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jeudi 4 février 2021

Le smartphone à plein régime pour tout le monde

Mieux utiliser votre smartphone et votre tablette - Le guide pas à pas & conseils utiles, Pleine Vie, Hors série N° 58, 124 p.    

Il y a tout ou presque dans ce magazine, tout ce que vous voulez, tout ce que vous pouvez vouloir faire avec un smartphone ou une tablette, que vous soyez débutant-e, que vous changiez de marque d'appareil, que vous vouliez améliorer votre compétence et devenir un peu plus fort-e. A la une, une série d'expressions qui commencent par "Je" : tout y est des savoir-faire que l'on peut vouloir acquérir et maîtriser avec ces appareils, y compris l'application "Pleine Vie" (à télécharger).

La cible est celle du magazine (Reworld Media), donc cela vise plutôt les plus de cinquante ans, pour autant qu'une cible définie par l'âge ait encore du sens dans ce domaine. Car les plus de 50 ans constituent une cible de plus en plus confuse : elle mêle à quelques oisifs et retraités des gens qui travaillent, qui ont besoin d'une formation, qui changent encore de métier, qui doivent encore élever leurs enfants... Et puis, ce sont des lectrices et lecteurs qui doivent sans cesse apprendre à vivre.

Dans le magazine, les explications et le mode d'emploi sont simples. J'ai été parfois surpris par la présence des mentions Facebook et Cie (WhatsApp, etc.) comme allant de soi d'autant que leur sécurité est de plus en plus mise en question (cf. le débat avec Apple). Mais dans l'ensemble, les savoir-faire mentionnés, décrits, expliqués, témoignent que le smartphone, plus que la tablette, sont des outils courants ; tout le monde doit savoir s'en servir et le minimum se trouve dans ce magazine, pour tous les moments de la vie, ou presque, de la maternelle à l'arrière grand-mère (en 2021, on compterait désormais 76% des 11 ans et plus équipés d'un smartphone selon le Pôle numérique Arcep – CSA). Manque peut-être un index des noms, des fonctions... 

A mon avis, il est temps pour un tel magazine de faire évoluer sa cible, de l'élargir ou, du moins, de suivre l'évolution de la population : les "50 ans et plus" représentent désormais une bonne partie de la population, française, une bonne partie de celles et ceux qui prennent des loisirs, des vacances, qui travaillent, qui s'occupent d'enfants (les leurs ou / et ceux de leurs propres enfants). Ce ne sont pas des inactifs en fin de vie : la liste des savoir-faire à maîtriser, telle qu'elle est donnée à la une est parfaite. Il faut simplement la complexifier car l'informatique nécessaire est aussi devenue un exercice vital pour toutes et tous, une formation continue, indispensable.


jeudi 9 avril 2015

Drones : du loisir au professionnel


Drone Multirotor. Le 1er magazine sur l'univers des drones, bimestriel, version numérique.
5,9 €, 84 pages

Voici un magazine exclusivement consacré aux drones civils. Publié par le groupe Hommell (Télécâble Sat Hebdo, Echappement, VTT Magazine, AUTO hebdo, etc.), il prend la suite de Hélico RC.
Il exploite la licence du magazine américain Multirotor Pilot publié par un éditeur spécialisé dans les jouets radio-commandés (RC) et les robots.

Connus pour leurs prouesses militaires (cf. Big data militaire et publicitaire), mais aussi comme jouets, les drones ont surgi dans l'univers des médias quand le président d'Amazon annonça sur CBS ("60 minutes", fin 2013) que le distributeur se proposait d'y recourir pour les livraisons (Prime Air). Alibaba a communiqué également sur ses essais de livraison (avec Taobao). Google aussi, (Project Wing, cf. Alexis c. Madrigal, "Inside Google's Secret Drone-Delivery Program"). Et Facebook aussi, bien sûr.
Il est normal qu'un magazine assure la couverture de cette technologie d'avenir en affinité étroite avec le numérique.

Le drone est nommé d'après le mot anglais désignant le bourdon, en raison de son vol stabilisé accompagné d'un bourdonnement continu. Le drone s'apparente d'abord à l'aéromodélisme (le premier article est consacré au salon de Nuremberg) mais on envisage de plus en plus des missions professionnelles pour les drones. Le magazine donne des exemples  : inspection de pylones de GSM, photo aérienne, topographie, tourner la vidéo d'un champion sportif (VTT), réaliser un documentaire sur les marais de canneberges pour la RAI... L'utilisation des drones recourt aux tablettes pour la navigation et, certainement, pour la collecte de données (observations, etc.) et s'insert ainsi dans la nouvelle économie des médias (voir DroneDeploy et ses applis) et de l'information (cf. l'utilisation du Phantom par Stringwire de NBC Universal). Alors que la marine américaine déclare vouloir remplacer les avions traditionnels par des drones (moins chers, etc.), l'avenir commercial des drones semble asuré.

Le magazine propose de nombreux bancs d'essai de drones mais aussi d'appareils photo, de chargeurs de batteries, de contrôleurs de vol, de nacelles. Un article est consacré aux "règles d'usage d'un drone de loisir", le droit du domaine étant en cours d'établissement. Le contenu pratique et les conseils sont essentiels : bricolage électronique (soudure), photographier, recharger des batteries, optimiser le temps de vol... S'y ajoutent un carnet d'adresses, un calendrier, et, pour finir, un article sur les financements de drones par Kickstarter (financement participatif).

La publicité est strictement captive, en affinité avec le marché du drone (régie Profil-1830) : 4 de couverture pour Parrot (drone caméra), des pages pour Drone-consult, Hexadrone, salon Drone days, Droneshop, FP4ever...

Beau magazine, séduisant, donne envie de jouer avec des drones, en attendant - ce qui paraît inévitable - de travailler avec.

N.B. Fin mai 2015, ce magazine est rejoint dans les points de vente par un guide d'achat, L'officiel du Drone (5,95 €, trimestriel) devenu La vie du Drone (trimestriel, 5,95 €).

lundi 30 mars 2015

TabletTV, télé mobile, gratuite, sans câbles

L'antenne de réception de TabletTV. Source : TabletTV

TabletTV a débuté à l'occasion de Noël 2014, à San Francisco.
Le lancement s'est effectué en collaboration avec une station indépendante appartenant à Granite Broadcasting, KOFY-TV (TableTV est une JV de Granit Broadcasting et Motive Television, une entreprise de technologie).
TabletTV est une JV (1992) de Granite et de Motive Television (entreprise londonienne).

Pour recevoir TabletTV, il faut avoir téléchargé l'application sur sa tablette (gratuite dans l'App Store de Apple) et utiliser l'antenne fournie (TPod, tuner ATSC) associée à un enregistreur (VCR d'une capacité de 7 GB). Le signal capté par le tuner est retransmis à la tablette via Wi-Fi.
Le slogan de TabletTV est "Set Yourself Free" : libérez-vous ! du téléviseur et de ses câbles, des antennes, des abonnements, des horaires de la télévision linéaire. TabletTV apporte aussi la mobilité.

