mardi 28 juillet 2020

25 ans d'Inrockuptibles : une anthologie


C'est le "journal d'un journal", selon le titre que lui donne Jean-Marc Lalanne dans son édito. Du 25 mars 1995 à aujourd'hui, c'est 25 ans d'histoire d'une presse qui se voulait différente des titres courants. Avec moins de 30 000 exemplaires vendus en France (source : ACPM 2019) pour un lectorat de 342 000 (LDP, ACPM, 2020) : plus de 10 lecteurs par numéro vendu. Des numéros contestés (dont certains traitent positivement d'un assassin bien connu) mais, pour l'essentiel, le titre est attentif à sa bonne réputation. Il lui faut certes se distinguer, mais pas trop.

De toutes les personnes évoquées, je ne mentionnerai que quelques unes : Björk et sa Finlande qui l'habite et qu'elle habite, Philip Roth, le romancier américain, 78 ans, rencontré à New York un peu las ("On passe tout son temps à se dire : ça, ça ne va pas, il faut recommencer ; ça, ça ne pas non plus, et on recommence. Je suis fatigué de tout ce travail"), Quentin Tarantino, Jean-Luc Godard qui a 88 ans ("je n'ai rien contre les rêves ; ça fait partie de soi. Je ne sais pas si ça sert à faire des films"), David Lynch, Toni Morrison, la romancière, fan de Barack Obama, Patrice Chéreau, Agnès Varda, Patti Smith terriblement modeste, et qui aime Nadja d'André Breton, Virginie Despentes, Michel Houellebecq, David Bowie, Catherine Deneuve avec Patrick Modiano, Pierre Bourdieu... Citons encore le cinéaste chinois, Wong Kar-wai, lucide : "Je crois que Hong Kong va changer et aller vers le modèle chinois, mais très lentement ". Bien vu (en 1997) ! Et il y a bien d'autres interviewés, plus ou moins certains, plus ou moins étonnés.
Tous bavardent, analysent un peu de l'air de leur temps. C'est assez curieux de voir, bien des années après, les problèmes qui les préoccupaient alors. Chacun voyait son temps à sa manière, plus ou moins éloignée.

25 ans d'une époque, de notre époque, de nos idées, semaine après semaine.

N.B. : Selon moi, fatiguant, et bien peu utile, l'écriture inclusive, omniprésente : dire que telle personne est "l'un des penseur-ses déterminant-es du XXème siècle" n'apporte rien sinon un peu de maladresse et de lourdeur dans l'expression.
N.B. : Ma fille trouve que c'est bien là le sentiment d'un homme, âgé...

jeudi 23 juillet 2020

KoKo, un excellent mook franco-japonais



KoKo. La première revue interculturelle bilingue fançais - japonais,  "L'art  urbain", avec P'tit KoKo. "Koko et Nina à la découverte du street art"15€, trimestriel, abonnement : 55 €, 144 p + 32 p. Conseils de lecture et Conseils cinéma.

C'est un mook original, rare, bien construit. Un vrai livre. Tout d'abord, parce qu'il est bilingue et, comme tel, il intéressera d'abord tous ceux et celles qui apprennent le japonais, ou qui envisagent de l'apprendre. Ou ceux et celles qui apprennent le français. Parfait manuel. Mais on peut se satisfaire de l'une des deux langues, si, comme moi, l'on n'a pas appris le japonais à l'école. Ensuite, le magazine, un véritable mook avec ses 144 pages, est accompagné d'un petit magazine (de 32 pages) pour jeunes enfants (5 à 10 ans) : P'tit Koko. Ce magazine est consacré au même thème que le magazine adulte et comporte deux pages de vocabulaire pour que les enfants, qu'ils apprennent le japonais ou le français comme seconde langue, s'y retrouvent et... apprennent leur vocabulaire. Parents, à vous de jouer !

