La une de la section video du site du Los Angeles Times |
Le Los Angeles Times a développé une offre vidéo comprenant des Visual Story Telling, des mini-documentaires, des rubriques consacrées au voyage (Postcards), au spectacle TV et cinéma, à la conso (légumes du marché, "market fresh"), etc. Ces sujets s'ajoutent aux habituelles rubriques locales de la presse quot.
Une nouvelle étape vient d'être franchie : désormais, ces vidéos seront diffusées par Roku (streaming) sur une chaîne dédiée, "Los Angeles Times Original". Le quotidien va ainsi jusqu'au bout de sa logique et arrive sur le marché global de la vidéo, entrant dans un nouvel univers de concurrence.
Rappels
- Concurrent de Apple TV et de Chromecast, créé en 2002, le player de Roku distribue en streaming des milliers de services vidéo dont Netflix, Amazon Instant Video, Hulu, HBO GO, YouTube, Vudu, Watch ESPN, etc. Il compterait déjà 10 millions d'utilisateurs, soit plus de 8% des foyers américains.
- Roku vient de créer un video ad network, appliquant un modèle déjà utilisé par les chaînes de télévision avec les opérateurs câble et satellite. La publicité sera administrée (monétisation, etc.) par LiveRail "platform for publishers" qui a été achetée en juillet par Facebook et est accréditée par le MRC (équivalent français du CESP).
- Parmi les investisseurs de Roku, on compte deux acteurs importants de la vidéo : BSkyB (en octobre 2014 et en 2013 et 2012) et Netflix (dès 2008).
7 commentaires:
C'est vraiment impressionnant de voir à quel point le numérique bouleverse les codes et les modèles traditionnels notamment au niveau de la presse... Support plus attractif pour certains... Succès assuré
#helena226
C'est intéressant de voir que la presse use du numérique pour ne pas être laissée à l'abandon par ses lecteurs. Mais la question est aussi de savoir si le numérique ne va pas petit à petit tuer l'industrie du papier?
#Iris226
Le site Los Angeles Times Originals est bien fait et selon la qualité des vidéos le nombre de visiteurs sur le site LA Times va augmenter. Mais qui gère les programmes et les stratégies de programmation et de publicité ? Est ce-que Tribune Media trouve ces compétences interne ou externe. Si externe, quels sont les acteurs ?
#sten226
La presse a des heures bien difficiles devant elle, mais apparemment elle est assez créative et sait trouver des solutions.
Il est clair qu'elle ne peut plus survivre seulement grâce à ses journaux papiers et la transition numérique qu'elle opère aujourd'hui n'est pas toujours une franche réussite.
La plupart des journaux n'ont pas plus d'abonnés numériques que papier car ils ne font que retranscrire le contenu papier sur le net. Le numérique n'apparaissant que comme une pâle copie du journal. Or l'internaute cherche plus que ça, et la presse si elle veut garder une place importante dans le monde de l'information, aux côté des Twitter ou autres acteurs, doit se métamorphoser. Le numérique n'est pas un support en plus que peut utiliser la presse, c'est une presse à part entière.
Les articles, pour attirer l'internaute doivent adopter une forme web, être alimentés de beaucoup d'images, de vidéos, être plus courts. C'est sûrement pour cela que le LA Times fait le choix de lancer sa plateforme vidéo et de transformer totalement son activité. D'un journal de presse, le Times deviendrait presque une plateforme VOD d'information. Mais est-ce que cette solution est suffisante?
Face au flux d'information que l'on reçoit aujourd'hui, des applications comme "Flipboard" ou "Newsrepublic" sont en pleine essor. Aujourd'hui le journalisme se développe autour du service. Ces applications dont les internautes sont friands, classent, sélectionnent et diffusent de l'information personnalisée. En plus d'avoir accès aux articles, l'application fait tout le travail de l'internaute qui n'a plus qu'à lire.
En France, un journal particulièrement en avance sur le numérique, développe aussi le service. Ce sont "Les échos", qui ont mis à disposition des entreprises, un abonnement numérique qui n'est autre qu'une plateforme, qui sert d'intranet à l'entreprise et en plus de revue de presse ( avec sélection type flipboard), tout ça bien évidemment alimenté par les articles des Echos.
Leur application "Les échos 360" est aussi très intéressante en cela qu'elle propose une revue de presse globale, avec des liens renvoyant sur les autres journaux comme "Le Figaro" ou "le Monde" par exemple. La encore c'est un service que les échos proposent et non plus juste du contenu.
La question est donc de savoir ce que le journalisme numérique peut apporter de plus que le journalisme papier. Doit-il juste s'adapter aux plateformes Web et proposer des contenus adaptés (vidéo ou autre comme le LA Times), ou doit-il comme Les échos, se tourner vers quelque chose d'encore plus novateur et proposer un service autour du journalisme ?
Il est temps que la presse papier accepte de réellement évoluer vers le numérique sinon elle court à sa perte. Cependant, il est intéressant de voir le modèle que le Los Angeles Times a développé, créer de nouvelles formes de contenus dynamiques est important pour que la presse subsiste face aux nouveaux concurrents entièrement numériques.
Néanmoins, comme vous le soulignez dans un article plus ancien dans certains pays, comme le Japon, la presse papier et le numérique arrive à cohabiter sans que la presse papier ne disparaisse. Peut être serait-il temps que les journaux papiers français acceptent une véritable mutation numérique en prenant exemple sur le Los Angeles Times qui illustre très bien cette conversion.
#Ana226
Je pense que le fait de proposer diverses offres est une très bonne stratégie pour les groupes de presse et qui peut être nécessaire à leur survie. En effet on voit un cas très intéressant avec cette offre vidéo de la part du LA Times. De plus elle permet de toucher une grande audience avec plateforme Roku qui regroupe des millions d'utilisateurs.
On voit également aujourd'hui que certains reportages ou mini-documentaires en ligne ont un grand succès comme par exemple ceux effectués par le groupe Vice.
Il faut le dire que nous observons une généralisation de la lecture de la presse grâce à internet (sites, apps…) et de plus en plus de sites pureplayers sont crées. Néanmoins, il semble que la presse papier quotidienne demeure plus crédible aux yeux des lecteurs. Face à ce constat, la presse a tout intérêt à s’adapter à l’attitude et l’intention des utilisateurs. Ainsi, le passage à la vidéo est incontestablement un moyen attractif d’attirer, fidéliser ou conserver des lecteurs dans un monde en constante digitalisation.
#lucie 226
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