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mardi 23 janvier 2018

After viewability here is audibility


After its viewability standards, widely accepted by the profession, the Media Rating Council (MRC) is publishing the audibility requirements for advertising and editorial content, audio streaming and progressive-download on any Internet connected device (but not on AM/FM over-the-air digital broadcasts). Audits and accreditations of measurers will follow the establishment of these audio measurement standards. MRC validations help advertisers to choose their advertising media and decide on which metrics to base planning, monetization and invoicing.

Definition 1. What is an “Audio Ad Impression”?  
  • The ad must be played with a digital audio player "in an unmuted state and at a nonzero volume" (whether browser or in-application environment).
  • The ad must be filtered for Invalid Traffic Detection and Filtration (following MRC Guidelines) ; Sophisticated Invalid Traffic Detection is strongly encouraged and is required for audience metrics.
Definition 2. What is an "Audible Ad Impression"? 
  • Like a Viewable Ad Impression, an Audible Ad Impression must play for a minimum duration of two continuous seconds to be measured.
  • Measurements must occur on the client side, not on the server side (log file analysis).
  • The ad must be loaded and initiated by the user ("insofar as possible"); what about autoplay?
Questions
  • The new standards will certainly be applied in European and Asian markets. Nevertheless, besides global advertising groups, companies or associations involved in establishing the standards are mostly American: Radio Advertising Bureau (RAB), National Association of Broadcaster (NAB), Interactive Advertising Bureau (IAB), 4As and ANA. Is the all American MRC becoming de facto a world-wide organization?
  • Duration: two seconds ; only two seconds? Is that enough to define an "Audible Ad Impression"? Especially if "any part of the ad qualifies", as specified by the MRC. Further research is needed. In the mean time, why not let each advertiser decide which duration is best.
  • How to manage compatibility of all audio measurements, whether legacy terrestrial radio (broadcast) or streaming. How to combine the two measurements in order to calculate one single and hybrid GRP (Reach and Frequency)?
  • How long will the validation of measurement techniques take ("accreditations")? How expensive will they be? Will viewability specialists be the first audited and accredited for audibility? When it comes to video, how will measurers combine - or separate - viewability and audibility?

lundi 20 novembre 2017

Dérégulation à l'américaine : les médias locaux dés-entravés ?


En matière de télévision, aux Etats-Unis, tout commence par le local. Et d'abord le droit des médias.
L'organisme américain de régulation, la Federal Communications Commission (FCC), fait le ménage dans le droit des médias locaux (radio, télévision, presse) et dépoussière les media ownership rules : "the media ownership regulations of 2017 should match the media marketplace of 2017", déclare le Président de la FCC. Aggiornamento salutaire ? La régulation datait de près de cinquante ans, voire davantage ; elle était "vieillotte", "périmée", dira le Président de la FCC ("stale") : “Few of the FCC's rules are staler than our broadcast ownership regulations”.
  • La FCC supprime l'interdiction pour un même propriétaire de contrôler une station de télévision ET un journal, dans un même DMA (cross-ownership : rappelons que toute station, télévision ou radio, est locale et que son autorisation de diffuser vaut pour un seul DMA, aire géographique déterminée).
  • La nouvelle réglementation autorise la fusion de deux station de télévision d'un même DMA (dual station ownership) et le contrôle par un même propriétaire de deux stations parmi les quatre premières du DMA. Toutefois, l'autorisation définitive ne sera donnée qu'au coup par coup ("case-by-case").
  • Enfin, les "joint sale agreements" (JSA, commercialisation par une régie d'espaces relevant d'une autre régie locale) ne seront plus pris en compte dans le calcul de la couverture nationale, ce qui atténue et assouplit la limite des 39% des foyers TV pour un même propriétaire ("national TV ownership limits").
Les dispositions réglementaires abrogées, malgré leurs apparentes bonnes intentions, entravaient-elles le développement des médias locaux ? Freinaient-elles l'adaptation de ces médias aux nouvelles conditions de marché issues des transformations numériques, aggravées par la concurrence incontrôlée qu'exercent Facebook, Google, AT&T, entre autres, sur les marchés locaux ? La situation de la presse sera-t-elle améliorée par la nouvelle réglementation ?

Aux yeux des deux commissaires Démocrates, minoritaires à la FCC, cette dérégulation favorise les plus grands groupes TV et radio et compromet le localisme et la diversité ; elles ont voté contre (dissent).
Au contraire, pour les trois commissaires Républicains, cette dérégulation ouvre la voie à des consolidations permettant la constitution de groupes pluri-média plus puissants, mieux armés pour un monde de médias numériques. Elle ouvre la voie à de nouveaux investissements, elle dynamise le marché local (intra DMA) et elle devrait aider la presse locale en permettant la création de groupes pluri-média.
La FCC a déjà mis fin à l'obligation pour une station d'avoir son principal studio dans le DMA (dite "main studio rule", qui datait de 1940). La National Association of Broadcasters approuve cette dérégulation (ses commentaires devant la FCC, du 7 juillet 2017).
Dans un même mouvement, la FCC simplifie et modernise les obligations administratives des stations et propose la création d'un incubateur.

