lundi 25 novembre 2024

Rome, ville sacrée de la "dolce vita"

 Roma nella "dolce vita", (Rome dans la "dolce vita"), Intra Moenia Edizioni, Napoli, 14,9 €, 190 p.

La dolce vita, le film de Federico Fellini, avait mis dans notre tête la Fontaine de Trevi où l'on lançait des pièces de monnaie dans l'eau. Tourné en février 1960, dans des décors artificiels de Cinecitta simulant la Via Veneto, avec Anita Ekberg et Marcello Mastroianni (p.134-135), le film gagna la Palme d'or du XIII Festival de Cannes cette année là.

Le livre met en scène le film dans l'histoire de la société italienne de l'après-guerre. Mussolini n'est plus là et la vie quotidienne reprend sa place avec ses nouvelles idoles : la petite Fiat 600, '"l'automobile par excellence des Italiens" (p. 34), la machine à coudre Singer, les deux roues des scooters, Vespa et Lambretta, les valises en carton (Claudia Cardinale dans le film "La ragazza con la valigia"), valises des immigrants partant vers le Nord par le train du soleil ("il treno del sole"), les jukeboxes, la machine à laver la vaisselle, les réfrigérateurs. C'est aussi l'âge des bikinis, des premiers soins esthétiques...

Et l'on rencontre dans ce petit livre, les grandes vedettes de cette époque : le film "Vacanze romane" (avec Audrey Hepburn - et sa Vespa - et Gregory Peck, en 1953), on peut voir Pier Paolo Pasolini, Michelangelo Antonioni, Vittorio de Sica, Brigitte Bardot qui passe, James Stewart, Jayne Mansfield, Ava Gardner, Gary Cooper, Grace Kelly, Henry Fonda, John Wayne, Sophia Loren, Orson Welles, Frank Sinatra, Liz Taylor. Et voici enfin Rita Pavone, idole des jeunes italiens.

En 1954, c'était "La strada" de Federico Fellini avec Giulietta Masina et Anthony Quinn, et l'on croise aussi le romancier Albert Moravia via Veneto, les héros du film "Ben Hur"... Le livre se termine par la visite à Rome de Kennedy en 1963 et son assassinat, quelques mois après.

Les brefs commentaires des photos sont donnés en quatre langues (italien, anglais, français, espagnol). Travail de documentation quasi-sociologique.