Après la presse d'information qui réclame à Google des compensations, car Google mettrait en péril son marché, voici le tour de la cartographie d'attaquer : Bottin Cartographes qui vend de la "cartographie sur mesure" demanderait un demi million d'Euros de dommages et intérêts à Google (source : AFP). Cette fois, il est reproché à Google Maps d'offrir gratuitement la cartographie que d'autres (Bottin) vendent. La cartographie a un coût (de fabrication) et ne saurait donc être donnée. Le mot de dumping n'est pas présent dans la dépêche, mais celui de monopole s'y trouve.
En fait, Google se rémunère, en principe, avec la publicité. Google Maps est gratuit sur les sites gratuits, payant sur les sites qui font payer. Voilà un procès à venir qui rapelle, entre autres, ceux faits à Amazon et Alapage pour livraison gratuite.
Le débat autour de cette demande de dommages et intérêts pourrait nourrir le débat sur la gratuité, débat bien mal posé, arbitrairement circonscrit (car les médias gratuits à financement publicitaire sont légion). La cartographie n'est-elle pas partie d'un média ? A suivre le 16 octobre.
NB : l'information, relayée par l'AFP, est disponible sur Google News (qui a un contrat de fournisseur payant avec Google). Le tout est agrémenté d'une carte Google Maps situant Paris sur une carte de l'Ile-de-France.
C'est l'occasion de voir à l'oeuvre le travail d'information et la performance d'automatisation de sa redistribution (agrégation) : la dépêche AFP est reprise telle quelle, ou élaguée (cf. les liens au-dessous du texte). Aucun ajout, aucun apport, un seul point de vue...
1 commentaire:
S'il est vrai que la cartographie était avant payante, ce qui semblait tout à fait naturel pour tout le monde, le modèle a été totalement revu. Google a vraiment bouleversé la vision du grand public sur les cartes et les quelques années qui nous éloignent de votre post permettent de tirer quelques conclusions intéressantes.
Les systèmes de cartographie payants semblent plus ou moins avoir perdu la partie. IGN et consorts ont beaucoup de mal à concurrencer les services gratuits tels que Mappy ou Google Maps et leur rédemption vient de la spécialisation en B2B.
D'autres acteurs ont su voir le vent tourner et se sont à leur tour lancés sur le secteur. Ainsi, Apple dispose de son propre système de cartographie, TomTom, et même désormais des systèmes open sources tels que OpenStreetMap !
Le marché a donc totalement été bouleversé, malgré les tentatives de procès des spécialistes historiques.
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