Dans une prochaine étape de la dérégulation, la FCC devrait aborder deux points fondamentaux : la neutralité d'Internet, d'une part, la limite de 39%, d'autre part.

mardi 27 décembre 2011

TV américaine. Doc. N°1. La télé ? Un terrain vague (1961)


L'expression "a Vast Waste Land" ("un vaste terrain vague") est l'une des plus célèbres de l'histoire de la télévision américaine. Prononcée en 1961 par Newton N. Minov, président de la FCC, devant les professionnels de la télévision (NAB, National Association of Broadcaster). Cette expression résume l'état de la télévision américaine, au modèle économique presque uniquement commercial, donc publicitaire (cf. document audio et texte : le discours intitulé "Television and the Public Interest").
Rappel : la législation sur la télévision publique américaine ne se met en place que dans les années 1960, plus de 20 ans après le début de la télévision commerciale (Public Broadcasting Act de 1967) ; des stations non commerciales existaient dans de nombreuses villes depuis 1955. L'organisation définitive en réseau (PBS, Public Broadcasting Service) date de 1970 ; PBS réunit plus de 350 stations (cf. TV publique, l'autre modèle américain).

Ce discours, comme toute l'action de Minow à la FCC, insiste sur le service public de la télévision ("public interest"), fût-elle commerciale. Pas de langue de bois : nombre des phrases de ce discours contribuent à définir le service public pour les médias exploitant un bien public, aux Etats-Unis ou ailleurs. Par exemple :
  • "You earn you bread by using public property" (vous gagnez votre pain en profitant d'un bien public) ; 
  • "You must deliver a decent return to the public -- not only to your stockholders" (vous avez des comptes à rendre au public, pas seulement à vos actionnaires). "
  • "I hope you will agree that ratings should have little influence where children are concerned" (J'espère que vous m'accorderez que les taux d'audience doivent avoir peu d'influence lorsqu'il est question des enfants).
Ci-dessous : interview de Newton Minow le 3 mai 2011, pour le 50e anniversaire de son fameux discours.


    Considérée parfois comme élitiste, généralement par ceux qui comptent asseoir leur fortune sur l'exploitation de la vulgarité, cette position reste emblématique d'une conception de la télévision, commerciale ou non, comme relevant de l'espace public, contribuant au débat public, indispensables à la démocratie sociale et politique (cf. Habermas).
    L'action de Newton Minow à la FCC fut décisive en de nombreux points : amélioration des téléviseurs (généralisation de la réception UHF, All-Channel Receiver Act, 1961), développement de la télévision locale, des satellites de communication. Juriste rigoureux, Minow fut un promoteur de la télévision publique et notamment du network PBS ; il fut membre puis président de son Conseil des Gouverneurs - Board of Governors). Il s'intéressa également à la place de la télévision dans les élections.

    Terminons par une anecdote people : c'est Newton Minow qui a recruté Barack Obama comme stagiaire durant l'été 1988 chez Sidney Austin LLP (Law firm) où travaillait déjà la future Michelle Obama....

mardi 24 août 2010

La FM et le portable

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Un débat prend de l'ampleur aux Etats-Unis, celui de la radio dans le téléphone portable. Certes quelques constructeurs (Sony Ericsson, HTC, Nokia, etc.) intègrent déjà un tuner FM dans certains de leurs modèles (de même que certains iPods de Apple, le Zune HD de Microsoft, etc.). Il s'agit de rendre cette présence obligatoire (bien sûr, il est possible d'écouter la radio en direct sur son portable via Internet ou une appli dédiée mais la réception est souvent hachée voire inexistante, faute de bande passante).

L'initiative provient des stations de radio (National Association of Broadcasters, NAB) soutenues par l'industrie phonographique RIAA (Recording Industry Association of America). Ces deux lobbys se font les défenseurs d'un principe qui s'applique ailleurs : l'obligation de transport (must carry) des chaînes terrestres reçues localement pour les opérateurs du câble, par exemple, ou encore l'obligation faite aux constructeurs de téléviseurs d'inclure un décodeur TNT.  De plus, en cas d'urgence, de panne généralisée, la radio resterait le moyen le plus fiable d'avertir et informer la population (générateurs de secours). Les arguments en faveur de l'intégration d'un tuner FM dans les portables sont puissants : service public, intérêt général, défense du consommateur à qui l'on donne davantage de choix musical, d'information, défense des artistes. Et pourquoi pas une réception HD ?
Les fabricants (Consumer Electronics Association) considèrent que ce recours à l'action législative témoigne de l'incapacité de la radio à s'adapter à la modernisation du marché.

Le débat prend place dans le cadre d'une négociation difficile qui oppose radios et industrie musicale sur les droits d'auteur. Comme l'industrie musicale leur réclame de payer les artistes et les labels musicaux pour des diffusions, ce qu'elles ne font pas (à la différence des télévisions), les radios demandent, en contre partie, qu'obligation soit faite aux constructeurs de téléphone de rendre la FM accessible sur les termianux mobiles. Cette solution technique aurait l'avantage politique de réunir les deux parties dans l'intérêt des artistes : la NAB et musicFIRST Coalition qui défend les intérêts de l'industrie musicale.
On peut voir, dans ce débat, des intérêts strictements économiques s'habiller d'arguments, parfois fallacieux, de service public, de liberté d'entreprendre, de défense des arts et de l'innovation. Ce qui ramène le discours sur les médias à l'un de ses rôles, idéo-logique : euphémiser les intérêts économiques, les rendre acceptables.

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