Pour bénéficier de TabletTV, il faut payer 89,95 dollars, une fois pour toutes. Ensuite, il n'y a plus rien à payer, que l'on regarde en direct ou que l'on enregistre. Toutes les stations terrestres gratuites du marché (broadcasting, standard numérique ATSC) sont accessibles, soit une cinquantaine à San Francisco (DMA N°6), TabletTV couvre donc de facto tous les grands networks, commerciaux et publics. La réception pour l'instant est réservée aux tablettes iOS (Apple, iPad), la version android sera proposée un peu plus tard. TabletTV propose également un guide de programme (EPG).
A terme, le service sera disponible dans d'autres marchés (DMA), s'ouvrira à d'autres appareils (smartphones) ; la VOD / SVOD seront également accessibles.
Pour les stations de la télévision locales et les chaînes nationales (networks) qu'elles retransmettent, l'inconvénient de cette solution est que leur audience, échappant au téléviseur, échappe à Nielsen et à ses audimètres. Audience non mesurable, audience non vendable : bonne affaire pour les annonceurs !

Voici une solution nouvelle, une de plus, pour dispenser les téléspectateurs de s'abonner aux services d'un opérateur TV (câble, satellite, télécoms). Après l'échec de Aereo pour des raisons législatives, après le développement d'une solution OTT voisine par CBS All Access, avec Syncback, la mobilité gratuite et commode (cord-cutting ou cord-never) revient sur le devant de la scène télévisuelle américaine.

En Grande-Bretagne, Tablet TV a été également lancée en décembre 2014, juste avant Noël. TabletTV UK permet de recevoir Freeview, le bouquet de chaînes terrestres.


vendredi 20 février 2015

flow magazine ou le triomphe du papier


flow, pour l'amour du papier. Prisma Media (groupe Bertelsmann) a lancé en février 2015 un nouveau magazine sur le marché français. Vendu 6,95 €, bimestriel, il a été tiré à 160 000 exemplaires et compte 140 pages. Abonnement annnuel : 38 € (6€15 le numéro). En juin 2015, Prisma annonce 80 000 exemplaires vendus pour les 2 premiers numéros, dont 4 500 abonnements.

flow est déclaré "féminin" par l'éditeur. Il vise "les femmes de 35 à 50 ans, ouvertes d’esprit, positives, qui aiment la papeterie et la beauté des choses", selon les indications données à la distribution (Presstalis). Ciblage plutôt flou et c'est bien (l'analyse data dira l'écart entre le lectorat imaginé et le lectorat atteint). Le titre relève également, selon les taxonomies en cours dans la presse, de la catégorie des "loisirs créatifs".
  • Le modèle économique renvoie à une économie internationale de la presse : conception et recherche marketing (coûts fixes) sont amorties sur plusieurs marchés : Pays-Bas, France, Allemagne. Le concept a été mis au point aux Pays-Bas (groupe Sanoma). Une édition internationale est publiée en langue anglaise. Aux coûts fixes par numéro s'ajoutent des coûts de traduction (coûts variables). 
  • Publicité ? Un peu : Guerlain, Nuxe, Lancôme (4 de couverture). Promotion : des livres et un magazine des Editions Pisma. Et le shopping, format petites annonces avec adresse, photo ; carnet d'adresses en fin de magazine.
  • Le magazine comporte une forte présence numérique : tablettes, Web, Instagram, Facebook, Pinterest, Twitter.
  • La catégorie "loisirs créatifs" est féconde : en France, elle s'accroît d'une centaine de titres chaque année (nouveaux titres + hors séries) depuis 2005 (cf. infra, Base MM).
flow, c'est le triomphe du papier, des "amoureux du papier"

Le déclin du papier et de la papeterie s'accompagne d'un repositionnement. Bien sûr, les magazines ont une affinité naturelle avec les activités recourant au papier (patrons, carterie, décoration, cahiers, origami, coloriage). Si la modernité numérique lui substitue des écrans, cette modernité fait aussi de la papeterie un objet de luxe et de distinction, d'inutile beauté ; un même phénomène s'observe déjà avec la calligraphie et les outils d'écriture, porte-mine ou stylo à plume (cf. Le Stylographe, qui se veut "magazine de haute-écriture", lancé en 2002).
Par son aspect papier, flow se rapproche du scrapbooking : d'ailleurs, par exemple, le numéro de février de Passion Scrapbooking offre en cadeau "16 pages de papiers et étiquettes scrap". Voir aussi Passion Cartes Créatives (cf. le hors série de mars 2015 consacré au faire-part).

Nombre de titres nouveaux et de hors-série dans la catégorie "Loisirs créatifs"
2004-2014.  Source : Base MM (février 2015)
La partie éditoriale met l'accent sur une créativité personnelle d'apparence modeste, mise en œuvre à la maison, sans prétention ni frime, qu'il s'agisse de cuisine, de bricolage ou de crochet. Positionnement européen original que l'on peut rapprocher de Landlust en Allemagne.
flow connaît en Allemagne un grand succès que souligne et analyse l'hebdomadaire allemand Der Spiegel : "Magazin-Erfolg Flow".
La tonalité du magazine, son esthétique vont délibérément à contre-tendance. ("Flow wirkt wie ein Gegenentwurf zu modernen Medien", écrit Sebastian Hammelehle dans Der Spiegel). Le côté "loisirs créatifs" est parcouru comme un fil rouge par une interrogation lucide sur notre relation à la communication et aux technologies numériques : débrancher ? multitasking ? vitesse ? Les articles questionnent avec scepticisme les styles de consommations numériques : "L'instant plutôt que l'instantané", "Une chose après l'autre, SVP". On n'attend pas ces pages de philosophie, écrites à la manière d'Alain ("Les idées et les âges"), de H. D. Thoreau (Walden) ou de Tom Hodgkinson (cf. "Vivre autrement ? Quelle place pour le numérique ?").

flow pose de manière nouvelle - et implicite - la question de l'avenir de la presse. Si cet avenir semble presque exclusivement numérique pour l'information, il appartient certainement au papier pour les magazines de loisirs créatifs (cf. "Lire la presse, c'est faire : loisirs créatifs, déco, bricolage, cuisine",  "Loisirs créatifs : La Maison Victor, magazine professionalisant"). Ne perdons pas de vue que cette catégorie de titres représente près d'un cinquième de la nouveauté presse depuis dix ans, près de la moité si l'on y adjoint les magazines pour "faire" - et non seulement pour lire -consacrés à la cuisine, à la décoration, au jardinage et au bricolage.

mardi 9 décembre 2014

Tablettes et smartphones : high-tech de Notre temps


Les hors-série high-tech sont de saison, de la saison des cadeaux calculés, chaque titre jouant sa partie, rappelant que la fonction guide d'achat est une dimension essentielle des magazines.
Challenge publie un spécial "les 100 coups de cœur des geeks de la rédaction", qui s'adresse aux clients "cadres sup".
Science & Vie élargit le domaine aux "200 objets intelligents du XXIème siècle". Ere numérique résente de meilleur du high-tech : "Top 30 de l'année". Images s'en tient aux "meilleurs produits photo-vidéo de l'année". Nous avons déjà présenté celui de 60 millions de consommateurs.
Notre temps publie aussi son Hors-série High-tech. Tablettes et smartphones ne sont plus l'apanage des happy few : outils personnels ou professionnels, toutes les générations les utilisent déjà ou les utiliseront prochainement.

