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lundi 11 avril 2016

Death of the TV household ?


Once upon a time, TV advertising math was simple: one household equaled one TV set. Back then one contact with 1% of all TV households in the country represented 1 GRP (Gross Rating Point) (reach 1 times frequency 1). People used to watch TV on a main TV set, in their living room (or family room), and they watched mostly live TV (since TV was linear).

That time is past.
Most households nowadays own many TV sets and DVRs; moreover, they watch TV on many devices, some of which are mobile (computer, tablet, smartphone). And they watch out of home, they time-shift, they binge...
Today, comScore (with recently acquired Rentrak) intends to replace the notion of TV household with that of TV device. In fact, according to comScore, there are now, on the average, more than 12 devices in a home. Young generations watch TV more on mobile devices than on a TV set.

So, for marketing purposes, instead of using TV househol d audiences we will now use audiences and data from devices, including streaming devices when it comes to connected TV.
TV as a single, simple category is no longer relevant. Each device corresponds to and produces specific types of viewing behaviors, behaviors which remain to be precisely analyzed, differentiated and measured for better targeting. In the long run, however, more than the device, artificial intelligence only will make the difference, not the device, also says Google CEO. This might start another phase of advertising history...


The death of the TV household introduces a new set of variables into marketing. TV is plural: it must be analyzed and explained simultaneously, from a plurality of viewpoints (“Vielseitigkeit ”, Max Weber). In addition to the sociology of TV choices (adequation of people with programs), we should take into account two other dimensions: the sociology of equipment (devices) and the economy of consumption (free TV, pay TV, bundles, subscription, pay-per-view). 
How will this affect the relation to advertising?

lundi 20 août 2012

Video : pas de Mega-Mediathek online en Allemagne

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Le tribunal de Düsseldorf (Oberlandesgericht) rejette le projet de plateforme online (Mega-Mediathek) envisagé conjointement par les deux groupes de télévision commerciale privés allemands, RTL et ProSiebenSat.1. Le modèle économique prévu pour cette plateforme était de type publicitaire.
On en a rapproché le principe de Hulu qui, aux Etats-Unis, associe plusieurs groupes de télévision commerciale pour réaliser un service mixte (gratuit et payant), diffusé sur le Web (Hulu est contrôlé par News Corp, Disney et Comcast/NBC Universal ; son modèle économique est fragile). Le projet prévoyait d'ouvrir la plateforme aux concurrents de langue allemande, privés ou publics, de RTL et ProSiebenSat.1.
Le tribunal confirme une décision précédente prise par le "Conseil de la concurrence" (Bundeskartellamt, mars 2011) pour limiter la concentration du marché publicitaire allemand ; le président de ce Conseil déclare qu'il s'agit de donner un signal important en matière de concurrence publicitaire dans le secteur des nouveaux médias ("wichtiges Signal für den Wettbewerbsschutz im Bereich der neuen Medien") en limitant leur part du marché publicitaire dans la vidéo.
  • Cet arrêt jette un doute sur la capacité laissée à des groupes européens d'atteindre une taille leur permettant de résister à des concurrents non européens puissants et d'intervenir sur les marchés internationaux. Un tel arrêt, pris pour maintenir la concurrence entre groupes allemands, ne facilite-t-il pas la concurrence de groupes vidéo étrangers (Google-YouTube, Amazon, Netflix, iTunes, etc.) ?
  • Quel périmètre du marché publicitaire prendre en compte pour juger de la concentration (par exemple, quid des revenus Web du display, du search) ?
  • A quoi riment encore, dans ces domaines, des décisions nationales, calculées sur des revenus publicitaires nationaux, alors que tous les grands acteurs en sont internationaux ? La question primordiale n'est-elle pas plutôt celle du maintien et du développement d'une industrie de programmes européenne de puissance mondiale ?
N.B.
  • Les deux groupes de radio-télévision publique (ARD, ZDF) ont soumis un projet équivalent ("Germany's Gold") à l'examen du conseil de la concurrence.
  • En Chine, Youku (优酷) et Tudou (土豆), les deux plus importantes entreprises de video fusionnent ; ensemble, leur part de marché est de 35,5% du chiffre d'affaires total de la vidéo en Chine. L'objectif déclaré est la réduction des coûts (Source : Analysys International). Les deux sociétés sont cotées à New York.
  • Des projets du même type que Hulu se mettent en place en Belgique, tel Rumble avec VRT, VMMa et SBS Belgium.

