consommations. Les acteurs sont de plus en plus nombreux sur un marché de plus en plus émietté avec la diversification des canaux et supports techniques.

L’investissement de l’Etat dans la fibre optique propulse d’autant plus l’enjeu de la qualité de la télévision par ADSL qui semble s’implanter durablement en intégrant directement la box dans la télévision.
Le téléspectateur devenu actif et impliqué avec les réseaux sociaux, cherche des identités fortes malgré l’imbrication des technologies. La télévision qui a retrouvé la légitimité de la réflexion face au contre-pouvoir du web où des voix dissonantes s’élèvent en temps réels et anticipent les tendances. Lorsque nous parlons d’adaptation de la télévision, il ne faudrait pas non plus que la télévision se calque sur cette volatilité (comme semblent le faire les chaînes d’information en continu qui survendent ce « temps réel »).
La télévision pose un contexte qui ne doit ni s’effacer au profit de la sensation, ni converger dans ses messages.

La télévision cherche à marquer son prestige face au numérique duquel le public se méfie. Philippe Chantepie et Alain Le Diberder concluent dans « La Révolution numérique et industries culturelles » que « La télévision digère donc le numérique sans connaître la crise analogue à celle du disque, mais elle est sans doute tout autant absorbée par le numérique quelle l’intègre ». Je ne pense pas que la télévision va disparaître ; elle va se réinventer.

Alix de Goldschmidt 226