Voilà, cela continue (notre post du 16 janvier 2009). La presse commente les revenus de la presse en ligne communiqués par TNS et l'APPM. Lisons Le Figaro :
"Le chiffre d'affaires brut de la publicité en ligne sur les sites de presse a crû de 31,5 % en 2008 pour atteindre 342 millions d'euros, dont 193 millions pour la presse quotidienne et 149 millions pour les marques magazines, selon une étude TNS Media Intelligence (TNS MI) réalisée pour le compte de l'Association pour la promotion de la presse magazine (APPM)".
Ou bien la décote brut / net est constante, et ce taux de 31,5% est significatif. Ou bien la décote varie selon les années, les saisons, les rapports de force commerciale, et alors ce taux ne signifie rien (ce qui ne veut pas dire qu'il ne veut rien dire). Aucune indication qui permette de trancher. Parions pour le variable, en attendant un démenti savant.
Et le chiffre d'affaires ? Reprenons Le Figaro : "Toutefois, les 342 millions d'euros brut de publicité en ligne consacrés aux sites de presse ne représentent plus, après les remises et négociations commerciales en vigueur dans le secteur, que près de 80 millions d'euros net qui reviennent directement dans la poche des éditeurs".
Donc, décote globale d'au moins 75% en 2008 ... (pas de source, hum !).
Sans compter que l'on ne sait rien des investissements en mots clés et liens sponsorisés, pas grand chose non plus des synergies papier / Internet, des effets des couplages bi-média ... Comment calculer des parts de marché dans un univers aussi inégalement élastique, comment effectuer des analyses de concurrence ?
A quoi sert tant de bruit, à quoi servent tant de communiqués et de commentaires "Où l'Indécis au Précis se joint" ? Certainement pas à rien. Faîtes vos hypothèses ... La loi Sapin (1993) prétendait en finir avec l'opacité tarifaire. Pourquoi ne pas supprimer ces tarifs "bruts" : pas de tarifs, pas de brut !