Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
lundi 26 mai 2014
Audiences TV et temps libre
Comment expliquer les variations globales d'audiences de la télévision ?
Le mois de mars 2014 a vu les audiences de la télévision en France baisser significativement par rapport à mars 2013 : 14 mn de moins pour les plus de 4 ans, 17 mn de moins pour les fameuses "ménagères de moins de 50 ans" (Source : Médiamétrie). Explication donnée communément : la météo, mars 2014 fut un mois d'hiver doux, donc défavorable à la fréquentation de la télévision.
La météo ? L'environnement concurrentiel de la télévision, c'est le vrai monde, l'ailleurs, le temps qu'il fait. "Parlez moi de la pluie et non pas du beau temps, le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents, le bel azur me met en rage", chantait George Brassens (1960). La télé approuverait.
S'il fait beau, les téléspectateurs prennent l'air, ils sortent. Ils se dé-programment. Car leur vie est très programmée. Par les horaires de travail, les horaires scolaires, les horaires des magasins et les rendez-vous divers ; il en pleut des rendez-vous : pédiatre, coiffeur, parents d'élèves, garagiste, co-propriété, etc. Et puis les fêtes et célébrations de toutes sortes...
La société des loisirs n'est pas une société du temps libre, au contraire. La liberté de l'emploi du temps y a été limitée, aliénée.
La télévision cherche à programmer ce qui reste de liberté, à s'intégrer dans les emplois du temps, à s'y faire une place, régulière : il y a des applis et encore des magazines pour cela. Avec ses grilles et ses chaînes, la télévision traditionnelle se nourrit de la liberté du téléspectateur ; celui-ci s'acharne à reconquérir sa liberté avec le numérique : délinéarisation, VOD, streaming, enregistrement pour différer la consommation, binge viewing...
Une météo clémente libère le téléspectateurs des chaînes et des grilles de la télé. Quelques degrés... de liberté de plus.
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2 commentaires:
En effet, la météo est considérée comme un critère d'influence dans divers secteurs et ce, notamment, en terme d'audience audiovisuelle. On parle d'ailleurs aujourd'hui de "météo sensibilité".
La météo a ainsi un réel impact sur les performances TV. Néanmoins, selon l'étude réalisée par Mediametrie et CLIMPACT, toutes les régions n'ont pas la même sensibilité aux données météo. Par exemple, en Île de France, la consommation de TV apparait moins "météo sensible" que dans les autres régions. Constat qui pourrait notamment s'expliquer par le temps passé dans les transports.
On peux y voir également une évolution des modes de vie et de consommation depuis les années 70. Jusqu'à la fin du XXème siècle, l'audiovisuel représentait vraiment un outil fédérateur quelque soit la météo. La TV représentait le seul moyen de suivre un programme et prenait donc une importance primordiale. Depuis le début du XXème siècle, l'apparition des enregistreurs, la généralisation d'internet et plus récemment le développement de la délinéarisation des contenus et de la VOD via les écrans secondaires permettent a l'utilisateur de se désolidariser de la TV classique quelque soit les conditions météorologiques. L'audience est donc devenue beaucoup plus volatile avec ces nouveaux usages.
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