Koko se considère comme "une passerelle entre la France et le Japon", selon l'introduction de Eventhia Moreau (ancienne élève de l'INALCO à Paris) qui veut faire de Koko un "espace de dialogue interculturel entre les cultures françaises et japonaises". L'équipe est entièrement féminine (https://revuekoko.com/index.php/qui-sommes-nous/).

Le magazine commence par un article introductif de Lord K2 qui montre que la place de cet art urbain n'est pas encore gagnée au Japon, même si Shibuya, quartier branché de Tokyo, peut nous en donner une idée. Le second article est né d'une inspiration, venue de la cinéaste Agnès Varda ("Mur Murs", son film consacré à l'art mural à Los Angeles, sorti en 1982) ; l'auteur, Kool Killer, qui enseigne à l'université de Tokyo, retrace l'histoire de l'art urbain à Tokyo. Ensuite, nous sommes confrontés à divers articles consacrés à l'art urbain dans différents environnements : Okinawa (par l'artiste Denpa), Paris où deux graffeurs, Lek et Sowat, s'emparent d'un supermarché désaffecté au Nord de la ville, "Le Mausolée". Rackgaki (i.e. graffiti japonais) décrit la scène japonaise de la "street culture". Stew raconte son "Héron bleuté" qui, du haut de ses 50 mètres, domine le XIIIème arrondissement de Paris... Et puis, il y a de nombreux portraits et interviews : Mina Hamada, Shiro, Da Cruz, Mademoiselle Maurice, Dragon 76, K12 One, C215 et son chat haut de six étages dans le XIIIème arrondissement (à l'angle de la rue Nationale et du boulevard Vincent Auriol - si vous voulez aller le saluer !), Sasu, etc. Le magazine s'achève par un retour dans Shibuya et puis encore des interviews de Native et Simon qui parlent du samouraï noir, Yasuke.

Le magazine comprend également des "conseils ciné" et des "conseils lecture", alimentés de références bibliographiques "pour découvrir les scènes urbaines" japonaises et françaises.
Koko fait changer l'air culturel que nous respirons, et il faut l'encourager, car il y a du travail ! Après ce numéro sur "l'art urbain", j'attends la suite, impatiemment.

Câble américain : un abonné sur trois en promotion !


Un tiers des abonnés au câble souscrit à une promotion (enquête conduite auprès de 1021 abonnés) : ce chiffre est pour Altice de 45%, pour Comcast de 42%, et pour Charter de 32%. 20% d'entre eux bénéficient d'un type d'abonnement s'achevant dans moins d'un an.
Un nombre croissant, dépassant la moyenne, de ces abonnés, est également abonné à un service OTT, Amazon et hulu, et, bien sûr, forcément, Netflix.
L'enquête ne dit pas ce qu'est la consommation actuelle des abonnés, ce qu'ils regardent aujourd'hui mais on peut parier que les abonnés à des services promotionnels risquent d'être nombreux à passer exclusivement à des services OTT et abandonneront le câble classique.



jeudi 16 juillet 2020

Des clés carto pour notre monde


"Les clés carto pour comprendre le monde", hors-série, l'éléphant. la revue de culture générale, 152 p. , ScriNeo, 16 €

Le titre dit tout : le magazine explique le monde à l'aide de la cartographie et ce principalement grâce à la collaboration de l'IGN (Institut national de l'information géographique). C'est donc globalement de géographie dont il est question. Cela commence par une excellente BD consacrée à Erathostène, qui dirigea la bibliothèque d'Alexandrie et entreprit de mesurer la circonférence de la Terre, avec succès (en 230 avant notre ère). Ensuite, Jacques Lévy, normalien et Professeur,  explique la notion de "capital spacial", notion qui renvoie à celle, voisine, de "capital culturel" (Pierre Bourdieu), et joue comme variable essentielle dans l'explication du vote (André Siegfried toujours !). Et l'auteur, interviewé, de conclure du rôle de l'école : "l'intérêt de la société tout autant que de ses membres est d'avoir des individus créatifs et agiles". Est-ce le cas en France aujourd'hui ? 

