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lundi 25 février 2013

Who needs a TV definition?

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While Nielsen people meters measure TV audience, they also define American commercial television: TV that advertisers can buy. Nielsen is going to expand this definition: will this also expand the TV advertising market?
  • A new meter will be installed in September 2013 in metered TV households (about 23,000 for the national sample, NTI), ready for the beginning of the next season. Afterwards, the so-called "TV definition" will include OTT where Apple TV, Roku, game consoles are connected to a home TV set. As a result, Netflix, Amazon Instant Video, Hulu, Vudu, etc. will be "measured", but only if they agree to encode their signals for Nielsen. The new definition will also include iPads, with other kinds of tablets to be added later.
All broadband sources, more or less, will finally be part of the new definition: it is about time. Why so late? Traditional TV measurement which defines TV, looks like a barrier to the entry of new operators, protecting the old ones from the Web. People meters, even the new generation, still reflect the nostalgia of a time when people watched a few networks, live on a TV set, while at home. Measuring was easy.
  • But there is still a long way to go before Nielsen follows TV viewers everywhere: TV out of home (campus, bars, hotels, airports, etc.) is not yet taken into account (with a few exceptions). What about Aereo? Sling? Smartphones? etc.  And why not include programs watched more than 7 days after their first on-air distribution (Live+7)? In the new TV world, audience cumulates during weeks, on different platforms. Sometimes people watch everything they get right away (binge viewing, cf. Netflix); sometimes they wait for weeks before watching (time-shifting). In the new TV world, viewers are free. 
  • Audience should not be calculated in the same way for programs as for commercials. Advertisers want the audience of a commercial when it is aired (published the day after). Studios want the audience of programs after a full cycle of watching (published weeks after).
Ratings are down? Maybe. But which part of the total audience are we talking about? The measured TV universe is a decreasing subset of real viewership. More than a new definition, TV needs another measurement. TV analytics are poor in comparison with Web analytics. Only the so-called connected TV will bring connected audiences together, along with Weblike analytics.
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mercredi 20 février 2013

Ciblage et résistance publicitaire : Hopper, No Hulu Ads

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De nombreux consommateurs évitent la publicité. Soit parce qu'elle les dérange, les retarde et les encombre soit parce qu'elle ne les concerne pas, soit parce qu'elle ne leur plait pas. La publicité que l'on accepte est pertinente : elle arrive au bon moment, on en a besoin, elle nous aide. La publicité que l'on accepte est celle qui informe (elle servira plus tard), celle qui plait (esthétique, humour). Ce diagnostic, que l'on peut affiner, résume les études sur l'attitude des consommateurs envers la publicité.

Il s'en déduit que le ciblage est la condition sine qua non du succès d'un message publicitaire. Tout le ciblage (la "création" étant une dimension du ciblage) : la bonne personne, le bon endroit, le bon support, le bon moment, la bonne manière. Pour l'avoir souvent négligé, la publicité s'est fait une mauvaise réputation.
Certaines stratégies publicitaires élémentaires consistent à tromper le consommateur en lui imposant, en douce (subliminarité !) ou brutalement, la publicité qu'il ne veut pas (il y a des formats pour ça !). Qu'apportent de telles tactiques aux marques qui y recourent ? Le Superbowl rappelle pourtant aux annonceurs américains, chaque hiver, que la publicité peut être recherchée par les téléspectateurs, au point qu'il arrive qu'un annonceur doive recourir à une diffusion anticipée de son message.

