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jeudi 5 juin 2014

Work and home audiences: BYOD


CNBC, the American business TV channel, does not want to use Nielsen measurements to guarantee its daytime audience. Why?
Because its audience cannot be accurately measured during this daypart. In the daytime, the network is watched mainly at the office (trading floors, etc.); since there are no people meters in offices, the work TV audience is not measured. The Nielsen people meter panel includes only households ("Nielsen families"). CNBC audiences in the evening (prime time) will still be guaranteed but for daytime TV, CNBC prefers to use its own "internal metrics" (cf. Sam Thielman, in Adweek).

Measuring audiences in the workplace can be a challenge for some media. It can be done for the press and radio: readership surveys or PPM (Portable People Meter, Arbitron / Nielsen) take all kinds of audiences into account, whatever their locations.
What about the Internet? Site-centric measurements cover audiences in the workplace. But what about panels (user-centric measurements)? Nielsen and comScore claim to measure Internet at work and they recruit people using computers at the office. What kind of company or IT department agrees to install measurement software to monitor company computers? Moreover, can we separate work from home use? This is probably an illusion: nowadays people carry their own laptop to the office; they work at home for their company; they use their company computer for personal tasks (e-commerce, mail, etc.); they bring company computers back home... That is why the majority of companies are implementing BYOD policies (cf. Bring Your Own Device): the consumerization of IT seems inevitable. BYOD is also said to be good for employee satisfaction and productivity... but includes security pitfalls (cf. "Avoiding BYOD desasters").

Audiences are not found only in the home. But while out-of-home audiences can be very important for TV and the Web, they are difficult to measure and, of course, to sell. Think of sports audiences: how many GRPs are going to be lost in out-of-home audiences, bars, hotels, offices, transportation?

jeudi 1 août 2013

Facebook passe à l'attaque de la télévision

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En tant que support de publicité, Facebook s'attaque au marché publicitaire de la télévision. Ce n'est pas une surprise : Facebook l'avait annoncé dans le document rédigé pour son entrée en bourse.
Cette stratégie se développe, bon gré mal gré. Les étapes en sont visibles comme la collaboration avec Walmart, par exemple.
Plusieurs signes récents semblent concrétiser les intentions de Facebook.
  • La simplification des CGV et de l'achat d'espace
  • La mise en place d'un format publicitaire pour les annonceurs TV : le 15 secondes dont le prix unitaire pourrait atteindre 2,5 millions de dollars (on approche les tarifs les plus élevés de la télévision, ceux du Super Bowl). Les possibilités de ciblage seraient limitées : sexe / âge ; le message serait vendu à la journée avec un capping de 3 : un même spectateur ne serait pas confronté plus de trois fois au même message ; ce capping limite le gaspillage du budget de l'annonceur et le sentiment d'encombrement (clutter) du spectateur (pour des raisons techniques, la télévision ne peut pas actuellement pratiquer de capping).
  • La confrontation des audiences
    • Segment des 18-24 ans, cible pour laquelle la télévision est la plus vulnérable : auprès de cette catégorie d'âge, selon une enquête de Nielsen commanditée par Facebook aux Etats-Unis (juillet 2013), Facebook l'emporte sur les networks TV durant le prime time. 
    • La part de marché de Facebook durant la journée (daytime) dépasserait 50% des 18-44 ans. 
    • Sa performance est moindre auprès des segments de population plus âgée. 
    • L'utilisation simultanée de Facebook et de la télévision (multiscreentasking), importante, permettrait d'assurer de bons niveaux de répétition.
Même format, mêmes cibles, même puissance que la télévision (couverture et répétition). Il ne manque qu'une mesure consensuelle et certifiée pour asseoir une comparaison opérationnelle TV / Facebook. Nul doute que Nielsen, qui assure la mesure de référence de la télévision aux Etats-Unis s'y emploie.
La concurrence de Facebook constitue un risque pour la télévision commerciale.
Et pour les agences média ? Les annonceurs ne pourraient-ils pas être tentés de s'entendre directement avec Facebook... Car quelle compétence particulière et nécessaire apporterait une agence à un annonceur lors d'un achat sur Facebook ?
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vendredi 23 novembre 2012

Preview, magazine Série & Télévision

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Tout est dit dans le titre. 3,9 €, 100 pages. Peu de publicité.
Les séries constituent une pratique culturelle importante, un ensemble de références partagées, voire d'identifications. Segmentantes, elles permettent de (se) placer sur les axes principaux de "l'anatomie du goût". "Criminal Minds", "The Mentalist", "Homeland", "Glee" mais aussi celles d'autrefois : "Dallas", "ALF", "MacGyver", "I Dream of Jeannie", "Navarro", "L'Instit"... Nostalgie, culte... la série est marqueur historique. Racontant des histoires, c'est une structure narrative qui reprend des principes que ne contesterait pas le théâtre classique.

