Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
dimanche 14 septembre 2014
Magazine pour une maison connectée intelligente (domotique)
edomus Ma Maison intelligente
Smartech Publications SAS (qui publie également la magazine Habitat & Technologies)
Magazine bimestriel (septembre - octobre), 84 p., dos carré
Prix facial : 4,9 € ; abonnement annuel : 24 €
Le marché potentiel de la domotique est immense. C'est un marché de la maison, un marché de l'électronique et un marché du Web. Il n'est pas d'activité domestique, de pièce de l'habitation qui y échappent. La domotique est une partie majeure de l'Internet des choses (IoT, Internet of Things) ; elle emprunte à l'intelligence artificielle, à l'automatisation, aux capteurs (sensors), à la reconnaissance vocale... elle les popularise et les domestique. Elle contribue à inculquer un habitus numérique. C'est aussi un immense producteur de data en continu.
Le titre, eDomus, est sympathique. Domus, en latin, c'est le domicile (pas la propriété immobilière) : c'est le cadre de la vie chez soi, quotidienne. "Le magazine du smart home et des objets connectés" met d'emblée l'accent, dès la couverture, sur la sécurité et la surveillance, de près comme de loin, du domicile.
Le sommaire du titre décline les raisons principales de s'équiper (et de lire le magazine) : outre assurer la sécurité, la domotique permet de faire des économies, de soigner sa santé, de gérer la diffusion de sa musique. Le numéro 2 (novembre) titre sur les économies.
Au cœur du dispositif domotique se trouvent le smartphone, mobile et passe-partout, et ses applis.
Tout pour la maison
Les annonceurs présents, d'une manière ou d'une autre, sont des annonceurs captifs, ce qui est logique pour un premier numéro : groupe Legrand (MyHome), NordNet (Internet satellite), homecinefeel, Somfy (HomeMotion), Festival Son & image, NūVō (musique sans fil), Comelit Immotec ont acheté des pages. Les produits de nombreuses marques sont mentionnés et illustrés dans les articles et les dossiers : détecteurs de fumée, robots tondeuses, économies d'énergie, ensoleillement, caméras de surveillance, etc. Le câble et les télécoms sont encore peu visibles (sauf Orange avec MyPlug 2) mais le numéro de novembre analyse l'offre domotique des opérateurs télécoms. Samsung (qui a récemment acheté SmartThings) bénéficie d'un article dans le dossier consacré aux réfrigérateurs intelligents (avec Whirlpool) et d'un autre sur sa tablette Galaxy Tab S. MyFox, Domocore sont cités. Mais on ne trouve pas encore Apple (HomeKit), à peine Google qui entre sur ce marché avec un détecteur de fumée (Nest est évoqué), pas General Electric (partenaire de Quirky), ni Revolv (qui s'associe à Home Depot), ni les grandes surfaces spécialisées (Darty est cité)... On peut s'attendre à trouver les compagnies d'assurance, complices intéressées de l'Internet des choses de la maison : moins de vols, moins de sinistres, assurance moins chère ? Le gisement d'annonceurs potentiels est tel qu'il pourrait constituer un secteur à part entière. En tout cas, il justifie certainement le lancement d'un magzine.
Magazine utile, d'utilisation commode, de référence
eDomus consacre de nombreuses pages à guider les achats des lecteurs et lectrices. Comme pour tous les magazines traitant de l'équipement des ménages (automobile, informatique, moto, matériel sportif, décoration, jardin, camping, bricolage, etc. ), vouloir à tout prix distinguer l'éditorial d'une part, la promotion et de la publicité, d'autre part, serait vain (même si la Commission paritaire s'y essaie, sans doute).
A moyen terme, dans quelques numéros, la question du positionnement d'un tel magazine se posera : magazine de maison au sens général du terme intègrant la décoration et le bricolage ou bien magazine de technologie (distinct de Habitat & Technologies ?). eDomus semble encore hésiter. Faut-il, pour un magazine grand public, détechniciser la domotique ? Faire oublier la technologie au profit de la décoration, du bien vivre, du confort ? Pour bien vivre dans une maison intelligente, ne faut-il pas que cela soit tout bête ? Habiter n'est pas un métier d'ingénieur, tout au plus de bricoleur(se)s.