Remarquable article de Jean-Luc Arnaud (CNRS) sur le Service géographique de l'armée qui montre le retard pris par l'analyse géographique du territoire national, retard militaire : "De l'Ancien Régime à la IIIe République. Histoire d'un art au service du pouvoir". L'Institut national de l'information géographique et forestière, créé en 1940, est désormais devenu un outil indispensable à l'aménagement des territoires, à la surveillance des eaux, des sols, des forêts. Les dessinatrices gravent les cartes (ce sont des femmes, uniquement, jusqu'en 1970). La photographie aérienne quant à elle, doit beaucoup aux B-17, bombardiers de l'armée américaine, désarmés et recyclés pour la paisible cartographie ; ils sont remplacés aujourd'hui par des Mystères 20.
On apprend beaucoup de choses en lisant ce magazine : par exemple, qu'il n'y a pas d'accord franco-italien pour la carte définitive du mont Blanc, ou encore l'histoire de la sauvegarde difficile des temples d'Dabou Simbel en Egypte, la mesure de l'élévation du niveau des mers (3 mm par an en Méditerranée). Un article met aussi en relation le service commercial Google Maps et le Géoportail de l'IGN, service public qui crée la donnée, que Google se contente d'agréger.

L'article sur les forêts de France (un tiers de la surface du territoire national) part d'un constat : la forêt française est privée pour les trois quarts, situation qui freine la réalisation d'un inventaire. Qui donc possède les forêts français : dommage, on ne nous le dit pas ! La forêt française reste une richesse importante qui compte douze espèces d'arbres dominants (sans compter ceux de la forêt de Guyane) quand la Finlande n'en compte que deux.
Enfin, Marseille, avec son marégraphe, donne le niveau zéro de l'altitude et permet de dire que, depuis 1885, la mer a monté de 16 centimètres : réchauffement climatique !

Et puis, le magazine donne de nombreux autres éclairages liés à la cartographie : les zones à risques pour les prochaines épidémies, l'état de la concurrence russo-américaine, l'histoire de la guerre européenne en 1939-45, la "ruée vers l'Ouest" français, l'industrie minière en Australie, le méridien de Greenwich et les albatros qui, armés d'une balise, peuvent repérer les navires de braconniers... Et le magazine, dont je suis loin d'avoir tout dit, se termine par un article sur Julien Gracq, normalien et géographe, marcheur impénitent, surtout : "La description, c'est le monde qui ouvre ses chemins, qui devient chemin, où déjà quelqu'un marche ou va marcher". Très bel article de Sophie Doudet, qui nous prend pour ce que nous sommes : des humains qui parcourent un petit bout de notre monde, avant de le quitter. Signalons encore, en fin de magazine, une bibliographie, bien faite, "pour aller plus loin", pour les lecteurs curieux (enseignants, étudiants, parents ... vous, lectrice et lecteur).

Voici un magazine qui donne une idée de ce que peut apporter une presse bien conduite : une introduction aux savoirs qui joue avec tous les éléments du style journalistique, y compris des éléments de jeux ("jouer pour retenir"), des photos, des histoires, des cartes, des quiz, des articles de longueurs différentes, des dessins, des images de satellites artificiels. Cette revue de culture générale met donc tout en oeuvre pour le plaisir et le savoir de ses lecteurs. Sans publicité, elle-mérite d'être gardée, parcourue à nouveau, et encore. C'est une belle réussite de presse et d'édition et qui commence par une formidable question de sa direction: " Combien de données faudra-t-il encore produire avant que les hommes ne se décident à réagir collectivement face à l'urgence écologique ?"

