The Queen's Gambit, série de Netflix, diffusée à partir du 23 octobre 2020
La série (7 épisodes) s'inspire d'un ouvrage du romancier américain Walter Tevis, publié en 1983. L'héroïne en est une orpheline qui, bientôt, très jeune, joue aux échecs, dans la pension où elle est interne d'abord, puis en dehors bientôt. Très vite, elle joue merveilleusement. Bientôt, elle participe à des tournois, de plus en plus difficiles, de plus en plus célèbres. Et nous la suivons dans cette aventure et les drames psychologiques qui l'accompagnent. La série raconte sa vie de joueuse d'échecs, ses amitiés et sa fameuse ouverture... La série s'achève par sa victoire dans un tournoi international, à Moscou.
Dans cette courte série, il y a la psychologie du joueur d'échec, telle que Stefan Zweig l'a évoquée dans son roman (Die Schachnovelle, 1942), roman traduit en anglais par The Royal Games qui dit mieux l'exigence et le talent que "la nouvelle des échecs", mot à mot, en français, Le Joueur d'échecs). L'histoire est bien conduite, les parties sont crédibles et Garry Kasparov, le champion russe, y jouera même un rôle après avoir conseillé le réalisateur. Les acteurs ont mémorisé les parties et les ont jouées. On a pu quelquefois comparer le style de jeu de l'héroïne à celui de Bobby Fischer, ancien champion et virtuose américain. L'actrice, on l'a déjà vue à la télévision notamment dans "Peaky Blinders", sur Netflix. La série a donné aux téléspectateurs envie de jouer aussi et l'on assiste, suite à la diffusion de The Queen's Gambit, à un surcroît de curiosité, voire davantage, pour les échecs.
Pourtant, le travail de la joueuse d'échec est assez peu rendu, la caméra ne faisant pas voir les coups, ou alors trop rapidement. On les comprend mal, et le téléspectateur même s'il est joueur, n'imagine pas le travail, toute la ruse qu'il faut à la joueuse pour les imaginer. C'est le problème de la télévision, comme du cinéma, ils font voir, et comprendre, peut-être, mais pas assez ressentir, éprouver. En tout cas, ce gambit de la reine est un succès important pour Netflix.
Références : "Queens Gambit", https://www.thechesswebsite.com/queens-gambit/
Nicolas Giffard, Alain Biénabe, Le Guide des échecs. Traité complet, Editions Robert Laffont, 1993, 1592 p., bibliogr. (Merci Daniel !)
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