Après le DVD, la VOD et le streaming multiplient les occasions de regarder des séries hors des chaînes, sur le Web, à tout moment. Non plus seulement à doses unitaires hebdomadaires mais aussi par plus grandes rations, deux ou trois de suite. Soirée séries à la demande.

Les séries épousent souvent l'avant-garde des changements culturels (sexualité, mode, manière de parler, vie familiale, gestique, nudité, etc.) ; à ce titre, leur efficacité sociale va bien au-delà de la stricte distraction. La majorité des séries diffusées en France sont américaines de conception et de réalisation ; cela ajoute une touche d'exotisme et introduit un peu de flou dans la compréhension (même, et surtout peut-être, pour ceux qui regardent les séries en V.O.). Ces séries propagent à la périphérie des manières américaines de voir et regarder le monde, de le raconter aussi : la globalisation est souvent américanisation. De tenter d'y résister naissent des politiques d'exception culturelle (Chine, France).
Le premier numéro du magazine comporte un dossier sur les soap operas, ceux de prime-time et ceux de daytime. On y lira aussi des articles sur "Revenge" (série phare du prime time de ABC, diffusée en France par Canal Plus Family puis, ensuite, sur TF1), sur le tournage de la saison 5 de "Un Village français" (France 3), sur les nouvelles séries programmées par les networks anglophones américains mais aussi sur des séries programmées sur les chaînes européennes. A noter encore une brève réponse à une question qui mériterait de plus longs développements : "La fiction française est-elle au bout du rouleau ?"

Pour ceux qui aiment les séries, les voir et les revoir.
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lundi 7 novembre 2011

TV américaine. Cas N°5. Syndication : le talent d'Oprah, le poids du local

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La tentation est toujours grande d'attribuer à quelques "grands hommes" l'unique responsabilité des événements... Les médias n'échappent pas à ce travers.
On a attibué à Oprah, vedette, s'il en est, de la télévision américaine diffusée pendant la journée (daytime), la responsabilité exclusive du succès de son émission, des années durant, succès qui en fit un personnage exceptionnel de la société télévisuelle américaine. Indéniable talent, courage politique, sens commercial, elle réunit beaucoup de talents. D'où l'on pouvait logiquement conclure que, forte de ces talents, de son expérience, de sa notoriété, de son incomparable popularité, elle pourrait, sans trop de risques, lancer avec Discovery Communications, sa propre chaîne, OWN (Oprah Winfrey Network). Mutatis mutandis, cela ne pouvait que marcher.
Or cette chaîne thématique, diffusée uniquement par les réseaux câblés et les satellites, ne va pas fort. Les résultats sont incomparables à ceux de l'émission diffusée en syndication, "The Oprah Wimfrey Show". Comment expliquer ces difficultés, ce rendez vous pour l'instant manqué ?
Sans analyse des causes en termes de déplacement d'audiences, analyse à peu près impossible à conduire rigoureusement, il faut en venir à une explication simple : le câble et le satellite n'apportent pas l'audience populaire que donnait la syndication, c'est à dire l'union, dans la même tranche horaire, de près de deux cents stations dans autant de marchés locaux (DMA). Ce qui a manqué à OWN, c'est manifestement le local. Le message, c'est aussi le média.
Evidemment, les stations qui, avec Oprah, ont perdu leur émission phare triomphent et soupirent : on vous l'avait dit, rien ne vaut le local et la puissance d'un network de stations ! Et de demander à Oprah de revenir sur ses terres... 