Comment Notre temps vend-t-il les nouveaux outils de communication à ses lecteurs, futurs lecteurs numériques ? Car le magazine, avec ce guide d'achat, invite, encourage, prépare aussi, de facto, son lectorat papier à se servir d'outils numériques qui lui permettront, entre autres, de lire Notre temps en version numérique sur un appareil mobile. Comment gérer cette migration inévitable des lectures ?
"Notre temps" ? Quel temps ? Quelle cible ? La douzaine de lecteurs et lectrices dont les témoignages sont mis en avant ont plus de 40 ans : 60, 45, 49, 47, 50, 59 ans pour les tablettes et 54, 60, 44, 50, 58, 64 ans pour les smartphones. Ils sont dans la seconde moitié de leur vie active, pas encore retraités, à répondre à ces questions : "Une tablette, un smartphone, pour quoi faire ?"

L'intérêt sociologique de ce hors-série est de donner une vision réaliste, désenchantée de la consommation des technologies de communication et des attentes du très grand public. Vision décapée des discours habituels de "spécialistes", toujours à la recherche de quelque distinction, avec leur charabia truffé d'américanismes et d'acronymes.
"Pour moi, dit une utilisatrice à propos d'une tablette, ce n'est pas un gadget". Déclaration essentielle. Ces appareils ont changé de statut : ni luxe, ni jouets, leur fonction d'utilité est primordiale. Peu de consommation ostentatoire, peu de place et de budget pour la frime.

Dans la conception d'un tel guide d'achat, les journalistes sont menacés d'une erreur connue des économistes travaillant sur l'innovation (cf. infra, * Clayton M. Christensen) : lâcher leur lectorat en se laissant emporter par un rythme d'innovation technologique que le lectorat ne suit pas.
Comment les journalistes ont-ils évité ce risque  ethnocentriste tout en gardant un pied dans la modernité attendue ?
Au moyen d'une approche factuelle, simple, aussi objectivante que possible. Ni coup de cœur ni coup de tête. Le guide d'achat a identifié et testé 10 smartphones et 20 tablettes, réunissant ces premiers ensembles de considération en tableaux synoptiques. Les critères à prendre en compte pour la décision d'achat, outre le prix, concernent d'abord l'ergonomie (encombrement, poids, taille de l'écran, capacité, O.S.) et la commodité (autonomie, connectivité, photo et vidéo). Un conseil aux acheteurs : afin d'apprécier plus sûrement les appareils, il faut aller en magasin, les prendre en main, les essayer.
La sélection d'applications recommandées pour les appareils comprend les classiques, météo, Skype, Dropbox, réseaux sociaux mais aussi les loisirs créatifs (couture, broderie, point de croix, tricot), le jardin, la santé, le sport / bien-être... En fin de magazine, quelques objets connectés et portables. Et un glossaire à maîtriser pour comprendre les conseils d'achats et le discours des vendeurs...

N.B. Notre temps, magazine mensuel, a été lancé en 1968 par Bayard Presse. Il s'adresse aux "séniors", notion floue qui dans ce cas désigne les générations ayant atteint la cinquantaine, nées pour les plus jeunes dans les années 1970 (le titre se positionne comme "le magazine de toutes les générations de séniors").
Selon de nombreux critères, Notre temps reste l'un des titres les plus puissants de la presse magazine généraliste française. Le magazine compte plus de 740 000 exemplaires vendus chaque mois (DFP, source : OJD). Plus de quatre exemplaires sur cinq sont vendus en abonnement individuel, gage d'engagement et de fidélité. Avec un lectorat de plus de 3,7 millions personnes (source : Audipresse, One Global), on compte 5 lecteurs par exemplaire vendu (taux de circulation). Deux tiers de femmes. Aux lectures papier s'ajoutent des lectures Web (les mobiles ne sont pas encore pris en compte).

* Clayton M. Christensen (The Innovators Dilemma. When New Technologies Cause Great Firms To Fail, Harvard Business Review Press, 1997 : "the pace of technological progress can, often does, outstrip what markets need" : les technologies allant plus vite que la demande sociale.

jeudi 4 décembre 2014

Facecast : The One Thing. Facebook TV news ?


Depuis le 1er décembre, Facebook diffuse "Facecast; The One Thing" ; cette synthèse vidéo de l'information quotidienne d'une minute est réalisée à partir des infos du network national ABC (World News Tonight, WNT). Facecast est présentée par David Muir depuis les studios new-yorkais de ABC, tout comme les infos du soir du network (18h30), chaque jour de semaine (weekday).
Le format choisi, une minute, est de ceux qui conviennent sans doute le mieux aux plus petits écrans des appareils mobiles. Le côut de l'opération est modique, puisqu'il ne s'agit à ce stade que de l'adaptation de contenus existants (sélection, montage).

Pour Facebook, il s'agit d'un pas de plus en direction de la télévision.
ABC appporte à Facebook sa légitimité de network national grand public. Facebook apporte au network sa couverture, son public mobile : le network compte puiser dans le gigantesque gisement d'audience mondiale de Facebook et y gagner peut-être de la notoriété.
Echange égal, inégal ? La télé nourrit-elle imprudemment son concurrent ?

Les médias d'information sont mal en point ; il leur faut s'adapter aux nouvelles habitudes du public, à son équipement de réception.
La presse d'info quotidienne passe sur mobile, l'info télé aussi. L'une et l'autre s'offrent en streaming, en vidéo, à la demande (CBSN). Que de changements à digérer ! De l'analogique au numérique, du fixe au mobile et aux applis. Et bientôt en temps réel et formats courts, comme la publicité.
Dans cette configuration, Facebook se présente comme distributeur de télévision, tout comme YouTube (OTT ?).
Ainsi, la révolution de l'information télévisuelle commence-t-elle par sa distribution, sa logistique. Le contenu, pour l'instant, n'est encore touché que dans sa mise en forme matérielle, dans son style narratif (journalisme). Il est peu probable pourtant que le contenu des messages échappe encore longtemps à la révolution numérique du média.
Copie d'écran de Facebook

mercredi 1 octobre 2014

Lids down ? Multitasking en cours et en réunion


Un collègue américain, Clay Shirky, qui enseigne les media studies à l'université de New York (NYU), prend publiquement parti, à contre-cœur, dit-il, contre l'utilisation par les étudiant(e) des smartphones, laptops et autres tablettes pendant les cours. Je cite :

"So this year, I moved from recommending setting aside laptops and phones to requiring it, adding this to the class rules: “Stay focused. (No devices in class, unless the assignment requires it.)” Here’s why I finally switched from “allowed unless by request” to  “banned unless required.”

Selon lui, ce multitasking numérique nuit à la qualité de l'attention des étudiants, à leur concentration, à la mémorisation, au travail intellectuel (cognitive work), en un mot, à l'efficacité globale des cours.
La discussion du multitasking, ici évoquée à propos de l'enseignement, pourrait être étendue à d'autres situations, par exemple, aux réunions en entreprise où le multitasking numérique sévit aussi (on dit que des mesures pour l'interdire auraient été prises chez Google, et même en Conseil des ministres...). Une réunion à Amazon commence par la lecture silencieuse des documents préparatoires écrits (narratives)... A New York, le smartphone est interdit au lycée.

Par-delà ce qui relève - malgré tout - de la courtoisie, de la politesse et du savoir-vivre, le multitasking renvoie à la question de l'utilité des cours et des réunions, donc de leur durée et de leur nombre. Trop de temps perdu, de discours inutiles, de monologues à écouter, assis ou vautrés ? Qui, hypocrite lecteur, n'a jamais somnolé en cours ou en réunion ? Le multitasking pourrait-il d'ailleurs être lu, de même que l'assiduité, comme un indicateur du taux d'intérêt d'un cours ou d'une réunion.