La télécommande a engendré le zapping et la liberté du téléspectateur face à la publicité. Le zapping comme évitement de la publicité touche dans son principe tous les médias (détournement de l'attention, etc.) ; seuls la télévision et le Web en mesurent l'ampleur.
Faut-il bloquer les outils permettant de bloquer la publicité ? Voyons deux cas, l'un concerne la télévision traditionnelle, l'autre la vidéo via le Web (OTT).
  • Dish Network (opérateur satellite américain, 14 millions d'abonnés) propose Autohop (dit "Hopper") depuis le milieu de l'année 2012. C'est un enregistreur numérique (PVR) qui permet, entre autres, aux abonnés d'éviter des écrans publicitaires dans les programmes des grands networks en sautant par dessus ("hop, skip and jump"!). "They are basically trashing the ad model", s'emporte un cadre d'agence média ! Pour expliquer le Hopper et le faire valoir, Dish Network recourt à... un message publicitaire diffusé par YouTube (cf. infra) et au parrainage d'une voiture au NASCAR (avec un hashtag #AdFreeTV). CBS, network national financé exclusivement par la publicité réclame à Dish 5$ par abonné (en plus des "retransmission fees") pour compenser le manque à gagner publicitaire. Dish rétorque que sa technologie permettrait d'améliorer le ciblage et donc d'améliorer l'efficacité publicitaire globale tout en réduisant sensiblement la pression publicitaire (optimisation de la répétition, effective frequency). N.B. une nouvelle version de Autohop fonctionne avec Sling mais Fox a demandé au tribunal de bloquer la fonctionnalité dite "On the Go" qui permet aux abonnés de Dish de regarder en mobilité les programmes retransmis sur une tablette ou un smartphone.
  • Depuis qu'il augmente sensiblement la pression publicitaire sur son service (source : comScore), Hulu voit ses messages publicitaires bloqués par une application proposée sur Chrome (cf. infra). On parle de "révolte des utilisateurs"...
Blocage (son et image) des messages publicitaires par une appli Chrome (le son est rétabli dès la fin du message).

dimanche 27 mai 2012

La TV découvre le refus de publicité

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Un procès va s'ouvrir aux Etats-Unis à l'initiative de plusieurs chaînes de télévision contre l'un de leurs plus important distributeurs. La cible est Dish Network, opérateur de télévision directe par satellite qui propose à ses sept millions d'abonnés un enregistreur numérique (DVR), The Hopper, doté depuis peu d'une fonctionnalité qui permet d'éviter les messages publicitaires présents dans les chaînes retransmises en prime time : "Auto Hop" dit parfois "Ad Hopper", qui "saute" par dessus les pubs (mais qui n'efface ni ne détruit). Toutefois, cette fonction dite "Primetime Any Time"ne peut être mise en oeuvre que le jour suivant la diffusion (à partir de 25H, ET). Les networks ont refusé de diffuser des messages publicitaires en faveur de cet appareil (refus de vente).

Mise à jour 31 mai 2012

Selon les chaînes, cet appareil remet en cause le modèle économique de la télévision commerciale et ne respecte pas le contrat de retransmission et les droits d'auteur. Fox, CBS et NBC portent le problème devant les tribunaux et demandent même des dommages et intérêts. Nous retrouvons une situation qu'ont connue, il y a une dizaine d'années, Replay TV et TiVo.
Les networks, à propos de Dish Network, parlent de VOD frelatée (bootleg), malencontreuse (wrongheaded) voire d'insulte. Et il s'est même trouvé un cadre d'agence média pour s'indigner que l'on ose mettre en question ("trashing" !) le modèle économique de la télévision commerciale (à quel titre, quid  de la neutralité média qu'attend l'annonceur ?).

Dish Network contre-attaque : les networks par leur menace (litigation) mettent en péril une innovation. Innovation limitée puisqu'elle ne fait que généraliser le principe du magnétoscope et de la télécommande. De plus, Dish Network paie les chaînes de télévision pour les retransmettre : cela donne aux abonnés le droit et la liberté de refuser ou d'accepter la publicité.
Public Knowledge, un groupe à but non lucratif qui milite pour l'ouverture publique du Web, la liberté et la transparence de l'innovation technologique prend le parti de Dish Network et de ses abonnés et lance une pétition de soutien à Dish Network par e-mail : "Tell old media to keep their hands off your DVR".
  • Le passage de la télévision au numérique secoue et remet en questions son modèle économique. Le décompactage (ou désagrégation, désarticulation) des programmes de télévision numérique - qui permet la VOD et la télévision de rattrapage - s'étend logiquement à la publicité qui est un programme parmi d'autres. Ce n'est qu'un début, cela touchera d'autres formes d'"encombrement" (clutter) des programmes : génériques, auto-promotion, séparateurs, etc. Progressivement, le téléspectateur reprend en main la programmation. D'ailleurs, sur la télécommande de Dish Netwrok, se trouve une touche pour avancer de 30 secondes, durée courante d'un message publicitaire.
  • Plus ces outils d'autonomisation des téléspectateurs se développent, plus s'affine la qualité de la réception publicitaire. Les annonceurs iront de plus en plus vers la publicité voulue qui sera plus chère parce qu'elle est plus efficace.
Et si l'on traitait la TV comme le Web ?

