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4,9 €, 6 numéros par an pour 25 €, 100 pages. Bimestriel nouveau (voici le numéro 2) consacré à la musique, aux musiques. Beaucoup de musiques : rock, bossa nova, jazz manouche, Norah Jones, raï, Cuba, Yvette Horner...
La publicité, encore rare dans les premiers numéros, est consacrée à la musique, et à ses manifestations commerciales : radio, DVD, concerts, albums, festivals...
Le sous-titre de ce magazine est une formidable promesse : la musique comme bande-son de nos vies, de nos sociétés.
Puisque la musique est partout, dans les supermarchés et les ascenseurs, musique pour ambiance commerciale (Muzak), dans les films et les séries TV, dans les jeux vidéo, dans les restaurants... Musique enregistrée, morte, achevée et mise en boîte, vendue au mètre, assénée par les véhicules qui passent dans les rues, par les voisins, musique dans les avions, musique chez le coiffeur, chez le dentiste, musique en attendant... Sonneries de téléphone, répondeurs, jingle... Airs classiques et populaires squattés par les pubs, à la radio, à la télé, sur le Web. Soundscape.
Nous habitons le monde en consommateurs de musique. Notre "civilisation" semble avoir horreur du silence ; elle a besoin de meubler, de remplir à ras bord son environnement sonore. Musique entendue, consommée plutôt que jouée et pratiquée. Musique proclamée à coup de hauts-parleurs, comme une identité : hymnes de classes, de générations, de "communautés"... A quand le droit au silence dans les doits (et les devoirs) de l'Homme ? "Qu'est ce que cela peut te faire / On ne choisit pas son enfer" (Aragon).
Il faut encore beaucoup de travail pour tenir les promesses du sous-titre. Déjà, on perçoit des possibilités, des ébauches : brèves sur les émophobes en Irak (p.10), sur le coup de gueule d'un batteur contre le patron de Spotify (p. 11), sur Céline Dion et la musique d'enterrement (p. 11)... Bel article sur la bande-son de l'histoire d'un demi-siècle d'Algérie : assassinat des musiciens populaires et terrorisme, printemps berbère et chanson kabyle (Lounès Matoub, assassiné en 1998 : sa musique dérange), le raï des années 1980 (Cheb Mami, Khaled), le rap récent, la musique de la jeunesse algérienne... Article bien trop rapide (manque aussi un CD ou un fichier à télécharger) sur un sujet méconnu, difficile alors que sur "les papys du rock", on sait presque toutet d'ailleurs, on ne veut peut-être rien savoir. Un article sur Hadopi, et beaucoup d'articles sur des aspects inattendus, inconnus de la musique dans nos sociétés (les "crate diggers", les "suicide girls", etc.).
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Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
1 commentaire:
Il est difficile aujourd'hui, selon moi, pour un magazine traitant de musique, d'émerger. La concurrence est forte, bien établie, les magazines existants ayant déjà leurs spécificités et leurs genres de prédilection. A vouloir tout traiter, le risque n'est-il pas de délivrer des informations superficielles et incomplètes? Le format magazine est malheureusement limité comparé à ce qu'on peut aujourd'hui trouver sur internet.
Vous notez qu'il manque certainement un CD ou des mp3 à télécharger. C'est aspect est encore une fois à mettre en relief avec ce qu'il est possible d'obtenir sur internet. Les plateformes de téléchargement légal, tout comme le streaming, permettent aux lecteurs un accès immédiat aux chansons des artistes dont ils lisent les articles ou les critiques. Quel est alors l'intérêt pour eux d'acheter le format papier?
Enfin, la diffusion bimestrielle n'est-elle pas un handicap? Avec l'avènement des blogs musicaux par exemple, l'information musicale circule à une vitesse folle. Les passionnés de musique se tiennent régulièrement au courant des dernières nouveautés, des actualités de leurs artistes favoris, et cherchent toujours de nouvelles pistes à explorer. Le format papier ne permet pas cette réactivité dans la livraison de l'information...
@JordanMourjan
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