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jeudi 8 novembre 2018

Cord shaving, cord cutting, cord nevers... voici les cord shifters


Les résultats trimestriels de Comcast viennent de tomber (T3, 2018).
Comcast a gagné 334 000 abonnés broadband ("residential internet customers") mais a perdu 106 00 abonnés vidéo. Au cours d'une année, Comcast aura perdu 363 000 abonnés vidéo mais gagné 1,23 millions d'abonnés haut débit. Source : Multiscreen Index, Informitv.
Bilan positif ?
Sans doute, d'autant qu'il semble que la marge réalisée avec un abonné haut débit soit plus élevée que celle réalisée avec un abonné vidéo. Difficile de conclure précisément toutefois, faute de données (prise en compte des abonnements promotionnels, etc.). Néanmoins, il est raisonnable d'estimer que le modèle économique des câblo-opérateurs n'est pas aussi compromis que l'on a pu le craindre. Des abonnés se désabonnent du câble et de la réception des chaînes cab-sat (cord-cutting) et s'abonnent, ou restent abonnés au fournisseur pour la connection Internet (transfert : cord-shifting). Comcast passe progressivement du statut de câblo-opérateur à celui de Internet Service Provider (ISP, fournisseur d'accès Internet, FAI). Il compte davantage d'abonnés Internet haut débit que d'abonnés TV / vidéo, et l'écart se creuse.
Une même situation semblable peut être observée pour Charter,/ Spectrum l'autre grand câblo-opérateur : 66 000 abonnés vidéo perdus, 266 000 abonnés haut débit gagnés (T3, 2018).

"We surpassed 30 million customer relationships", a déclaré le P-DG de Comcast. "Customer relationship", relation client ; pour ne pas dire "abonné" (subscriber) ? "What's in a name"! Voici un nouveau KPI : l'ensemble de ceux qui souscrivent à un des deux types d'abonnements, au moins : l'ancien ou le nouveau ?

La connexion Internet est désormais vitale, son importance s'accroît : Comcast ne court donc aucun risque. En revanche, l'abonnement aux chaînes vidéo (cab-sat) est en baisse ; les abonnés à Internet peuvent remplacer l'abonnement aux chaînes traditionnelles (legacy) par des abonnements streaming, souscrits auprès de Netflix ou Amazon Prime Video, notamment. D'ailleurs, Comcast se vante d'être le premier fournisseur d'abonnés Netflix aux Etats-Unis... Paradoxe ? Comcast développerait une set-top box dédiée exclusivement aux services de streaming et qui ne donnerait donc pas accès aux chaînes traditionnelles.
  • Pour palier ce transfert, Comcast pourrait lancer des services OTT accessibles aux Etats-Unis et en Europe, puisque Comcast vient d'acquérir Sky. NowTV pourrait constituer un tremplin tentant. 
  • Comcast pourrait aussi s'accorder avec Netflix... 
  • Comcast pourrait également se tenir à l'écart des services en streaming, au modèle économique incertain, et se concentrer sur la fourniture de connexion Internet, au modèle économique plus sûr : développer et améliorer son réseau, vendre davantage de produits aux abonnés (domotique, cloud, par exemple), ou encore vendre de la bande passante aux utilisateurs de son réseau puisqu'il n'y a plus de neutralité du Net pour l'interdire.
Netflix sur xFinity par Comcast

Voir aussi, sur MediaMediorum :