mercredi 7 mars 2012

Public TV and the Web

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iPhone free app
In its Annual Report 2011 published 7 March 2012, Axel Springer AG lists "the expansion of state-owned TV stations into the Internet" as a "political and legal risk" for its group. Axel Springer AG targets a news app published by ARD, the leading public German channel. "tagesschau" is a "text-oriented news app", claiming to be "Die Nachrichten der ARD" (news of the ARD). It is a free app whereas news apps developed by RTL or Springer are paid (0,79 € / month for the Bild App, 2,99 for the FAZ).

Since ARD is financed by a licence fee ("Rundfunkgebühren"), a sort of a tax paid by each German household (18 € / month), Axel Springer AG complains that this is unfair competition. The group has filed a lawsuit against ARD. The results of this lawsuit could affect the business model of all public channels on the Net.

This is far from a trivial matter
In most European countries, public radio and television have developed free news apps and websites which could all be perceived by the private media as unfair competition.
This poses the question of the diversification of the public services financed by "taxes". Is the Web a different market or a logical extension of their core business (TV and radio programs) ?

N.B. Axel Springer AG is one of the major media groups in Europe; in addition to newspapers (Bild, Die Welt) and magazines, the group owns many websites: aufeminin.com, onmeda.de (santé), seloger.com, etc. The Group is active in many European countries (France, Russia, Spain, Switzerland, etc.)

Sources:
in German, Geschäftsbericht 2011, "Politische und rechtliche Risiken", Seite 70
in English, Annual Report 2011, "Political and legal risks", page 73
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jeudi 5 janvier 2012

Médias sans frontières

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La distinction entre médias s'estompe. Passés au Web, le magazine fait de la télévision et de la tablette, la télévision et la radio rédigent des informations que l'on peut lire, etc.
Les nouveaux supports, mixtes, mélangent les genres : tous les médias deviennent multimédia sur le Web, devenu "média des médias" (d'où le titre de ce blog). Autrefois, avant le Web, chaque média se définissait par un mode de production et de diffusion de ses contenus spécifique, bien délimité comme une chasse gardée.
C'est ainsi que l'on vit la presse limiter le droit d'informer de la radio (1937) ; on a vu les médias classiques contester le titre (et le statut) de journalistes aux personnes écrivant pour le Web, etc. Défense conservatrice du territoire et de la spécificité des médias traditionnels que plus aucune limite technique ne justifie.

Le tribunal de commerce de Charleroi vient de rendre un jugement qui peut faire jurisprudence : le 30 décembre, il a reconnu à la Radio-Télévision Belge de langue française (RTBF) le droit d'informer et de publier des articles sur le Web. Droit que lui contestait la presse écrite. Les Journaux Francophones Belges veulent cantonner la radio et la télévision publiques dans la stricte diffusion d'images et de son, ce pourquoi, selon la presse, leur est attribuée une subvention par l'Etat. Concurrence déloyale, disent ces journaux. A quoi, de son côté, la RTBF objecte que la notion de presse en ligne n'est pas clairement définie.
Suivant une même logique, pourquoi la télévision ne contesterait-t-elle pas le droit pour la radio, la presse ou les sites Web de faire de la TV ? La presse n'est-elle pas subventionnée également ?

Mais l'enjeu est aussi et surtout la publicité sur le Web. Un débat du même ordre a lieu en Allemagne, les chaînes privées contestant aux chaînes publiques le droit de se développer sur le Web sous prétexte qu'elles sont subventionnées. BBC World Service vient d'être autorisée à vendre de la publicité sur les sites de certaines de ses chaînes, dont BBC.com et ses sites en arabe, espagnol et russe) soulignant combien l'enjeu majeur de tels débats entre médias traditionnels est d'abord publicitaire. Les chaînes commerciales sont toujours attentives à la défense du secteur public lorsqu'il s'agit de limiter son accès à la publicité.

