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L'ouragan Sandy qui ravage le Nord-Est américain aura affecté inégalement les médias qui se sont révélés inégalement efficaces et robustes au coeur de la tempête.
La téléphonie, fixe ou mobile, Internet et la télévision ont été sévèrement touchés, les réseaux câblés également. Et même 911. Coupures d'électricité, locaux inondés, antennes et émetteurs arrachés...
Les opérateurs de téléphonie étaient mal voire pas du tout préparés ; et l'on se souviendra qu'ils se sont opposés à la FCC qui, après les destructions dues à l'ouragan Katrina (2005), voulait imposer des équipements de secours résilients. Irresponsable impéritie.
Pour l'essentiel, seule la radio a résisté ; seule, elle a pu fournir en continu les informations indispensables aux zones très sinistrées.
Grâce à son mode de diffusion, la radio s'avère, au coeur du désastre, le média d'information le plus sûr, le moins vulnérable, le plus opérationnel ; d'ailleurs le directeur de la Federal Emergency Management Agency a recommandé aux sinistrés d'écouter la radio.
Ceci constitue un argument important pour la diffusion broadcast (modèle one-to-many) dans la bataille des fréquences en cours : la FCC demande aux broadcasters (radio, TV) de rétrocéder une part de leur spectre pour le broadband.
Depuis quelque temps, les radios réclament qu'une législation fédérale rende obligatoire la présence de la radio FM dans les téléphones portables, pour des raisons de sécurité : Sandy leur donne raison. Broadband ou broadcast ? Non, broadband et broadcast.
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Nietzsche philologue
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Friedrich Nietzsche, *Traité appelé La joute d'Homère et Hésiode*, *Certamen
quod dicitur Homeri et Hesiodi*, E codice florentino, Les Belles Lettres,
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12 commentaires:
A l'heure où beaucoup des médias traditionnels sont remis en question (surtout les journaux papier et la radio), il est surprenant de constater que l'un des premier "média de masse" (terme apparu dans les années 1920) est celui qui a su s'adapter et résister le mieux à la situation extrême de l'ouragan Sandy.
Ceci nous permet donc de douter de la possible disparition de médias traditionnels et de la suprématie des nouvelles technologies. Il est intéressant de relever que ce type de questionnement était déjà à l'ordre du jour lors du développement de la télévision dans les années 1960, comme le témoigne cette vidéo (enquête: "La fin de la radio?"):
http://www.rts.ch/archives/radio/societe/enquetes/3494083-fin-de-la-radio-07-10-1965.html
Le HuffPost a publié un article intéressant sur la fragilité d'Internet face à Sandy :
http://www.huffingtonpost.com/2012/10/31/sandy-data-center_n_2051659.html?utm_hp_ref=tw
En effet, plusieurs data centers permettant à des milliers de sites web de fonctionner étaient en danger en début de semaine. Des sites importants comme Le HuffPost et Gawker ont eu des problèmes techniques après que leur data center situé dans le sud de Manhattan ait été inondé. Ce genre de situation peut avoir beaucoup d'impact sur le web, surtout quand on sait que de nombreuses sociétés aujourd'hui, notamment des start-ups, concentrent leur infrastructure virtuelle en un seul endroit.
La radio à pile est le média indispensable pour tenir la population informée en cas de sinistres. Dans un communiqué publié le 29/10/2012 http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Octobre2012/29/c2899.html, le gouvernement du Québec insiste que toutes les familles québécoises doivent se préparer en se munissant, entre autres, d’une trousse d’urgence. Cette trousse doit obligatoirement inclure une radio à pile. Ceci s’explique par le fait qu’en cas de sinistres, la radio est le média privilégié des autorités qui y diffusent des consignes. Et c’est le moyen le plus simple pour se maintenir informé.
Or, aux USA, la population sinistrée ne s’est pas contentée de recevoir de l’information. Elle était en quête d’interaction et de partage. Et les New-yorkais s’engouaient devant les bâtiments ayant accès au Wi-Fi.
Les réseaux sociaux, principalement Twitter, ont joué la fonction de témoin du passage de l’ouragan Sandy. Des milliers de photos ont été publiées et tweetées. Elles ont été par la suite réutilisées par les sites d’information dans le monde entier. La seule difficulté demeurait de distinguer les fausses des vraies photos.
Les réseaux sociaux ont donc joué un rôle primordial dans la gestion de cette catastrophe naturelle. Selon un article publié dans LeMonde.fr http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/10/31/les-reseaux-sociaux-outils-contre-la-tempete-sandy_1783579_651865.html , C'est notamment sur Twitter que la Federal Emergency Management Agency (l'agence fédérale chargée des opérations de secours), les pompiers, la police, les mairies et les Etats ont tenu informé les Américains de l'évolution de la situation, parfois minute par minute. L'utilisation du réseau était telle que les pompiers ont même dû rappeler aux New-Yorkais de ne pas envoyer de tweets pour signaler les appels d'urgence, mais d'appeler le bon vieux numéro d'urgence : le 911.