Appliquons, pour voir, le raisonnement des networks américains au Web. Dans ce cas, faudrait-il interdire à l'internaute d'effacer les cookies, condamner les logiciels de filtrage publicitaire (advert filtering) comme Adblock ou Fanboy ?
Mais il faut plutôt traiter la télévision comme le Web car la télévision tend inéluctablement vers le Web.Une fois connectée au Web, elle sera confrontée à la liberté constante et omniprésente des téléspectateurs. Il faut imaginer la publicité opt-in et respectant la vie privée. Au lieu de manoeuvres de retardement, mieux vaudrait préparer la télévision et ses clients à ce virage : optimisation du ciblage, capping, créativité des messages...

dimanche 3 avril 2011

L'iPad dérange la télévision américaine

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Mise à jour 7 juillet 2011
Adopté par deux câblo-opérateurs américains, l'iPad déclenche un conflit avec les éditeurs de chaînes. Time Warner Cable (TWC) est le premier à permettre à ses abonnés (câble et Internet) d'accéder, avec un iPad (application gratuite sur iTunes), à leur offre de chaînes, lorsqu'ils sont à leur domicile (Wi-Fi) : TWCable TV for iPad. Autrement dit, un abonné à TWC (c'est le deuxième MSO américain en nombre d'abonnés), peut regarder les chaînes du bouqet auquel il est abonné : soit sur des téléviseurs du foyer (via set-top box) soit sur son iPad. 300 000 applis auraient été téléchargées depuis la première semaine, selon TWC. Une campagne publicitaire dans la presse, montrant deux mains tenant un iPad,  proclame "The Future of Television is in Your Hands" : "300 000 people can't be wrong".
Sous la menace de certains éditeurs de chaînes, Time Warner a retiré certaines chaînes de l'offre sur iPad. Prudence politique, préludant à des négociations avec les éditeurs. L'argument de TWC est simple : la tablette (iPad) n'est rien d'autre qu'un téléviseur de plus au domicile, utilisable dans des pièces rarement équipées par le câble (cuisine, salle de bains, garage) : "Make any room your TV room". ("in the privacy of your own home, on the screen of your choosing", précise le message publicitaire. Cf. supra)

Les éditeurs refusant la réception de leur chaînes sur iPad :
  • Viacom : Nickelodeon, BET, CMT, Comedy, MTV, Spike, VH1
  • News Corp. et Fox Networks Group : FX, National Geographic
  • Discovery Channel : Animal Planet, The Discovery Channel, TLC
  • Scripps Networks Interactive (HGTV, food network, diY, Cooking channel, etc.)
100 chaînes sont reprises par TWC (juillet 2011). Pour une liste complète, tenue à jour, se reporter au site idoine de TWC  : http://iwantmytwcabletvapp.com/
  • des chaînes Turner Broadcasting System (société parente de TWC) : CNN, TNT, Cartoon Network, HLN, etc.)
  • Bloomberg TV, PBS Kids Sprout (chaîne de secteur public pour enfants), Hallmark Movie Channel, Current TV, Tru TV
  • des chaînes de Disney dont ESPNews (N.B. Apple siège au Conseil d'administration de Disney), de Comcast Networks et de Rainbow Media (Bravo), A and E. 
  • N.B. Comme de coutume, des blacks-outs régionaux sont exigés par les chaînes diffusant du sport en direct : une fois cette exigence satisfaite, ESPN et  TBS accepteront la retransmission.
  • N.B. 2 : mi-avril, les chaînes de Fox Cable News (FX, National Geographic et Fox News) et de Discovery (TLC, Animal Planet) ont accepté la réception via iPad. WC a jouté également Sundance Channel.
Cablevision System Corp., important MSO, suit TWC (son concurrent à New York) et publie une appli du même type (Optimum App for iPad) ; il n'est pas nécessaire d'être client Internet de Cablevision pour en bénéficier. Cette appli donne accès à toutes les chaînes reçues pas les abonnés. Cablevision envisage d'étendre cette offre à d'autres terminaux mobiles (android, iPhone).
Pour les câblo-opérateurs, la réception sur les tablettes est un service supplémentaire offert gratuitement à leurs clients dont ils redoutent le désabonnement ("cord cutting").