Sur Oprah 
Etudes de cas sur la télévision américaine 
N°1 Station contre network
N°2 Fox change d'affiliée
N°3 Question de couverture
N°4 Pour network, le local compte

lundi 30 mai 2011

Oprah's show is over: TV still rocks

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After 17 years (February 21, 1994), the final episode of the famous syndicated talk show delivered its best audience. The last episode of a series is always an event. The best rating was in Atlanta, followed by Philadelphia and Chicago where Oprah started. Her core audience: household managers, family decision makers, mothers. Each thirty-second spot sold for 1 million dollars ; among the buyers were many movie companies. Major advertisers have always loved Oprah's talk show audience.
Such a price says a lot about TV as a commercial medium. TV rocks.
With the exception of football, no show does as well as Oprah during daytime. "American Idol" (Fox) delivers a  big audience, but it is prime time and the reality show does not have as good a reputation as "Oprah". By far.
See her on cable, on her OWN network.
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vendredi 11 décembre 2009

"As The World Turns" s'arrête et le monde de la TV ne tournera plus tout à fait comme avant

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Un soap opera s'achève, 14 000 épisodes et puis s'en va ; en septembre 2010, le network CBS arrêtera la diffusion de "As The World Turns", soap produit depuis 1956 par une filiale de Procter and Gamble (TeleNext media Inc.). Déjà, un autre soap de CBS et Procter and Gamble, "Guiding Lights", lancé à la radio il y a 72 ans, s'est éteint en septembre 2009. Les soaps doivent leur dénomination américaine aux savons et détergents qui les parainnent, produits de Procter and Gamble (comme Ivory Soap, marque lancée en 1879, toujours commercialisée, ou la lessive Duz), de Colgate-Palmolive, Lever Brothers... Les soaps ont commencé par un format de 15 mn à la radio, passant à 30 à la télévision puis 60 mn dans les années 1970. Les écrans publicitaires des soaps étant beaucoup achetés par le secteur automobile, secteur sinistré,  les difficultés économiques actuelles des soaps sont réelles.

Les héros ont vieilli d'épisodes en épisodes, l'audience aussi. Le day time n'est plus ce qu'il était ; les ménagères, qui en étaient le coeur de cible, femmes d'extérieur devenues, travaillent désormais loin du foyer, et l'on regarde les soaps sur les campus. Le modèle économique du soap est altéré par l'érosion des audiences : "As The World Turns" sera remplacé par un talk show, au coût de production beaucoup moins élevé. Un morceau de la culture américaine change. Les rediffusions vont faire culte sous peu et les thèses ne manqueront pas sur le rôle des soaps dans la fabrique de la vie américaine : des répliques, des gestes, des marques ont été popularisés, car le soap est caisse de résonnance et de raisonnements, propageant tournures de phrases et traits d'hexis corporelle (gestes, postures, tons, etc.). Indémontrable. Mais ne doit-on pas à "As The World Turns" le premier baiser gay de la télévision américaine et des débats à l'infini à ce propos ?

De la grand-mère à sa petite fille, toute Américaine a son soap, le regardant au premier degré, en parlant au second. Issus de la radio comme beaucoup de genres télévisuels, les soaps ont leurs magazines dédiés, petit format, Soap Opera Digest et Soap Opera Weekly. Depuis 2000, les soaps ont aussi une chaîne spécialisée, SoapNet ; appartenant au groupe Disney, cette chaîne compte plus de 70 millions d'abonnés (initialisés). Les soaps ont aussi leur rubrique dans la presse quotidienne, même dans la plus prétentieuse, aidant à s'y retrouver ceux qui ont manqué un épisode. Dr House, dans la série éponyme, est un fan déclaré de soaps ; il regarde "Prescription Passion", parodie de "General Hospital".
Les jours s'en allaient, les soaps demeuraient... Mais la télé aussi change plus vite que "le coeur des mortels".
Espérons que d'autres chaînes accueilleront ces soaps... Un groupe milite pour cela sur Facebook !

Nous assistons à l'évolution d'un genre, à la fois publicitaire et télévisuel (soap opera, telenovelas). L'art de raconter des histoires en séries ("serial storytelling") s'adapte à tous les supports (on l'a vu avec le feuilleton et le roman-photo). Ce genre se caractérise aux Etats-Unis par un type de narration (un suspense à chaque fin d'épisode), un type d'éclairage (backlighting), un tournage presque exclusivement en intérieur, des décors symbolisant des classes riches, beaucoup de gros plans... Ce genre et ses conventions parfois théâtrales seront sans doute redéfinis par les tournages en HD qui touchent déjà "General Hospital" (ABC), "The Young and the Restless" (CBS) et, bientôt, "All my Children" (ABC) et " One Life to Live" (ABC).
Certains soaps sont disponibles en streaming ("Days of our Lives" sur le site de NBC). Univision, le network hispanophone lance son propre studio de production de telenovelas. Les soaps sont passés de la presse à la radio (feuilleton), de la radio à la télé, ils auront encore une vie après la TV. C'est ici que s'observe l'effet du média sur un message qui raconte toujours la même histoire, "As the World Turns".
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lundi 23 novembre 2009

Oprah, marque média

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"The Oprah Winfrey Show" s'arrêtera en 2011, 25ème et dernière saison d'un talk show distribué à 216 stations locales (donc couverture nationale). C'est l'émission la plus populaire de la tranche horaire de "journée" (daytime, diffusée généralement à 16H), qui apporte beaucoup d'audience et de revenus publicitaires aux stations, beaucoup de notoriété et de légitimité aussi (cf. OBprAMAh).