En effet, le cyclone Sandy a causé de nombreux dégâts, non seulement beaucoup de sites web dans le monde sont en panne, mais il y a aussi le réseau mobile qui a été fortement touché, un quart des antennes dans dix états ne fonctionnent plus. Alors que le réseau fixe résiste mieux à la force de la nature, il permet encore d'appeler les secours donc on peut en déduire que ces technologies plus anciennes (radio, téléphone fixe...)sont plus efficaces en cas de problèmes contrairement à internet, au téléphone mobile... Ce qui fait penser que les nouveaux modes de télécommunications ont encore des défauts et qu'il y a un grand espace de développement.
En même temps, les réseaux sociaux montrent leur utilité, Twitter a vu déferler 5,9 millions de micro-messages à propos de l'ouragan, des photos ont été réutilisé par la presse et la Federal Emergency Management Agency envoie des informations aux américains sur la situation actuelle à travers Twitter.
Voilà une observation qui contraste avec un article publié le 31.10.2012 sur lemonde.fr :
(http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/10/31/les-reseaux-sociaux-outils-contre-la-tempete-sandy_1783579_651865.html).
Celui-ci met en évidence le rôle que peuvent jouer les réseaux sociaux en tant qu’instrument de gestion d’une crise majeure - et les avantages que l’on peut en tirer. Face à Sandy, les autorités ont pu par exemple informer la population de l’évolution de la situation et dispenser des conseils pratiques via Twitter. Les réseaux sociaux permettent de « montrer, partager, s’organiser ». Ils sont devenus omniprésents dans notre quotidien et cela va très loin :
« L'utilisation du réseau [Twitter] était telle que les pompiers ont même dû rappeler aux New-Yorkais de ne pas envoyer de tweets pour signaler les appels d'urgence, mais d'appeler le bon vieux numéro d'urgence : le 911. »
Alors bien sûr, si l’on prend en compte la fragilité de ces réseaux, cela change la donne et tout cela semble bien démesuré. Non, les nouveaux médias ne sont pas infaillibles. Ce type d’événement nous rappelle que les « anciens » médias peuvent nous être encore très utiles ! Nous avons tendance à oublier dans nos sociétés contemporaines prônant le numérique et les nouvelles technologies que les nouveaux médias ne peuvent se substituer purement et simplement aux « anciens », et que ces derniers ont encore de nos jours leurs propres avantages.
Il faut distinguer deux périodes d'urgence : AVANT le sinistre (les réseaux sociaux et la téléphonie fonctionnent même s'ils sont parfois saturés) et PENDANT le sinistre (ils ne fonctionnent guère, on ne peut compter sur eux). Avec sa technologie simple, la radio FM en broadcast est un média robuste, moins vulnérable que les autres.
Il ne faut pas oublier l'importance de Twitter durant cette période:
les autorités américaines, les gouverneurs et maires, la FEMA ont posté des messages pour tenir au courant des dernières nouvelles liées à Sandy et donner des ordres d'évacuation.
Twitter a même créé une page "évènement" Sandy.
Bien sur, si Twitter permet une rapidité de transmission d'infos, il faut aussi noter le nombre de "fausses" infos et images ayant été diffusé suite à Sandy.
Plus d'infos : http://www.atlantico.fr/decryptage/ouragan-sandy-quand-twitter-devient-element-cle-dispositifs-secours-531045.html
Dans le futur l'opposition broadcast/broadband ne se fera peut être plus. En effet, une grande partie des contenus consommés sur internet peuvent être qualifiés de fat tail et peuvent faire l'objet d'un broadcast sur les terminaux mobiles, solutions techniques en développement par les diffuseurs en recherche de relais de croissance et les opérateurs en recherche de solutions au boom de la data.
Le broadcast, futur du broadband?
Je vois la une bonne leçon donné par un des plus anciens médias encore présent !
Quel plaisir de voir que toute cette technologie qui évolue toujours plus rapidement a encore des choses à apprendre du système de la radio en matière de fonctionnement et de simplicité. Ce qui découle de fait, à l'efficacité du média en cas de problèmes majeurs tels que Sandy.
Ce n'est pas à un vieux singe que l'on apprend à faire la grimace !
Alors qu'on oublie de plus en plus des mdéais traditionnels tel que la radio, les journaux, etc. On peut constater qu'en cas de crise, ces médias sont justement là pour informer. Alors qu'internet et les nouvelles technologies servent maintenant presque plus à passer le temps et à divertir, en cas de besoin réel d'information, les médias traditionnels restent les plus fiables.
Clin d'oeil amusant pour ce "vieux média" face à la situation économique actuelle !
Il est vrai que grâce aux "nouveaux médias" l'information va toujours plus vite, est toujours plus importante, partagée etc.
Or, la radio a toujours été présente dans les grands moments de l'homme. Et là encore, elle permet de maintenir la communication, en évitant le silence radio.
Victoire_Quitté
Là où je vis, en Suisse, il y a environ une tempête tous les 2 ans pendant 1 à 2 jours. Or quand cela arrive, je me retrouve coupé du monde sans électricité, sans eau chaude, sans internet, sans téléphone fixe et portable, et les routes sont impraticables... Dans ces moments-là, la radio est bien la seule commodité qui reste et qui permette de se tenir informer de la situation à l'extérieur.
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