lundi 22 octobre 2018

Des questions pour Comcast, nouvel acteur média international


Quelle est la situation de Comcast après sa tentative infructueuse de rachat de Fox contre Disney et après l'acquisition de Sky en Europe. Nous avons repéré six questions essentielles.
  1. Hulu, que faire ? Vendre ou ne pas vendre les 30% que Comcast détient ? Le vente serait certainement bienvenue pour le désendettement. En revanche, cet actif minoritaire peut se révéler utile pour surveiller Disney qui en détient 60%, et pour ne pas lui laisser les mains libres de faire de Hulu un service de streaming VOD d'envergure, qui serait un redoutable concurrent pour les projets de Comcast (cf. Hulu vMVPD). Rester présent dans Hulu, c'est aussi conserver l'accès aux données collectées par Hulu auprès de ses 20 millions d'abonnés.
  2. L'image de marque de Comcast aux Etats-Unis est catastrophique. Il lui faut prendre garde qu'elle  ne contamine l'image de Sky en Europe. Comcast a communiqué sur son offre XFINITY (broadband) à un giga mais sa position quant à la neutralité du net, telle qu'elle apparaît en Californie, peut inquiéter grand public et actionnaires.
  3. Comcast avec Sky est devenu un acteur télévisuel international. Quelle sera sa relation à Netflix ou / et Amazon Prime Video, acteurs internationaux ? Comcast est à la fois un MVPD traditionnel et un fournisseur d'accès Internet majeur (broadband) qui distribue donc Netflix (tout comme Sky déjà, qui met Netflix en avant, cf. infra). Comcast et Netflix, frenemies en Europe comme aux Etats-Unis, contre Amazon, contre Disney ? Faut-il que Comcast se lance dans une concurrence frontale coûteuse et risquée étant donné la dynamique de Netflix et d'Amazon ?
  4. Si Disney ne peut se passer de Comcast, Comcast ne peut guère ignorer Disney. Relation compliquée que la bataille pour Fox a sans doute exacerbée. Comme MVPD, Comcast doit distribuer les chaînes et les stations de Disney contre rémunération (retransmission consent). Sky distribue des chaînes de Disney en Europe.
  5. Sur Sky, promotion de Netflix
  6. Développer un service SVOD mondial à la Netflix, comme l'annoncent aussi Disney ("Disneyflix") ou AT&T ("Warnerflix") ? Comcast en a les moyens et les contenus (Universal, NBC, telemundo, Sky, des chaines sportives...). Comcast peut également lancer des chaînes et des bouquets OTT. Notons que Sky / Comcast, pour assurer une distribution européenne, devrait remédier à son absence de France : quels alliances ou acquisition imaginer ?
  7. Développer FreeWheel (qui appartient à Comcast)... pour en faire un outil publicitaire international de gestion de la télévision connectée (programmatic). N.B. Disney est actuellement client de FreeWheel...

jeudi 15 juin 2017

Yahoo!, la fin de quel monde ?


Yahoo! racheté par un telco, disparaît, noyé, dilué dans Oath filiale publicitaire de Verizon. Une histoire s'achève. Quel sens donner à ce tournant, cette bifurcation ? Les entreprises du web sont mortelles ; elles vieillissent. Elles licencient, les actionnaires touchent leurs dividendes (on parle de parachute), les employés se recasent (la Silicon Valley manque de bras)...
La revanche des Anciens sur les Modernes, la fin d'un modèle économique impossible : Yahoo! fut tour à tour moteur de recherche à base d'information manuelle et intuitive, régie publicitaire, média producteur de contenus vidéo, d'émissions TV... cf. "Yahoo! les ironies d'une histoire.

Oath, nouvelle marque ombrelle de Verizon, regroupe ou mélange près d'une trentaine de marques (cf. infra). Mélange, fusion, hétérogène sinon hétéroclite des activités et acquisitions de Yahoo et de AOL., autre survivant délabré de l'histoire du web (cf. le fameux rachat de Time Warner en 2000). Je vous parle d'un temps...
Oath, abri des marques web ? "House of brands", dit Verizon. "Oath", drôle de nom pour une régie. Serment, promesse de quoi, de contacts ?
Outre Yahoo! et ses marques (Yahoo Sports, Yahoo Search, Yahoo Mail) et celles qu'il a rachetées (tumblr., BrightRoll, Gemini), Oath comprend celles rachetées par AOL. : HuffPost, Makers, TechCrunch, les studios Build... Quelle intégrabilité pour Oath, sur quel intervalle ?