Du fait de sa durée et de la qualité des présents, une réunion coûte souvent très cher, mais ce coût total est rarement calculé. Une réunion ne doit-elle pas être la plus brève possible, s'achever sans délai avec une décision ? Au journal Le Monde, du temps de Hubert Beuve-Méry, la conférence de rédaction du matin se tenait debout pour qu'elle soit de courte durée et attentive.

Et la durée des cours ? Il y a de plus en plus d'outils didactiques qui peuvent se substituer au cours dit "magistral" ou en réduire la durée. Et notamment des outils numériques (cours en ligne, didacticiels, etc.). Ne relève donc du format "cours" que ce qui suppose des interactions : questions, explications, approfondissements... A quelles conditions un cours est-il indispensable ? La question renvoie aux débats sur l'assiduité, l'évaluation, le contrôle des connaissances et des compétences, la prise de notes et leur circulation...

Aux arguments de Clay Shirky, les étudiant(e)s opposent que - eux / elles, enfants d'une génération numérique - sont évidemment capables de multitasking. En fait, le procès du multitasking reste noyé dans l'opinion, dans l'intuition ; pour l'instruire en toute rigueur, il faudrait disposer de plusieurs analyses, souvent manquantes.
  • L'analyse des effets du multitasking (à distinguer de la dextérité numérique) :  éparpillement de l'attention ou gain de temps ? Je ne connais pas de démonstration valable et généralisable...
  • L'analyse coût / efficacité (ROI) des réunions ou des cours, coûts directs et coûts d'opportunité (prendre en compte le temps passé, le temps de déplacement, l'occupation des locaux, etc.). 
Enfin, une réflexion homologue concerne les médias. Car la mesure de l'audience des médias omet la réflexion sur le multitasking. Toute audience est-elle bonne à compter ? Le multitasking double-t-il le nombre des contacts ? Traduit-il une augmentation ou une diminution de l'attention ? Que sait-on de la valeur des contacts selon qu'il y a multitasking ou multiscreentasking ?

mardi 19 août 2014

Facebook, dans une certaine mesure


Facebook serait-il en passe de devenir une entreprise de référence en matière de mesure et d'études publicitaires ?
Ce n'est certes pas dans la définition stricte de son métier, de sa "mission" (cf. document de l'IPO). Les signes avertisseurs pourtant ne manquent pas.
Nous en retiendrons trois.

Le premier est sa mise en œuvre par Nielsen dans le cadre de OCR. Avec son tag omni-présent, OCR arbitre entre les mesures de l'audience publicitaire Web et mobile (calibration engine). En France, par exemple, Facebook peut apporter un supplément de couverture aux panels classiques, panels de taille limitée parce que trop chers à recruter et à maintenir, surtout depuis la généralisation du mobile comme outil exclusif de téléphonie. Aux quelques milliers de panélistes de Nielsen, Facebook peut "ajouter" les millions de personnes actives sur son réseau. Si Nielsen ou Médiamétrie sont gages de représentativité (quotas), Facebook est gage de quantité. Qui peut se passer de qui, à votre avis ?
Pour l'instant, l'association des données Nielsen / Facebook s'effectue via des cibles socio-démographiques élémentaires (sexe, âge), mais ce n'est qu'un début...

Le deuxième signe se lit dans la communication de Facebook sur sa capacité à dédupliquer les audiences numériques. Facebook peut identifier à tout moment les audiences qui passent des supports mobiles à des supports fixes, des lieux de travail au domicile : couverture et répétition globales, GRP cross-device...
Cet identifiant unique, qui serait indifférent aux appareils utilisés, semble un serpent de mer publicitaire. On en parle, on l'imagine mais on ne le voit guère. En revanche, Facebook, avec ses centaines de millions de personnes identifiées sans erreur, avec son immense audience mobile, dispose apparemment de tous les moyens pour suivre une audience publicitaire et en attribuer les effets (conversion, impact, branding...) .
De plus, avec ses utilisateurs mobiles, Facebook peut localiser précisément un utilisateur, situer son environnement et sa proximité commerciale.

Le troisième signe est la place que Facebook occupe auprès de la télévision. Aux Etats-Unis, Facebook est partenaire de Nielsen pour la mesure de l'audience de la télévision reçue sur supports mobiles. Facebook est aussi le média qui accompagne de plus en plus les usages sociaux de la télévision (social TV) ; il se trouve donc à même d'évaluer l'audience totale de la télévision (volume, comportements, goûts, MultiScreenTasking).

Facebook a constitué, de facto, un gigantesque panel, mobile et fixe, épousant strictement et sans délais la sociologie des comportements et des consommations : big data (des mots, des relations, des photos) et intelligence artificielle. Facebook semble en mesure de réaliser un rêve ancien des instituts d'études : permettre des études 360°, holistiques et continues des consommations. Et, en prime, pluri-nationales et plurilingues...

lundi 21 avril 2014

Le GRP fait la loi, mais le téléspectateur aussi


Avec OCR et vCE, voici le retour du GRP. La télévision impose sa loi au Web, au moins lorsqu'il s'agit de vidéo. YouTube (Google) s'est finalement soumis ; le Web s'aligne pour attirer les annonceurs de la télévision et promettre l'amélioration de l'image de marque (branding). OCR est intégré dans Doubleclick.
OCR sera cet été étendu à la vidéo mobile. Les tests techniques seront menés avec BrightRoll et TubMogul qui testent OCR depuis 18 mois. OCR recourt au panel Nielsen de foyers "cross-platform homes" et à des données anonymisées de tierces parties (third-party providers).
De son côté, comScore annonce aussi la mise en place de la mesure des GRP sur mobiles : Campaign Essentials Mobile (vCE Mobile) et validated Media Essentials Mobile (vME Mobile).
Comme OCR, comScore prendra en compte, dès l'été, la publicité Web mobile aussi bien que la publicité dans les applis iOS et android (in-app ads).

Les deux instituts d'études promettent aux annonceurs une meilleure connaissance de l'efficacité des campagnes d'image (branding) et aux éditeurs (publishers) une meilleure valorisation de leur inventaire. Aux uns et aux autres, comScore et Nielsen promettent une mesure légitime, consensuelle, compatible avec celle de la télévision (couverture, répétition, GRP) : il s'agit en effet, pour les médias on-line, d'attirer les annonceurs de la télévision vers le Web.

En conséquence, il faut s'attendre à davantage de publicité sur les appareils mobiles. Toutefois le smartphone reste un appareil particulier : la réaction à la publicité risque d'y être pour le moins circonspecte voire récalcitrante, l'audience étant plus soucieuse de rapidité, entre autres pour des raisons de facturation. La catégorie "mobile" n'est pas homogène, aussi serait-il raisonnable de distinguer, dans les statistiques de consommation, ce qui concerne les tablettes et ce qui concerne les smartphones. Ce qui n'est pas fait, sans doute par commodité et problème d'effectifs pour les échantillons.

