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Comment traiter les médias pendant les vacances ?
Certains médias prennent des vacances, tout simplement. Des gratuits ne paraissent plus, comme si tout le monde était en vacances sur les plages. D'autres médias ne mesurent plus leur audience en fin d'année, certains ont même lancé la notion originale de Jours de Moindre Activité, jours pour lesquels l'audience ne compte pas. N'avons-nous pas tous eu cette idée quand nous étions enfants : calculer notre moyenne sans prendre en compte les mauvaises notes : "sans mon 2 en orthographe et mon 4 en dessin, j'aurais la moyenne"... Des panélistes recrutés pour la mesure de la télévision à domicile prennent des vacances aussi, réduisant d'autant la taille du panel...
Internet ne prend pas de vacances.
Selon une étude de Burst Media (un ad network américain) auprès de 2 428 personnes de 18 ans et plus, les trois quarts des voyageurs et vacanciers consultent leur courrier, leurs réseaux sociaux et Internet pendant leurs vacances. Les raisons et prétextes ne manquent pas, rester en contact avec des amis, des proches, rechercher une destination, consulter des horaires...
Les vacances passent par Internet. D'autant plus qu'elles se préparent de plus en plus avec Internet, pour la collecte d'information comme pour les réservations et les achats de billets (neuf personnes sur dix). La mobilité accroît encore l'importance d'Internet pendant les vacances ; bientôt la question même n'aura plus de sens : Internet est le média de la vie quotidienne, au travail, au domicile ou en vacances. Sauf par les panels que l'on dit, paradoxalement, "user centric", Internet est mesuré, analysé en continu, que l'internaute soit en vacances ou pas.
N.B. On aura noté que cet ad network, réseau de sites dont il assure la représentation publicitaire partielle, recourt aux études pour faire valoir son audience auprès des annonceurs, selon des modalités établies depuis toujours par les régies exclusives des médias traditionnels.
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Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
1 commentaire:
Il est en effet très étonnant de constater que les gens ne se congédient pas d'Internet quand ils sont en vacances. On peut voir des adolescents préférer s'isoler avec leur Ipad à l'ombre d'un parasol de plage pendant leurs vacances, plutôt que d'aller barboter dans l'eau ou profiter du temps libre. Tout comme certaines personnes ne peuvent pas décrocher complètement du travail,continuant à consulter e-mails et nouvelles professionnelles. Internet permet de rester connecter à n'importe qui, n'importe quand, n'importe où et à n'importe quel sujet, ce qui plus que séduisant. Or nous ne voyons que la beauté de cette connectivité illimitée, sans voir l'addiction naissante derrière. Il suffit de demander à une personne possédant un smartphone de s'en séparer pendant une semaine, pour voir ce phénomène s'opérer. Pas de vacances pour Internet? non. Pas de vacances sans Internet pour nous plutôt.
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