Question subsidiaire : où est placé le magazine dans les points de vente presse ? Avec les titres "maison"/ "décoration" ou avec les titres "électronique" ?
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3 commentaires:
Les lecteurs potentiellement intéressés par un tel magazine sont sûrement assez sensibles aux questions relatives aux nouvelles technologies et s'y connaissent un minimum. Cependant afin de sensibiliser le plus grand nombre d'entre eux aux avantages de la domotique (économie d'argent, économie d'énergie, sécurité) je pense qu'il faut veiller à ne pas utiliser de termes trop techniques. Il ne faut pas non plus oublier certains aspects importants pour ces questions relatives aux équipements domestiques qui sont le confort, l'esthétisme et la simplicité d'utilisation.
Selon moi, le marché que cherche à toucher eDomus ainsi que les acteurs de la domotique reste faible.
En effet, comme le dit Michel, certains passionnés de nouvelles technologies et amateurs possédants un minimum de connaissance en la matière s'y intéresseront.
Pour le reste, la curiosité poussera l'achat d'un premier numéro, mais pas le besoin d'information sur : comment vivre au quotidien la domotique.
Personnellement, j'ai vu la technologie révolutionner le monde, j'ai pu voir apparaître toute sorte de nouvelles technologies, produits et usages. Il n'en est pas moins que la domotique ne parvient pas encore à capter mon attention.
Lors du salon GeeksLive qui s'est tenue la semaine dernière, j'ai pu assister à une présentation de la maison connectée d'Orange. Un nouveau né qui vient "révolutionner" votre maison. Un petit lot d'appareils domotiques (un détecteur de fumée(très important car en 2015 chaque foyer devra en être équipé le petit soucis c'est que celui d'Orange n'est pas aux normes 2015, mais pas de panique ! on viendra gracieusement chez vous en Janvier vous en placer un autre!), un détecteur d'eau en cas de fuite, ampoules connectées...) vous sont proposés à un prix alléchant complété par un abonnement à 9,90€ par mois.
Ces petits appareils seront contrôlés à distance grâce à une interface/application accessible sur smartphone, tablette, ordinateur...
Ou vous devrez pour chaque objet établir des scénari.
J'ai trouvé tout cela très contraignant, j'avais plus de freins à l'utilisation de ces produits que de motivations. Malgré toute la bonne volonté et les explications du représentant d'Orange, je n'ai pas trouvé d'intérêt à tout cela.
Pourtant je fais partie de la génération connectée.
Dans ce domaine aujourd'hui, seule une petite partie des gens sont concernés, je pense aux personnes âgées, aux personnes souvent en déplacement ou éventuellement pour équiper une maison secondaire.
Mais de la à lancer un magazine en 2014 sur ces usages, il est à mon sens encore un peu tôt.
Manuëlla226
Le marché de la domotique est actuellement en pleine révolution, et semble passionnant. Le salon de l'électronique grand public (IFA) qui s'est tenu à Berlin il y a quelques semaines a d'ailleurs fait la part belle aux innovations dans ce domaine. En effet, la maison connectée fut clairement la vedette de l'évènement...Dorénavant, les grands noms de l'électronique semblent miser sur les objets connectés pour la maison, en commençant par l'électroménager.
Connectés entre eux, mais aussi à l'utilisateur via un smartphone ou une tablette, les objets du foyer ouvriront très bientôt un océan de possibilités. Le choix d'un magasine spécialisé dans les objets connectés tels que eDomus semble donc pertinent, néanmoins, son caractère mensuel est selon moi démesuré face aux besoins actuels de la population cible. A date, un hors-série tous les 6 mois d'un magasine spécialisé dans le numérique tel que 01.net serait selon moi suffisant.
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