Pour tempérer les enthousiasmes quant à la télévision sur mobile, reportons-nous à une publication récente de IPSOS OTX ; il s'agit d'une étude conduite en février 2014 dans 20 pays : Channeling TV Habits, 15 551 personnes de 16/18-64 ans. L'étude indique que le téléviseur reste l'appareil préféré pour regarder des émissions de télévision. Et que cette consommation s'effectue de préférence en direct (télévision linéaire) à raison de 81% aux Etats-Unis, de 93% en Europe (Allemagne, Espagne, France).
La télévision traditionnelle résiste.

mardi 12 novembre 2013

JV Sortons le grand Jeu Video. Magazine

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"Here comes a new challenger"... annonce le nouveau magazine.
Depuis 2003, on compte plus de 400 nouveaux titres et hors-séries consacrés au jeu vidéo. En fait, ce sont surtout des hors séries de magazines spécialisés dans les jeux vidéo ; on compte peu de hors-séries consacrés au jeu vidéo par des magazines d'autres domaines. Quelques titres de presse informatique (Canard PC), de presse enfants (Gulli), VSD en 2003... A la différence de la cuisine ou de l'histoire, le jeu vidéo reste un domaine rédactionnel de spécialistes passionnés même si l'on en parle "des cours de récré aux machines à café"...

Voici JV sortons le grand jeu, le plus récent des magazines de jeu vidéo.
  • 3,95 € le numéro en kiosque, 36 € l'abonnement annuel
  • 100 pages, dos carré (modèle déclaré : So Foot ; anti-modèle : Télé Loisirs)
  • Mensuel (12 numéros par an)
  • Mise en place : 55 000 exemplaires, distribué par Presstalis
  • Moins de 10% de pages de publicité, la plupart dans le premier cahier (régie : M*I*N*T).
  • La rédaction, encore uniquement masculine alors que la pratique du jeu vidéo se féminise, comprend des vétérans de la presse de jeux vidéo (JoystickPC Jeux, etc.)
C'est le moment idéal pour lancer un nouveau titre : l'actualité de la fin novembre est stimulante. Sony sort sa console PlayStation 4 (399 €) et Microsoft la Xbox One (499€), chaque console avec chacune 23 jeux dont un tiers d'exclusifs. Juste avant les fêtes de fin d'année, évidemment. Guerre des consoles que couvre la presse professionnelle américaine ("videogame console war", cf. Variety).
Rappelons que ces consoles sont également essentielles pour la réception de la vidéo : aux Etats-Unis, elles retransmettent la plupart des services OTT en streaming (11 au total, dont : Netflix, Hulu Plus, Amazon Instant Video, Vudu, Redbox Instant, etc. ).
Logiquement, ce double événement fait la Une du titre et le thème d'un solide dossier introductif de JV (avec un bel arbre de décision, p. 25). Dossier fécond pour la culture média.
  • Comment cette nouvelle génération de consoles va "changer le jeu vidéo"
  • Plus de RAM et de puissance de calcul, ce que cela change pour les joueurs, les développeurs
  • Débat blockbusters / indépendants, comme pour le cinéma
  • Entrée des consoles dans la logique de partage des réseaux sociaux
  • Evolution du modèle économique : s'abonner pour jouer en ligne
  • Mise en mémoire des dernières minutes de jeu (fonction de catch-up)
  • Recours à la tablette en second écran, applis, personnalisation
Autant d'occasions d'apprendre et de réfléchir à l'évolution du jeu vidéo qui s'articule de plus en plus avec le Web : gadget et frime marketing ou enrichissement effectif de l'expérience des joueurs ?
Le titre accorde une place majeure à la critique de jeux vidéo ; abondante, elle est diversement présente, soit dans des rubriques brêves ("Focus sur", "On y a joué et on en parle"), soit approfondies. Un article sur "Candy Crush saga" (Facebook, smartphones), deux pages sur les jeux pour mobiles... Mais pas de tests systématiques, pas de notes obligées ("marre de noter pour noter") : "Sortons le grand jeu" rompt ainsi avec la "dictature de Metacritic". Indépendance éditoriale : "pas de pression extérieure, aucune chance qu'on accepte ça" (p. 3). Bon...
Un magazine riche, stimulant, bien fait, agréable à parcourir, à lire et sans doute à relire. Ajoutons que le magazine ne manque pas d'humour, et qu'il est souvent bien écrit (et oui !). C'est un positionnement luxueux. "L'important, c'est que le lecteur y apprenne des choses. Qu'il se distraie, aussi". Pari gagné pour le numéro 1.
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mercredi 30 octobre 2013

Aereo TV et l'avenir du modèle économique de la TV américaine


Depuis plus d'un an maintenant, un spectre hante la télévision américaine : Aereo.
Source : Aereo
Aereo (IAC) permet la réception de la télévision locale terrestre, celle des stations du DMA où l'on se trouve, sur un support numérique quelconque : tablette, smartphone, ordinateur. Pour cela, Aereo installe des petites antennes qui captent les programmes que diffusent (brodcast) les stations locales et les retransmettent via Internet.
Pour le consommateur, pas de câble, pas d'équipement de réception spécifique, mobilité assurée simplement. Pour 80 $ par an (8 $ par mois), le consommateur peut accéder aux antennes Aereo et regarder une vingtaine de stations, tous les networks. De plus, Aereo offre l'enregistrement, donc le différé, sans appareil (cloud DVR). Pour Aereo, il reste un problème technologique : des coûts de retransmission élevés (électricité pour alimenter les antennes) qui pourraient menacer l'équilibre économique de l'opération.
Aereo étend son offre, DMA après DMA, en partant de la côte Est des Etats-Unis. 7 DMA couverts aujourd'hui, 22 DMA prévus pour la fin 2013 (mais Chicago sera en retard).
Aereo, surtout s'il est couplé à une offre OTT (Netflix, Hulu, Apple TV, etc.) peut dispenser de l'abonnement à un agrégateur (bundling) et inciter au désabonnement (cord-cutting).
  • Les groupes de stations (Sinclair, Hearst, etc.) et les networks mènent une bataille juridique constante devant les tribunaux pour que Aereo cesse ses retransmissions, en vain jusqu'à présent. Les plaignants ont maintenant saisi la Cour Suprême (SCOTUS). Le prétexte mis en avant est l'infraction au droit d'auteur (copyright infringement). Ils ont été rejoints en novembre 2013 par des ligues sportives, baseball (MLB) et football (NFL).
  • Les grands opérateurs du câble (MSO) et du satellite s'intéressent de près au modèle Aereo. En effet, s'ils adoptaient un modèle du même type, ils n'auraient à payer des droits de retransmission aux stations (donc aux networks) qu'ils retransmettent ; or, le montant total des droits de retransmission payés par les opérateurs du câble et du satellite s'élèvera, en 2014, à plus de 6 milliards de dollars.
  • De leur côté, des networks auraient envisagé, en mesure de rétorsion, de ne plus diffuser leurs programmes par voie terrestre (donc sans passer par des stations affiliées ou leur appartenant) et de revendre leurs fréquences.
  • Notons encore que, en 2013, CBS a pris une participation dans Syncbak, une entreprise qui travaille à un modèle homologue à celui de Aereo et permettant la diffusion de la télévision locale sur des supports numériques mobiles. Deux associations interprofessionnelles, la NAB (National Association of Broadcasters) et la CEA (Consumer Electronics Association), sont également actionnaires de Syncbak. Syncbak est testé par une centaine de stations.
L'enjeu de la bataille est donc d'importance puisque c'est tout le modèle économique de la télévision commerciale américaine qui est en question. Sarah Laskow, dans Columbia Journalism Review du 30 octobre fait justement remarquer que, si la presse économique a titré sur le sujet, sur Twitter, on n'y a pourtant accordé aucune visibilité (cf. "SCOTUS could change how you watch TV"). Limite des réseaux sociaux en matière d'information quand seul le lecteur décide des sujets à couvrir.
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dimanche 27 octobre 2013