4 de couv du magazine


mardi 14 juillet 2020

WPXI-TV (New-York) et Stitcher vendus par E.W. Scripps


Mission Broadcasting achète WPXI-TV, la station indépendante de New-York, au groupe E.W. Scripps qui l'avait rachetée en 2019 au groupe Tribune Broadcasting. Après cette vente (pour 75 millions de dollars), E.W. Scripps reste un important groupe de stations de télévision : 59 stations, réparties dans 41 marchés (DMA), dont la majorité est affiliée au network ABC (qui appartient au groupe Walt Disney). Cette vente a lieu dans le cadre de l'opération du rachat de Tribune Media par Nexstar.

E.W. Scripps a également vendu son activité de podcast, Stitcher, à SiriusXM, le groupe de radio par satellites, pour 325 millions de dollars, incluant Midroll, la régie publicitaire de Stitcher. 

L'ensemble des opérations vise à réduire l'endettement de Scripps.



samedi 11 juillet 2020

Beau, bon et utile pour cuisiner l'été



Saveurs Green. Le magazine naturellement responsable, bimestriel, juillet-août 2020, 124 p.

Voici nouveau un magazine qui tient ses promesses : il est bourré de recettes "végétariennes et équilibrées", accompagnées de conseils (l'"avis de la nutritionniste"). Il y en a pour tous les goûts, pour les grands et pour les enfants, pour ceux qui veulent "se dépolluer" (les "assiettes détox"), pour les sportives, et de nombreux plats plus sérieux aussi... et enfin des desserts glaces et des sorbets.
Dos carré, excellentes photos, le magazine est beau et facile à feuilleter. Et il y a des menus rapides - "à table dans 20 minutes"- et des plats plus lents qui demandent une préparation plus sophistiquée. Mais pourtant tout à l'air facile, à portée de la main !
Enfin le magazine donne envie de partir, mais pas nécessairement loin, à Troyes "en Champagne", par exemple. Carnet d'adresses en fin de magazine, sommaire des recettes. Et il y a des trucs pour nettoyer sa cuisine, un régime pour démarrer des moments de running, des idées sur le sucre, pour y démêler le vrai du faux. Bien sûr, il y a de la publicité, mais si bien placée qu'elle passe presque inaperçue d'autant qu'elle retient l'attention des lecteurs et lectrices (beau contrat de lecture). En début de magazine, il y a des "actus green", des idées pour l'apéro... Bon, vous avez compris, il y a tout ce dont on peut rêver pour cuisiner l'été. Et le magazine est fait pour être lu et gardé, collectionné même.

Excellent magazine. Bien équilibré, bien conduit. Du travail de professionnel-le-s. On a tellement envie de goûter tant de plats, que l'on va finir par s'abonner.

mercredi 8 juillet 2020

IREP. Le marché publicitaire français 2019 : Internet 36%, télévision 22,6%


Le marché publicitaire français 2019, mai 2020, 104 p.

Les résultats annuels sont positifs pour l'ensemble : +2,8%. Tout va bien donc !
Mais à lire le tableau synthétique qui détaille les performances de chaque média, il semble que pour chacun d'eux, le bilan annuel est négatif sauf pour la radio (+ 1,7%), la publicité extérieure (+3,6%) et le minuscule cinéma (+ 8,3%). 

Seuls les revenus numériques sont nettement positifs : 
+   8,9% pour le search
+ 20,9% pour le social 
+ 12,7% pour le display
Tout d'abord, la télévision ne représente plus que 22,6% du marché publicitaire total (à quoi sert de donner la part de la télévision parmi les médias dits historiques ?). Elle est désormais devenue un support publicitaire minoritaire, bien loin d'Internet qui dépasse 36% (cf. tableau ci-dessous).
Quant à la presse quotidienne nationale, elle atteint 1,2% du marché : si elle disparaît, qui s'en rendra compte ?

La comparaison internationale confirme ce point de vue : en Amérique du Nord, Internet dépasse 56% quand la presse atteint 6% et la télévision 27%.