Yahoo! et AOL. furent triomphants en leur temps.
Ironie du sort, encore : AOL. est racheté par Verizon tandis que Time Warner (CNN, HBO, etc.) sera sans doute bientôt racheté par AT&T, les opérations câble (Time Warner Cable) l'ayant été par Charter. Revanche des telcos, des tuyaux ?
La nouvelle FCC semble plus laxiste que la précédente concernant l'usage par les fournisseurs d'accès (ISP) des données privées de leurs clients (cf. ici) : les telcos et autres MVPD (câble, satellite, etc.) en profiteront. La FCC semble également se montrer plus laxiste en termes de concentration... A suivre.

Ce moment de la vie du web devrait d'abord attirer l'attention sur la nécessaire prudence en termes de prévisions : on attendait Yahoo! et AOL, ce furent Google et Netflix. Et Facebook. Aveuglement des spécialistes de la lucidité, disait un sociologue !

Source : Yuyu Chen, "Will it blend? Oath will combine disparate AOL-Yahoo ad tech assets", Digiday UK, April 13, 2017

lundi 14 mars 2016

Netflix, première télévision mondiale


Netflix n'est pas une chaîne. Il n'y a ni maillons, ni stations comme en réunissent les networks américains, il n'y a pas de satellites de diffusion non plus comme en utilisent CNN ou ESPN.
Netflix n'accepte pas d'interruptions publicitaires. Ses revenus proviennent exclusivement de la vente directe aux consommateurs sous la forme d'un abonnement mensuel. L'absence de la publicité dans le modèle économique ne lui impose pas d'insertion dans le tissu économique national (ce qui, soit dit en passant, fait percevoir, un des effets ignorés du financement publicitaire).
Le contenu proposé aux consommateurs sera de plus en plus mondial ; ce sera de moins en moins une mosaïque de contenus nationaux, tel est l'objectif déclaré (cf. "evolving proxy detection as a global service" ). Ainsi, en mars 2015, Netflix diffuse "Daredevil" simultanément dans 190 pays. La mondialisation de Netflix, c'est du "Soft power" en faveur des Etats-Unis.
Déjà, Netflix compte plus de 30 millions d'abonnés hors Etats-Unis, 21 langues.
Netflix déshabitue les téléspectateurs des comportements de consommation hérités de décennies de diffusion linéaire (dont HBO) et généralise ses modes de consommation (habitus télévisuel) : binge watching, consommation multisupport dont smartphone, abonnement forfaitaire, chill, recommandations... Télévision armée d'innombrables données qu'elle ne partage pas.

Berlin : affichage Netflix pour "Better Call Saul",
 série issue de "Breaking Bad", mars 2016
("La vérité n'est pas non plus une solution")
Quels sont les obstacles à la mondialisation que propage Netflix ?
  • Le droit protectionniste que déploie chaque nation, les réglementations nationales : si la conquête peut être fait de culture, alors il faut résister au "Soft power" et se protéger par le droit nationalLes Etats imposent des productions nationales, en faveur de leur industrie cinématographique organisée en groupe de pression. La Chine seule résiste encore à Netflix, qui ne désespère pas. La revendication de défense des cultures nationales est incommode à prôner puisque les industries culturelles et leurs serviteurs se réclament de l'universel, en théorie.
  • La diversité linguistique. Doublage, sous-titrage : Netflix entraîne ses abonnés à l'acceptation du sous-titrage (cf. "Narcos", "Orange Is The New Black"). Notons que la barrière linguistique à l'entrée sur le marché des médias s'abaisse au fur et à mesure que les nouvelles générations acquièrent une compétence de réception de l'anglais (ou l'illusion d'une compétence : l'anglais de "Orange is the new black", par exemple, est extrêmement difficile, en raison de ses multiples sociolectes).
  • Les différences de performance des infrastructures pour le haut débit ("essential facility") pourraient et sans doute constitué un obstacle à l'implantation de Netflix. En fait, le succès de Netflix en fait l'un des accélérateurs de développement de ces infrastructures. Pour optimiser la diffusion de ses programmes, Netflix recourt au cloud (AWS d'Amazon) et à son propre Content Delivery Network (CDN) qui utilise des Open Connect Appliances (OCA) placés sur les ISP locaux. Netflix s'appuye sur des algorithmes de consommation pour prépositionner les contenus (cf"Netflix Media Center").
L'effet le plus manifeste de la mondialisation de et par Netflix s'observe d'ores et déjà en France avec la série "House of Cards". Elle a d'abord été diffusée triomphalement sur la chaîne payante Canal + qui en avait acheté les droits. En 2016, Netflix étant dorénavant présent en France, la quatrième saison de la série ne sera plus accessible qu'aux abonnés de Netflix en France. Les premières diffusions sur Canal+ auront fonctionné comme de remarquables promotions de Netflix. C'est sans doute de promotion qu'il s'agit quand TF1 diffuse les premiers épisodes de "Marseille" (co-diffusion, mai 2016).