Transports en commun, médias personnels

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Dans le métro, le média qui domine est le smartphone. Dans le bus, dans le tram, dans les trains aussi. Peu encombrant, gratuit, à portée de la main, le smartphone est commode.
Que font les passagers avec leur mobile ?
Chacun dans leur coin, ils utilisent leur écran : lisent leurs messages, y répondent, regardent une appli, lisent leur courrier, y répondent ("Envoyé de mon iPhone" !). Certains regardent un film, d'autres lisent les nouvelles du jour, beaucoup jouent à des jeux vidéo, écoutent de la musique, des podcasts peut-être. Il en est même, hélas, qui téléphonent, tonitruent leur vie privée au public. People à faible portée !
Les autres, minorité qui diminue, lisent des journaux, des livres, des notes de cours, des manuels, des magazines. Du papier encore mais tablettes et liseuses prennent de plus en plus les transports en commun.
Quel avenir pour la presse distribuée gratuitement à l'entrée dans le métro, à l'arrêt de bus, du tram, dans la gare ? La concurrence du smartphone est redoutable et elle sera encore plus à redouter quand la connectivité sera meilleure dans les transports en commun (Wi-Fi, 4G).

Pour affirmer ce changement, il n'y a pas encore de données objectives. Seulement des observations bi-quotidiennes, subjectives, pas d'OJD, pas de budget-temps. C'est dommage car il y a plusieurs millions de personnes dans les transports en commun chaque matin, chaque soir, cinq jours par semaine. Voyageurs réguliers... quels 7/9 ! Quelle Big Data ! Celles, ceux qui prennent les transports en commun savent tout cela, intuitivement.
Qui nous dira ce qu'est l'audience dans les tranports en commun ? Une autre manière d'envisager l'audience, data pour un médiaplanning contextuel.
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lundi 12 août 2013

Le téléviseur, la tablette et le multiscreentasking

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Que retenir de la dixième étude annuelle de l'OFCOM consacrée à l'évolution du marché de la communication en Grande-Bretagne : Communications Market, Report 2013, Research Document, 1 August 2013, 434 p. ?

Tout d'abord, quelques éléments de cadrage
Quatre heures de télévision par jour, en augmentation pour tous les groupes d'âge, sauf les 25-34 ans, presque trois heures de radio dont un tiers via des plateformes numériques. 50% des personnes utilisent un smartphone, 53% des foyers utilisent un DVR, 79% un ordinateur. Par voie postale, les ménages envoient 8 courriers par mois et en reçoivent 8 par semaine. Un quart des foyers possèdent au moins une tablette. Moins de 5% des foyers possèdent et ont branché un téléviseur connectable.

Première conclusion. L'impact télévisuel limité du multitasking télévisuel
Le multitasking est globalement pratiqué régulièrement par deux adultes sur trois : 62% "multitaskent" avec des appareils numériques, à quoi s'ajoute le multitasking ordinaire, non pris en compte par cette enquête : lecture de magazines, du guide de programmes TV, loisirs créatifs, discussions familiales, etc.).
L'essentiel de ce multitasking s'effectue en dehors de toute relation avec l'émission regardée, donc sans effet publicitaire ou promotionnel. Les deux écrans restent la plupart du temps dissociés, n'induisant guère de social TV.
Le mérite et l'originalité de l'analyse du multitasking télévisuel par l'Ofcom consiste à distinguer en effet deux types d'activités ayant lieu durant la consommation de télévision : celles qui sont en relation avec le programme de télévision regardé (meshing) et celles qui ne le sont pas (stacking).
  • Plus du tiers des personnes (36%) recourt plus ou moins régulièrement à au moins deux écrans, simultanément (multiscreentasking ou meshing), principalement avec un smartphone. D'abord en recourant au téléphone (voix, message). Ensuite, de manière moindre, en recherchant des infos sur le Web ou en utilisant des réseaux sociaux. Les possesseurs de tablette multitaskent plus que les autres. Le multiscreentasking touche davantage la population féminine et jeune. Peu d'interactivité directe avec l'émission.
  • Quant au stacking qui représente l'essentiel du multitasking (56%) et qui est consacré à une activité numérique sans rapport avec l'émission regardée, il est surtout consacré à parcourir le Web, à tenir des conversations téléphoniques, traiter ses e-mails et être actif sur des réseaux sociaux. 
Deuxième conclusion. L'importance télévisuelle croissante de la tablette
La tablette apparaît comme un appareil tout terrain, utilisé pour tout mais surtout pour la télévision et le cinéma pour lesquels elle supplante le smartphone. La tablette devient un support essentiel de la télévision, linéaire ou catch-up, utilisée avec des applis : c'est un véritable téléviseur connecté et portable. C'est aussi un appareil partagé par tous les membres du ménage, notamment avec les enfants. Comme le téléviseur. De par toutes ses propriétés, la tablette est accélérateur de multitasking.


dimanche 2 juin 2013

Watch ABC App, "Eveywhere" seulement

Watch ABC App sur iPad mini (copie d'écran d'accueil)
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La mutation de la télévision est progressive, elle s'accomplit par petites touches. Ainsi, le groupe ABC / Disney met-il en place une offre bientôt complète de ses programmes télévisés pour être regardée sur des supports mobiles (tablettes et smartphones notamment, via des applis).

Watch ABC, une appli du network ABC a été lancée à la mi-mai lors de l'ouverture du marché upfront pour la saison 2013-2014. Proposée à New York (DMA N°1) puis à Philadelphie (DMA N°4). Bientôt, elle sera étendue aux 8 marchés où ABC possède une station (O&O) : Los Angeles, Chicago, San Francisco, Houston, Fresno, Raleigh-Durham. Ensuite, elle sera accessible dans les 13 marchés où le groupe Hearst possède des stations affiliées à ABC (Boston, Milwaukee, Kansas City, Pittsburgh, etc.).

D'abord conçue pour les appareils Apple (iOS), l'appli vient d'être étendue aux tablettes Kindle Fire d'Amazon. L'appli donne accès aux programmes en linéaire et à des émissions à la demande, en prime time comme en day time.
Toutefois, elle n'est accessible qu'aux abonnés au câble ou aux télécoms (U-Verse de AT&T) dès lors que leur abonnement a été vérifié ("authenticated") par le service Watch TV Everywhere.

C'est la cinquième appli de ce type proposée par Disney pour ses chaînes Watch Disney Channel, Watch Disney XD et Watch Disney Junior. Il existe également une appli Watch ESPN (sport) et une appli ABC Family a été lancée en janvier 2014.
C'est une politique constante du groupe que de mettre à disposition ses programmes via des applis (ABC News, Disney Junior Appisode, ABC Player, ABC Family Player, etc.) en recourant à la vérification par TV Everywhere. De cette façon, Disney ne court-circuite pas les opérateurs satellite, câble ou télécom : l'objectif de TV Everywhere, mis en place à l'origine (2009) par Comcast et Time Warner Cable, les deux premiers câblo-opérateurs, est de maintenir la nécessité de l'abonnement, freinant ainsi l'avénement de la télévision connectée et des offres OTT comme Netflix ou Hulu Plus. NB. L'offre mobile HBO GO n'est accessible qu'aux abonnés câble ou satellite, via TV Everywhere.