Pourquoi certains éditeurs de chaînes s'opposent-ils à la réception sur iPad ? Selon eux, le contrat les liant aux câblo-opérateurs stipule que leurs chaînes passent par la set-top box et le téléviseur alors que, pour l'iPad, Time Warner les fait passer par Internet (IP). La Slingbox se connecte à la set-top box.
Derrière l'argument technique des éditeurs n'est qu'un prétexte pour demander une compensation financière aux câblo-opérateurs, une compensation du même type que celle que les éditeurs ont obtenue pour les stations avec la règle dite de "retransmission consent" (1994). N.B.  Les câblo-opérateurs réclament la réforme de cette règle. Ajoutons à cela trois remarques et une question.
  1. L'audience des téléspectateurs sur iPad n'est mesurée par Nielsen et ne peut être intégrée à celle des émissions. Manque à gagner pour les chaînes.
  2. TWC se trouve vis à vis des éditeurs dans une situation qui s'apparente à celle de Google TV. La solution de ce conflit dégagera une jurisprudence importante. Notons que HBO (Time Warner) et les chaînes de Turner (CNN, etc.) ont accepté d'être reprises par Google TV.
  3. Les principaux opérateurs (dont Comcast, TWC, Dish Network) assurent la promotion d'un protocole appelé TV Everywhere (mars 2010) qui permet à un abonné de regarder les chaînes partout (everywhere) dès lors qu'il prouve qu'il est abonné (mot de passe). La réception sur iPad n'est qu'une modalité d'application de ce protocole.
  4. Que se passera-t-il en France ? Un abonné à un bouquet de chaînes peut-il regarder ses chaînes sur un iPad ?
    iPad, Google TV, Netflix, hulu, Apple TV : le marché de la télévision n'en a pas fini d'être bouleversé par Internet et le Web.
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    jeudi 17 juillet 2008

    You're watching "Big Brother"

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    CBS diffuse l'épisode estival de Big Brother depuis le 13 juillet. Les téléspectateurs américains ne manquent pas de choix pour regarder cette dixième édition du reality show de Endemol. Le network a mis en oeuvre une stratégie multiplateforme tous azimuts :
    • la chaîne nationale (network), bien sûr
    • son site national cbs.com
    • la chaîne payante parente Showtime pour "Big Brother After Dark" (après minuit et demi) sur laquelle il y aura un talk show ("House Calls") et un streaming vidéo continu en direct (avec RealNetworks).
    des plateformes de distribution vidéo sur Internet :
    • AOL, Microsoft, CNET Networks, Yahoo, Comcast (câblo-opérateur) Joost, Bebo, Netvibes, Sling Media, Veoh, entre autres
    • Automattic, Brightcove, Clearshipring, DAVE Networks, Goowy Media, meebo, MeeVee, Musestorm, Ning, RockYou, Slide, ViedoEgg, Voxant et vSocial.
    et puis encore les sites Internet de médias locaux :
    • ceux des 29 stations de CBS (O&O), des 183 stations affiliées au network et de 144 stations radio
    et la téléphonie :
    • sur le téléphone portable avec CBS Mobile Network ou MediaFloTV avec un jeu interactif en direct mis en place par CBS et AirPlay permettant la participation au Big Brother Live TV Challenge (gagnant un voyage pour la finale à Los Angeles). Sur les sites des partenaires publicitaires, des produits dérivés de toutes sortes : vidéo, photos, alertes, papier peint, sonneries, résumés, ...
    Au total, près de 400 plateformes de distribution.

    Quelques conclusions
    • Dispersion, émiettement des offres et sans doute, des audiences. Contrepartie logique d'une télévision offerte à la demande, omniprésente. Dispersion et omniprésence sont inséparables. Leur affecter séparément un signe, négatif à la dispersion, positif à l'omniprésence est sans intérêt.
    • Sans doute aussi, augmentation de l'audience globale (non mesurable actuellement).
    • Offre linéaire et délinéarisation totale coexistent (et ne s'excluent pas, comme on le rabâche parfois) et sont peut-être en synergie.
    • Notons l'absence de quelques plateformes dont Hulu, iTunes, YouTube (où pourtant se trouvent des extraits du même reality show diffusés dans d'autres pays).
    • Le plus complexe est bien sûr la commercialisation de l'espace publicitaire, de cette audience aux contacts multiples, dont il est difficile d'évaluer les GRP, faute d'une mesure d'audience multiplateforme capable d'observer les répétitions.
    • Et des contacts de nature variable, tant sociale que physique.

    Voici l'avenir. Ce n'est pas l'enfer mais il faut pour l'instant laisser ses illusions statistiques en entrant dans cette nouvelle ère.
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