En mettant à la disposition de ses abonnés tous les épisodes d'une série télévisée d'un seul coup, Netflix a repris, pour son lancement de "House of cards", un mode de consommation des séries inventé spontanément par les téléspectateurs au temps du magnétoscope et des vidéocassettes.
Sundance Channel, une chaîne diffusée aux Etats-Unis exclusivement par les réseaux câblés, satellites et télécom, en reprend le principe (dit "binge viewing") et l'étend au cinéma. La série "Rectify" (6 épisodes de 45 mn) qui sera diffusée le 22 avril à la télévision américaine a été lancée quelques jours avant (samedi 13, 21h) dans une petite salle du prestigieux IFC Theater à New York, en présence des acteurs et de l'équipe de tournage. L'ensemble dure un peu plus de cinq heures. La salle appartient à AMC Networks qui édite la chaîne Sundance Channel (entre autres, avec les chaînes AMC, IFC, WE TV). La série est également proposée en VOD (TV Everywhere) à partir du 15 avril.
Le numérique, c'est la souplesse, la flexibilité, l'inventivité retrouvées. Au public des consommateurs de s'approprier, ou non, les nouvelles manières de disposer du spectacle (DVD, streaming OTT, abonnement, broadcasting, VOD, salles, etc.). S'enfermer dans une chronologie de consommation et une tradition issues des salles diffusant des films en noir et blanc est certainement risqué : le seul salut viendra d'une production de qualité plus nombreuse.
Pour les salles de cinéma, la "Dernière séance" pourrait être le début de nouvelles premières séances. L'IFC Theater fut une en son temps une salle historique et déclinante, The Waverly, et, bien avant, une église. C'est désormais un petit multiplexe dans Greenwich Village, restauré en 2005 : 5 salles, proposant une programmation et un positionnement originaux.
Source : Marshall Haymann, The Wall Street Journal, "
Sundance Channels Season Into Day", April 11, 2013.
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1 commentaire:
Avec la mise en ligne de la Palme d'Or de Cannes 2016, Divines, presque 3ans avant la date légale de sa mise en ligne, Netflix met encore une fois un coup de pied à la chronologie des médias française.
Erreur ?
Aujourd'hui, aucune sanction n'est prévue. Le seul recours possible serait de la part des distributeurs français. Mais auront-ils le cran de traîner en justice le géant Netflix ?
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