Mais la partie n'est pas gagnée par les opérateurs car un nouveau service de Aereo compromet le système de protection de TV Everywhere en permettant la réception directe de toutes les stations locales (celles du DMA), donc des grands networks, pour une somme modique, et sans passer par les opérateurs locaux, aux abonnements très chers. Les jeunes générations, adeptes des supports mobiles et soucieuses de leur budget, sont particulièrement visées par Aereo.

lundi 25 février 2013

Who needs a TV definition?

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While Nielsen people meters measure TV audience, they also define American commercial television: TV that advertisers can buy. Nielsen is going to expand this definition: will this also expand the TV advertising market?
  • A new meter will be installed in September 2013 in metered TV households (about 23,000 for the national sample, NTI), ready for the beginning of the next season. Afterwards, the so-called "TV definition" will include OTT where Apple TV, Roku, game consoles are connected to a home TV set. As a result, Netflix, Amazon Instant Video, Hulu, Vudu, etc. will be "measured", but only if they agree to encode their signals for Nielsen. The new definition will also include iPads, with other kinds of tablets to be added later.
All broadband sources, more or less, will finally be part of the new definition: it is about time. Why so late? Traditional TV measurement which defines TV, looks like a barrier to the entry of new operators, protecting the old ones from the Web. People meters, even the new generation, still reflect the nostalgia of a time when people watched a few networks, live on a TV set, while at home. Measuring was easy.
  • But there is still a long way to go before Nielsen follows TV viewers everywhere: TV out of home (campus, bars, hotels, airports, etc.) is not yet taken into account (with a few exceptions). What about Aereo? Sling? Smartphones? etc.  And why not include programs watched more than 7 days after their first on-air distribution (Live+7)? In the new TV world, audience cumulates during weeks, on different platforms. Sometimes people watch everything they get right away (binge viewing, cf. Netflix); sometimes they wait for weeks before watching (time-shifting). In the new TV world, viewers are free. 
  • Audience should not be calculated in the same way for programs as for commercials. Advertisers want the audience of a commercial when it is aired (published the day after). Studios want the audience of programs after a full cycle of watching (published weeks after).
Ratings are down? Maybe. But which part of the total audience are we talking about? The measured TV universe is a decreasing subset of real viewership. More than a new definition, TV needs another measurement. TV analytics are poor in comparison with Web analytics. Only the so-called connected TV will bring connected audiences together, along with Weblike analytics.
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dimanche 17 février 2013

Le présent de l'avenir du Web selon comScore

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U.S. Digital Future in Focus. 2013. Key Insights from 2012 and what they mean for the coming years, (février 2013). Qu'est-ce qui ressort de cette publication synthétique, qu'est-ce qu'elle infirme ou confirme ?
  • Le déclin de l'ordinateur comme mode d'accès au Web. Son domaine se cantonne de plus en plus au travail (c'est le monde du Pack Office) tandis que s'étendent les domaines des supports mobiles, extensions gagnées grâce aux performances, aux ergonomies mais aussi grâce à la progression du Wi-Fi. Un tiers du temps consacré au Web l'est sur des supports mobiles, la majorité passant par des applis. Le commerce électronique via mobiles (M-Commerce) représente déjà 11% du C.A. du e-commerce. Dans cette perspective, l'expression "multi-plateforme", transitoire, contribue à dissimuler (avantageusement) le changement en cours, le temps de l'adaptation.
  • Le début de l'érosion des modalités traditionnelles de recherche. Le nombre des recherches effectuées avec des moteurs de recherche tend à diminuer et, surtout, le nombre de recherches par internaute diminue. Un nombre croissant de recherches est réalisé sur des sites tels que Facebook, Amazon, eBay, leboncoin, annuaires, catalogues, etc. Le "Vertical search", recherches effectuées au sein d'un sous-ensemble du Web, sous-ensemble délimité voire fermé, comme un "new walled garden", serait en augmentation. Le Graph Search de Facebook est symptomatique. 
  • L'explication de ces changements se trouve peut-être tout simplement du côté du mobile et de ses innombrables applis qui parcellisent le Web et personnalisent chaque appareil. Les supports mobiles rendent chaque jour le moteur de recherche moins indispensable. L'explication tient aussi à la meilleure maîtrise du Web et de ses fonctionnalités développée par des internautes de plus en plus habiles à inventer des usages.
  • En somme, le data marketing, ce sera d'abord des données issues d'activités observées sur mobile avec ce qu'elles comportent d'information géographique, historique, commerciale, d'intentions, etc. Big data enrichie en continu.
Le rapport de comScore lézarde l'image d'un Internet établi, qui a maintenant une quinzaine d'années. Cet Internet dont le credo est inculqué et récité par le marché publicitaire connaît ses premières transformations. Dans une publications précédente, comScore parle de "post-PC paradigm" (Brave New Digital World, décembre 2012). Il s'agit plutôt, selon les termes fameux de Thomas S. Kuhn, d'un changement dans le cadre du paradigme numérique plutôt que d'une révolution accouchant d'un nouveau paradigme. Les techniques de monétisation programmées (programmatic buying) amplifieront le retentissement de ce changement jusqu'aux mutations inéluctables du marché de l'emploi.

vendredi 28 décembre 2012

La longue traîne des tablettes



Les iPad (Apple) dominent ce marché que vient de rejoindre en fanfare l'iPad mini. La statistique ci-dessus provient d'une observation du trafic nord américain uniquement.
Elle a été produite par Chitika Insights au cours de la première quinzaine de décembre 2012 (8-14), avant les fêtes de fin d'année, donc avant les cadeaux qui ont sans doute accru l'équipement des ménages en tablettes. Il s'agit d'une statistique d'usages (trafic) et non d'équipement (sur ce point voir le cas de la télévision connectée).
Chitika est un ad network de plus de 200 000 sites qui cible les internautes en fonction des recherches qu'ils effectuent sur les moteurs de recherche ("search targeted").

Avec 87% du usages, Apple se trouve pour l'instant en situation de quasi monopole, malgré l'extension récente de l'offre. N'oublions pas qu'avec les iPad fonctionne tout un marché d'applis que l'on retrouve pour beaucoup également sur les iPhone et les iTouch. L'ensemble concourt à une intensification de l'"apple-isation" des usages numériques grand public.
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mercredi 12 décembre 2012

The tablet as a perfect gift

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Of course, it makes perfect sense for Google to give a nexus 7 to households who subscribe to its Google Fiber in Kansas City, since the tablet is going to be used as a remote control for the television set. It is also an opportunity to test and find out who uses it, when and what for, who doesn't, etc. And of course, this tablet is a Google tablet (android).