Combats et arguments d'arrière garde. Grande illusion des frontières et des délimitations. Le Web, média sans fin, abolit les définitions des médias. Sur le Web les médias sont égaux en droit. Médias sans frontières que seule distingue leur marque, établie, pour certains médias, sur d'autres supports.
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mardi 19 juillet 2011

Service public : match France - Allemagne

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En Allemagne, la Coupe du Monde féminine de football a été rediffusée par les deux grandes chaînes de télévision publique, ARD et ZDF. En France, par Direct 8, chaîne privée commerciale du groupe Bolloré. Bonnes audiences dans les deux pays. Record pour Direct 8. Triomphe du foot féminin sur Twitter.
Les équipes nationales de chacun des deux pays étaient sélectionnées pour le tournoi final parmi 15 équipes sur 126, l'Allemagne, pays organisateur, étant sélectionnée d'office. L'équipe allemande sort de la compétition en quart de finale, l'équipe française en demi.
Occasion manquée en France, par les chaînes du secteur public, d'illustrer l'esprit de service public qui doit les animer (Article 8 du cahier des charges de France Télévision) ? On parle sans cesse de "diversité" (Article 37) : n'était-ce pas une occasion formidable de "favoriser" les "diversités", et notamment la première d'entre elles, la seule universelle et mesurable, celle des femmes et des hommes ("parité"). D'autant que le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel souligne la sous-représentation des femmes dans les programmes télévisés (cf. son Baromètre de la diversité à la télévision, vague 3) qui, d'ailleurs, à propos de la parité (§2), oublie tout bonnement le sport dans les "genres de programmes" étudiés).

N.B.
  • Pour les germanophones, l'article du magazine hebdomadaire Spiegel "Frauenfussball bei ARD und ZDF. Alle Spiele, alle Tore -alles richtig gemacht?".
  • La part d'audience (veille) de Direct 8 est de 2,7% pour la semaine du 11 juillet 2011 ; elle est dix fois plus élevée pour l'ensemble France 2 et France 3 (28,9%). Source : Médiamétrie. 

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lundi 14 juillet 2008

La TV publique et le Web : quel financement

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Les impôts (redevance, etc.) doivent-ils, peuvent-ils servir à payer les développements de la télévision publique sur le Web ? Est-ce la lettre et l'esprit de la loi ?
  • PBS.org, le site du network de la télévision publique américaine semble dépasser en audience les grands networks commerciaux. Selon Hitwise, PBS.org aurait une part d'audience hebdomadaire de 24% des visites (Semaine 3, juin), devant ABC (19%), NBC (18%), CBS (18%) et Fox (17%). Le network de secteur public attribue ce succès aux nombreuses heures de vidéo mises à disposition ainsi qu'à la qualité sans cesse améliorée de son référencement naturel.
  • La BBC programme un investissement de 85 millions d'€ d'ici 2013 pour la réalisation de 65 sites Internet couvrant la totalité des régions de Grande-Bretagne, BBC Local. La BBC prédit pour la vidéo locale une audience cumulée hebdomadaire de plus de 11% des foyers d'ici 2013. La BBC déclare qu'elle ne concurrencera pas les sites commerciaux et mettra ses contenus vidéo à disposition des autres médias locaux.
  • En Allemagne, les médias commerciaux (presse, TV) demandent au législateur de limiter le développement des chaînes publiques (ARD, ZDF) sur Internet : ils y voient une concurrence déloyale (distorsion de concurrence, Wettbewerbsverzerrung) de médias financés par l'impôt ("Rundfunkgebühr", cf. l'article du quotidien Handelsblatt).
Internet, média des médias, brouille les frontières entre médias et invite à un redéploiement à 360° du débat politique sur les financements publics des médias (télévision et radio publiques mais aussi "aides à la presse").

NB : Hitwise (groupe Experian) recourt à une méthodologie dite "network centric" pour évaluer les audiences à partir des données transmises par les FAI (Fournisseurs d'Accès Internet).
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