Oprah déclare qu'elle se consacrera ensuite à la chaîne thématique OWN (Oprah Winfrey Network) qu'elle lance avec  Discovery Channel (Joint Venture Harpo Productions / Discovery : 50/50) en janvier 2011, ce qui laisse du temps pour la promotion de la chaîne et permet d'attendre la reprise du marché publicitaire. Pourquoi OWN ? Au-delà de l'acronyme, la promotion suggère une réponse : "It's your life, Own it!"
On dit, vu de France, qu'il ne s'agit que d'une "chaîne du câble". L'expression peut induire en erreur : aux Etats-Unis, toute la télévision est distribuée par le câble, le satellite ou les télécoms. Le terrestre strict (exclusif, désormais numérique) concerne moins de 10% des foyers américains. Passant d'une émission diffusée en syndication nationale à une chaîne non terrestre bien implantée auprès des opérateurs câble-satellite-télécoms, Oprah perdra peu de couverture et gardera donc la faveur des annonceurs nationaux.

Modèle économique
La chaîne est commercialisée, dès maintenant, 10 à 15 cents par abonné / mois aux opérateurs. OWN remplacera Discovery Health Channel (74 millions d'abonnés actuellement) ; elle conservera une partie de programmation santé / médecine. OWN pourra donc compter sur 80 millions d'abonnés au lancement sur un marché national de 114,5 millions de foyers TV ; Discovery compte plus de 100 millions d'abonnés et OWN peut viser ce niveau. Le versement des opérateurs représentera près de 150 millions de $ à quoi s'ajouteront les revenus des écrans publicitaires.
En 2009, pour la syndication, les revenus publicitaires - en hausse - seront de l'ordre de 300 millions de $ (source : mes calculs, d'après TNS). On voit que la contribution des opérateurs câble/satellite/télécoms couvrira la moitié des revenus publicitaires. Changeant de distributeur, Oprah passe à un modèle économique moins dépendant de la publicité.
S'adressant aux femmes, OWN aura plusieurs concurrentes : Oxygen, Bravo (NBCU) et Lifetime Networks (Lifetime Real Women, Lifetime Movie Network et Lifetime Real) de AETN. Aucune n'a la force d'attraction d'Oprah.

Qui est touché par la décision d'Oprah ?
  • ABC qui diffuse le programme en syndication sur ses stations "O and O" et perd un excellent programme servant de lead-in pour les soirées.
  • CBS Television Distribution qui commercialise le programme en syndication
  • Chicago, la ville où Oprah a commencé et où se trouvent ses studios (le maire a marqué son mécontentement).
  • Les chaînes féminines concurrentes
  • Le marché de la syndication qui perd un de ses acteurs de référence au profit des réseaux câblés
OWN diffusera sans doute un talk show où interviendra plus ou moins régulièrement Oprah, ce qui raménerait à la chaîne les spectateurs réguliers de son émission. Tout ceci est possible parce que le personnage d'Oprah, son émission et ses produits dérivés ont une notoriété supérieure à celle des stations qui la diffusent (fussent-elles "O and O" d'un network national). Les produits dérivés du talk show sont des médias puissants : le Book Club, Oprah Radio sur Sirius XM, O The Oprah Magazine avec une diffusion payée de 2,4 millions d'exemplaires (ABC), The Oprah Store, etc.)


La marque média, c'est l'émission et ses médias dérivés, et non l'ensemble de stations ou la chaîne qui la diffusent : Oprah veut réussir  le transfert de ce capital d'image et de notoriété vers sa propre chaîne (d'où "own") maintenant que les chaînes thématiques peuvent accéder à l'audience nationale que recherchent les annonceurs nationaux. Avec OWN, la marque Oprah (contenu) et le distributeur ne feront plus qu'un : une marque média.
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