Magazines and newspapers follow an old promotional path. In the past, with a subscription you might receive a radio, a CD player, a calculator or a clock, etc. Now it is the time of the tablet. In early 2012, for a yearly subscription to The New York Times there was a Nook tablet (Barnes & Noble). Now The Times proposes a Google nexus 7 to new subscribers (18 months / $28 a month) at a very reduced price (£50 instead of £199). The Financial Times (Pearson) offers nexus 7 to its digital subscribers (12 months at $48 a month, in the US). An FT app is - of course - preloaded. Do manufacturers help cover part of the gift? In French-speaking Europe, Le Soir, Les Echos (iPad mini), La Montagne, Le Progrès, Le Figaro (Arnova7 Archos) and now (March 2013) the local papers (Le Télégramm) also propose a tablet.

According to buzz from Santa's helpers, his sleigh is full of tablets. But no idea if there are newspaper or magazine subscriptions that come with them. Doubtful.

On the other hand, The Wall Street Journal (News Corp.) does not seem to need to sell tablets to convince people to subscribe.


vendredi 2 novembre 2012

Aereo : TV numérique sans câble

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Aereo est une startup qui a mis au point une plateforme permettant aux foyers américains d'accéder à la télévision sur des récepteurs numériques sans passer par un réseau câblé ou un bouquet satellite : "Real, live TV on the Internet. Finally".

Comment ? Aucun matériel (hardware) n'est nécessaire. Les émissions, captées par des antennes, sont mises à disposition sur des serveurs par Aereo (in the cloud platform). Les acheteurs peuvent dès lors streamer des émissions (direct broadcasting) provenant des stations locales, et, notamment, de celles qui retransmettent les networks (O&O ou affiliées) ; ces émissions peuvent être regardées sur tout support numérique (smartphones, tablettes, iOS ou android) avec tout navigateur, avec Apple TV et Roku. Elles peuvent être sauvegardées à distance (remote DVRcloud) et regardées ultérieurement. Aereo est une forme de télévision sur mesure, à la carte, donnant plus de liberté aux consommateurs ("The Choice is Yours"). Evidemment, Aereo ne concerne pas, pour l'instant, les chaînes diffusées exclusivement à leurs abonnés par le câble ou le satellite. Toutefois, en décembre 2012, Bloomberg TV est la première chaîne à être retransmise par Aereo.
La politique des prix d'Aereo permet une consommation flexible avec des pass de 1$ pour une journée, de 8 à 12$ pour un mois et de 80 $ pour l'année, avec des volumes de stockage variables (cf. tableau ci-dessous). Aereo est présent à New York ; le service sera étendu à d'autres agglomérations ensuite (cf. mise à jour ci-dessous).
Fondée en 2012, Aereo a levé 20,5 millions de $ en février ; le tour était mené par IAC/Interactive Corp., société dirigée par Barry Diller, un spécialiste de la télévision.

Les groupes de télévision (stations et networks : Disney, Fox, Univision, Comcast, CBS, Gannett, et même PBS) ont intenté une procédure contre Aereo. Leur argumentation met en avant le non respect du droit d'auteur (copyright infringement) par Aereo.
Leur hostilité a d'autres raisons d'être :
  • L'audience ne peut être prise en compte par la mesure de référence donc, de leur point de vue, Aereo altère le modèle économique publicitaire des networks et des stations.
  • Aereo est perçu comme un encouragement à ne pas s'abonner ou à se désabonner (cord-cutting). TV Everywhere est un mécanisme protectionniste qui donne accès à la télévision sur mobile sans compromettre l'abonnement.
  • Les stations ne perçoivent pas de retransmission fee comme lorsqu'elles sont retransmises par un câblo-opérateur.
Pour sa défense, IAC Interactive Corp. fait valoir, jurisprudence à l'appui, qu'Aereo ne fait que reprendre des technologies déjà acquises et largement admises par le marché : l'antenne intérieure (rabbit ears) et le DVR (Digital Video Recording). Son dispositif s'apparente aussi à la Slingbox et au Network DVR : il ne fait que rerouter un signal accessible au public et se fait rémunérer pour la technologie. Le recours au stockage numérique (cloud) a également été jugé conforme au droit dans l'affaire Cablevision.
Fin août, le juge a refusé de suivre l'injonction des networks. Aereo semble alors sauvé. 

Mise à jour 9 janvier 2013
Aereo déclare que son service sera étendu à 22 DMA (Boston, Miami, Austin, Atlanta, Chicago, Dallas, Houston, Washington, DC, Baltimore, Detroit, Denver, Minneapolis, Philadelphia, Pittsburgh, Tampa, Cleveland, Kansas City, Raleigh-Durham (N.C.), Salt Lake City, Birmingham (Ala.), Providence (R.I.), Madison (Wis.). Mais pas encore Los Angeles, DMA N°2.
La société annonce qu'elle a levé 38 millions de dollars, principalement auprès des actionnaires actuels, pour financer son développement.

Mise à jour avril 2014
En février 2014, la cour fédérale de l'Utah bloque la diffusion de Aereo dans l'Utah, le Colorado et le Wyoming.

Les tarifs de Aereo (second semestre 2012)

samedi 13 octobre 2012

La stratégie Facebook de Walmart aux Etats-Unis

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Walmart, c'est le grand des grands de la grande distribution généraliste mondiale, premier en Amérique (Brésil, Canada, Mexique, Etats-Unis), premier en Chine. Sa stratégie marketing constitue donc un indicateur important des attentes des clients de l'Amérique du quotidien ; elle peut également inspirer les entreprises européennes qui connaissent un environnement semblable, caractérisable par l'appauvrissement de leur clientèle, la concurrence d'entreprises sans magasins, les réseaux sociaux, les transformations de l'urbanisme...
Ces quatre directions conditionnent la stratégie annoncée par Walmart pour l'année qui vient. La puissance de cette stratégie tient à la libre combinaison par les clients des actions on-line et off-line.
  • Contrer la progression d'Amazon
    • Livraisons à domicile le jour même (same-day delivery). Walmart ToGo, livraison à partir du magasin pour 10 $. Google, eBay, la Poste s'essaient aussi à suivre cette exigence des consommateurs.
    • Décision de ne plus vendre les tablettes et liseuses d'Amazon (kindle) tout en continuant de vendre l'iPad et d'autres tablettes.
    • Renforcer le e-commerce (avec @Walmart Labs). Cf. Walmart is Going Digital. Les clients de Walmart peuvent ausssi commander en ligne et prendre livraison dans le magasin (drive).
  • Attirer et fidéliser la clientèle la plus vulnérable à la crise. Avec Walmart, cette population s'efforce, bon gré mal gré, de maintenir son niveau et son style de vie.
    • Permettre aux clients de réserver les produits et de les payer en plusieurs versements ultérieurs (layaway)
    • Continuer d'élargir l'assortiment des produits proposés dans les magasins
    • Diminuer les frais bancaires des clients avec BlueBird, carte de paiement prépayée et paiement mobile mise en place avec American Express. La cible : celles et ceux qui en ont assez de leur banque et de ses tarifs.
  • S'appuyer sur le réseaux sociaux, Facebook d'abord, en faisant participer la clientèle. Les clients de Walmart éliront sur Facebook les jouets qui bénéficieront de réductions avant les fêtes : crowdsourcing. Ce n'est pas la première opération de Walmart avec Facebook, on peut donc y lire une confirmation en acte de l'efficacité commerciale de Facebook. Walmart compte 22 millions de "followers".
  • Améliorer la pénétration du local en implantant des petites surfaces de proximité : Neighborhood Market et Walmart Express : acheter au plus près de chez soi.