Mondialisation de la production ? Pour remplir les obligation réglementaires que lui imposent les Etats et que requière le marketing, des productions de Netflix sont ancrées dans des économies nationales : "Marseille" (France), "Suburra" (Italie), "The Crown" (Grande-Bretagne), "Club de Cuervos" (Mexique, sur le football), "3%"(Brésil), "Okja" (Corée), "Dark" (Allemagne)...
Les produits américains télévisuels bénéficient d'une image favorable auprès des publics internationaux. Les chaînes nationales, publiques et commerciales, ont fait le lit de leur concurrence future en mettant en avant les émissions américaines dans leur grille. Désormais, une partie de celles-ci leur échapperont parce qu'elles seront produites par Netflix.
Netflix répond à la demande de générations qui ne comprennent plus les blocages nationaux et les barbelés virtuels de type "guerre froide". Une enquête de TNS Emnid en Allemagne pour le Verbraucherzentrale Bundesverband confirme que les consommateurs demandent une ouverture des frontières leur permettant d'accéder aux programmes étrangers: "digitalen Inhalte grenzüberschreitend nützen". La portabilité transfrontalière proposée par la Commission européenne va dans cette direction (cf. "cross-border portability of online content services").

Pour Netflix, le nerf de la guerre est donc désormais la production de nouveaux contenus, originaux, de qualité : 600 heures ont été promises pour 2016 (pour un budget de 1,2 milliard dollars). Netflix vise un contrôle accru de ses contenus, pour s'affranchir de la dépendance des studios hollywoodiens. De plus, l'internationalisation devrait enrichir le moteur de recommandation de Netflix de données nouvelles transcendant cultures et sous-cultures nationales.

Déjà, des opérateurs traditionnels de télévision tentent de s'inspirer de Netflix, dont ils ressentent la menace même s'ils ont réussi à produire de pseudo "études" pour clamer que la consommation de télévision linéaire n'en était pas affectée. Il s'est même trouvé un cadre du network américain NBC pour enrôler Dieu au service de la télévision linéaire : "linear TV is TV like God intended". 
Excommunions Netflix !

dimanche 21 novembre 2010

Un manifeste politique : Vive Internet et le Web !

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Tim Berners-Lee a inventé le Web. Trente ans après, il en rappelle les principes généraux dans un manifeste publié par Scientific American : ouverture, universalité, neutralité, gratuité. Le Web est désormais fondamental pour les libertés, plus que n'importe lequel des médias. "The Web is now more critical to free speech than any other medium". Le Web est le contre-pouvoir essentiel, pouvoir que les médias ont perdu.

