vendredi 19 décembre 2025

Voleur, agrégateur ? 1828-1856. Et aujourd'hui, qui compile ?

Vignette de 1828, par Henri Monnier

Le Voleur fut une publication des années 1800, sous-titrée "Journal littéraire de Paris" ou encore "Gazette des journaux français et étrangers". Hebdomadaire, cette publication paraissait tous les 5 jours. Fondée en 1828 avec Emile de Girardin. Honoré de Balzac y a publié des extraits de "La peau de chagrin" mais on y trouvait également des textes de Chateaubriand, Victor Hugo, Lamartine, etc. En fait, le titre regroupait surtout des extraits de toute la presse française et étrangère de l'époque, d'où son titre, honnête, "Le Voleur", et sa légende : "Au peu d'esprit que le bonhomme avait // L'esprit d'autrui par complément servait, // Il compilait, compilait, compilait." Aujourd'hui, qui compile, sans s'en vanter ?

dimanche 7 décembre 2025

Le cheval, première ou dernière conquête de la presse ?

Dada. Le vrai meilleur ami de l'homme, SoPress, avril 2018, trimestriel, 9.9 €
  

mardi 2 décembre 2025

POMPEI, sotto le nuovole : le Vésuve comme horizon

POMPEI, sotto le nuvole, film de Gianfranco Rosi, 2025, 115 mn, sous-titré, noir et blanc

"Sous les nuages, Pompei". Mais le personnage principal est un volcan, le Vésuve, qui fume toujours et dont l'éruption, en 79 de notre ère, est toujours présente à travers la littérature (Pline le Jeune) et les ruines que l'on peut visiter. Le film met en scène quelques uns des héros quotidiens de la vie actuelle à Pompéi. Des archéologues bien sûr (japonais surtout, de l'université de Tokyo), des éducateurs, des photographes, des pompiers, des marins sont les personnages secondaires mais essentiels de ce documentaire. Titti s'occupe des enfants et de leurs devoirs scolaires dans sa boutique. Maria Morisco est conservatrice au Musée archéologique, des sapeurs-pompiers aident les habitants qui téléphonent pour dire leurs peurs... Il ya aussi la Circumvesuviana, le train qui circule autour du volcan et des champs Phlégréens (du grec φλεγραῖος, "brûlant") qui se réveilleront sans doute un jour, dit-on.

Ce film est tourné en noir et blanc "Je ne peux pas imaginer ce film en couleurs" dira son réalisateur, Gianfranco Rosi ; "le noir et blanc ouvre l'imaginaire, il invite à regarder les choses autrement".

Bien sûr, on est loin de Roma, le film autobiographique de Federico Fellini (1972), et de la Rome archéologique que découvre le percement du métro.