Très beau travail de l'IREP qui réussit à donner à chaque média sa place, son importance dans  l'évolution globale du marché publicitaire français. Outil de référence, indispensable. Bien sûr, il faudra maintenant attendre les résultats du marché pour 2020 et mesurer l'effet de la crise sanitaire. Quels changements provoquera cette crise sur les médias, changements définitifs et changements conjoncturels des investissements ?

Source : IREP, Le marché publicitaire français en 2019


dimanche 5 juillet 2020

Le déconfinement de la presse française : premier bilan


La presse française repart
Après le confinement, les marchands de journaux mettent les unes en avant pour de nouveaux titres, principalement des hors-séries (nous n'avons compté que 9 nouveaux titres pour 308 titres hors-série). Sur neuf semaines, c'est une très bonne moyenne, surtout pour le début du mois de juillet ; on compte donc plus de 30 nouveaux titres par semaines.

Ce sont les titres touchant à l'histoire, au sens large, histoire contemporaine ou plus ancienne, qui dominent l'innovation : "50 ans d'amour à l'anglaise" (sur l'automobile), "Vauban", les "Vikings : de la Scandinavie à la Normandie", Emile Zola, "30 femmes d'exception", "1870 : la disparition d'un monde", le tracteur Renault, "L'Egypte antique", "Les Trente Glorieuses" par Spirou (!), "le Mirage 3", "Gainsbourg" et les femmes de sa vie, "Pompéi, etc. L'histoire est très diversifiée.

La presse pour enfants suit, puis viennent la santé et la vulgarisation scientifique. Que dira le mois de juillet, à peine commencé ? Nous verrons... en mettant cette statistique à jour régulièrement. Toutefois, il ne s'agit que de l'offre : comment ira la demande ?



jeudi 2 juillet 2020

On est bien à la campagne en été



Bien à la campagne. Jardin, cuisine, maison... inspirations pour une nouvelle vie, trimestriel, Reworld Media, 4,95 €, 116 p.

Comment mieux profiter de la vie à la campagne cet été : tel est le programme de ce trimestriel. Le magazine prétend donner des "inspirations pour une nouvelle vie" : après cette période de confinement, il fallait nous redonner le moral, nous redonner des envies, de la joie de vivre.
Des envies de cuisiner des confitures maison (cerises, de rhubarbe avec gingembre, de figues avec citron et pignons), des envies aussi de melon cuits par le soleil (c'est l'étymologie : μήλων + π ε ́ π ω ν !) et de figues (le magazine en signale huit variétés !), des envies de fleurs, de cuisine au barbecue, et de Bourgogne blanc pour l'accompagner (Saint-Véran, Rully, etc.).

Et puis, il y a l'agenda de l'été : quand semer, arroser, récolter, désherber, tailler ... Quelles plantes supportent la sécheresse ? Quels conseils donnent les expert(e)s pour que le jardin n'ait pas soif ? Brumiser de l'eau sur les plantes, biner le sol s'il n'est pas paillé, conserver les boutures de vacances... Un article est consacré aux ruches, un autre aux hortensias japonais, un autre aux animaux du jardin ("accueillir une chouette dans son jardin", ou bien un hérisson). Et puis, il y a l'herbe à Robert, ce géranium sauvage qui, entre autres, dissuade les moustiques mais dont la tisane est bienfaisante. Les tomates ? Comment et quand les planter, puis les cueillir ?
La Provence au pays des ocres invite à voir le Luberon à vélo. Enfin, peut-on encore : vivre à la campagne, randonner dans le Jura, visiter le Gévaudan (pour saluer les loups) ou Granville en Normandie. Et le magazine se termine par deux pages d'invitations à la lecture.
Beau magazine qui offre de la lecture utile, des idées. La publicité ? Il y en a peu et celle pour le train suffit à convaincre de partir. Le magazine tient la promesse de son titre : on doit être bien à la campagne, en été. Et il nous convainc d'en tirer tout le profit possible.