Rappelant les orientations fondatrices du Web, Berners-Lee signale des entreprises et des développements qui mettent le Web en danger. Réquisitoire. Au banc des accusés :
  • S'opposant au principe d'universalité et de neutralité
    • Des sociétés qui féodalisent le Web, créent des fiefs qu'elles entourent de murs ("walling off information") comme AOL autrefois (qui ne s'en n'est pas remis) : iTunes, Facebook qui parasite impunément le Web, LinkedIn...
    • Des fournisseurs d'Internet (opérateurs du câble, par exemple) qui, vendant conjointement l'accès Internet et leurs propres services Web, voudraient se servir du premier pour brider et entraver les concurrents des seconds (discrimination). 
    • Dans la même veine, la législation d'exception pour l'Internet "sans fil" (wireless) que réclament Verizon et Google aux Etats-Unis : elle créerait un privilège pour les contenus des opérateurs de téléphonie, au détriment des consommateurs. Que diable allait faire Google dans cette galère ?
    • Les applis pour appareils mobiles qui segmentent le Web. Ces applications, petits fiefs servants, accablés de suzerains, isolent et séparent les internautes au nom de la communication.
  • S'opposant au principe d'ouverture : tous les Etats qui se mêlent d'Internet 
    • Les Etats totalitaires, Etats criminels où les hommes, et surtout les femmes, sont sans droit
    • La Chine, première nation de l'Internet, qui tente souvent de circonvenir la communication politique sur le Web.
    • Les Etats occidentaux, généreux pourvoyeurs de déclarations grandiloquentes, dérapent parfois. Parmi les législations contraires à l'esprit du Web, dangereuses pour son développement, Berners-Lee cite : la loi Hadopi (France), le Digital Economy Act (Grande-Bretagne), le Combating Online Infringement and Counterfeits Act (Etats-Unis). 
En même temps qu'il dénonce les dangers que court le Web, Berners-Lee rappelle les principes qui en assurent la créativité, la fécondité. 
  • Gratuité et décentralisation. Ce sont des standards ouverts et gratuits qui ont permis la création de richesse sur Internet : transmission Internet (IP, TCP), Web (http, URL, HTML). Grâce à ces standards, nul besoin de solliciter une quelconque autorisation d'une quelconque autorité pour faire circuler de l'information sur le Web. 
  • Séparation des pouvoirs. Il faut continuer de séparer la couche Web (contenus) de la couche Internet (réseau électronique de transport) : c'est un gage de libertés. 
Internet et le Web sont un Droit de l'Homme. De très grandes entreprises, dont certaines doivent tout au Web, sont tentées d'en remettre en question les principes, de le balkaniser pour des profits à court terme. Quant aux Etats, éternels "monstres froids", ils ne peuvent que vouloir l'asservir, au nom du "peuple", comme toujours.
Le Web et ses principes fondamentaux ne vont donc pas de soi : il faut les défendre sans cesse comme il faut défendre les libertés, sans cesse menacées. 

lundi 14 juillet 2008

La TV publique et le Web : quel financement

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Les impôts (redevance, etc.) doivent-ils, peuvent-ils servir à payer les développements de la télévision publique sur le Web ? Est-ce la lettre et l'esprit de la loi ?
  • PBS.org, le site du network de la télévision publique américaine semble dépasser en audience les grands networks commerciaux. Selon Hitwise, PBS.org aurait une part d'audience hebdomadaire de 24% des visites (Semaine 3, juin), devant ABC (19%), NBC (18%), CBS (18%) et Fox (17%). Le network de secteur public attribue ce succès aux nombreuses heures de vidéo mises à disposition ainsi qu'à la qualité sans cesse améliorée de son référencement naturel.
  • La BBC programme un investissement de 85 millions d'€ d'ici 2013 pour la réalisation de 65 sites Internet couvrant la totalité des régions de Grande-Bretagne, BBC Local. La BBC prédit pour la vidéo locale une audience cumulée hebdomadaire de plus de 11% des foyers d'ici 2013. La BBC déclare qu'elle ne concurrencera pas les sites commerciaux et mettra ses contenus vidéo à disposition des autres médias locaux.
  • En Allemagne, les médias commerciaux (presse, TV) demandent au législateur de limiter le développement des chaînes publiques (ARD, ZDF) sur Internet : ils y voient une concurrence déloyale (distorsion de concurrence, Wettbewerbsverzerrung) de médias financés par l'impôt ("Rundfunkgebühr", cf. l'article du quotidien Handelsblatt).
Internet, média des médias, brouille les frontières entre médias et invite à un redéploiement à 360° du débat politique sur les financements publics des médias (télévision et radio publiques mais aussi "aides à la presse").

NB : Hitwise (groupe Experian) recourt à une méthodologie dite "network centric" pour évaluer les audiences à partir des données transmises par les FAI (Fournisseurs d'Accès Internet).
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