Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
jeudi 30 octobre 2014
PBS, télévision au service des publics : audiences en hausse
PBS, le network de la télévision publique américaine, a réussi une bonne saison 2013-2014. Grâce à des programmes tels que "Downton Abbey" (dont la quatrième saison a battu le record d'audience historique de la chaîne) et "The Roosevelts. An Intimate History", entre autres, PBS se classe immédiatement après les 4 grands networks nationaux commerciaux : CBS, NBC, ABC et Fox. Donc devant toutes les chaînes thématiques du marché américain, dont la chaîne sportive ESPN, et devant le network commercial The CW (CBS + Time Warner). PBS peut se targuer aussi de faire mieux que HBO, Bravo, A&E ou Discovery...
En termes de service public, le bilan de PBS est imposant ; sa mission est accomplie, éducation, divertissement, information, culture générale...
La télévision publique américaine, tard venue - en 1970 - sur un marché dominé depuis 20 ans par des chaînes à finalité publicitaire, se distingue radicalement de celles des pays européens.
Elle ne vend pas de publicité, ne commercialise pas son audience et assume sa vocation éducative et culturelle. Elle s'adresse à des citoyens, dit-elle, pas à des consommateurs... Ses revenus proviennent du parrainage, de collectivités publiques, d'associations et de contributions volontaires des ménages (les Etats-Unis ne connaissent pas la redevance). Enfin, soulignons que la télévision publique américaine bénéficie aussi, comme toute télévision grand public aux Etats-Unis, d'une assise locale répartie sur 210 marchés (DMA) avec 351 stations.
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6 commentaires:
L'augmentation des audiences sur PBS souligne bien le succès de la série Downton Abbey.
Les britanniques montrent encore une fois qu'ils maîtrisent le petit écran. Cette série sur la vie aristocratique et populaire en ce début de 20e siècle abordent un grand nombre de sujets (politique, médical, technologique, idéologique...). Elle enchante et cultive!
Votre publication permet à nouveau de mettre en exergue le bon fonctionnement de la télévision publique américaine et notamment son mode de financement. La comparaison avec le système français est intéressante. En effet, la question du financement est actuellement au cœur de l'actualité en particulier avec le projet de loi de finance pour 2015 prévoyant une diminution importante des dotations d'état, voire une suppression pour 2017, ainsi qu' une nouvelle augmentation de la contribution à l'audiovisuel public (136 euros pour 2015 au lieu de 133 euros en 2014).
Le mode de financement américain pour la télévision publique ne serait-il pas adapté à la situation française ou plus largement européenne ?
De mon point vue, cette éventualité se heurterait, aujourd'hui, au cadre de la fiscalité en France, mais la question se pose malgré tout, lorsque l'on voit la popularité de PBS.
Le succès de la télévision publique américaine est probablement du à sa nature même. Contrairement à la télévision publique française, elle assume pleinement son rôle et sa mission, de part son financement et les programmes qui y sont diffusés.
En France, le système public est hybride, mélangeant, publicité, redevance, aide de l'Etat, alors qu'aux Etats-Unis les fonds proviennent de donnations de la population. Les programmes ne sont donc pas soumis aux impératifs commerciaux d'audience, ils présentent donc une vraie offre alternative aux grands networks privés
Finalement PBS est une chaîne participative, une vraie chaîne publique, dans laquelle chaque télespectateur apporte sa contribution. On ne peut pas dire la même chose du système français aujourd'hui et c'est peut être pour cela que les avis divergent quant à la pertinence et au succés de celui-ci.
Très intéressant de voir comment les chaines publiques sont financées dans des pays différents. La chaine publique en Suède, SVT, ne commercialise non plus son audience. Elle est financée à 60% de redevance, plus d’information : http://www.svt.se/aboutsvt/the-swedish-public-service-broadcaster
Avec la SVOD, les chaînes publiques non financées par la publicité peuvent attirer les internautes qui ne supportent plus des messages commerciaux. Un avantage considérable !
La situation de PBS est un modèle de télévision publique, France Télévision qui a eu son modèle économique complètement perturbé par la suppression de la publicité sur le service public après 20h, pourrait s'en inspirer. En effet, PBS, a un modèle économique sans publicité qui mfonctionne bien et qui répond aux objectifs d'éducation, divertissement et d'informations.
De plus l'achat de séries comme Downtown Abbey est un atout pour la chaîne d'un point de vue d'éducation, car c'est une bonne approche historique de l'Angleterre.
Le modèle de financement de la télévision publique aux Etats-Unis est particulièrement intéressant, et surtout extrêmement différent du modèle de financement de l'audiovisuel public en France.
Le modèle américain a le mérite de l'efficacité : il est certain qu'avec cette absence de commercialisation de l'audience, l'audiovisuel public américain remplit parfaitement ses objectifs de service public. En effet, le gros problème en France est que l'audience ne fait quasiment plus la distinction entre les chaînes publiques et privées, notamment pour la chaîne généraliste France 2 qui veut concurrence directement TF1.
Dès lors, les modèles étrangers, et notamment US, peuvent être une source d'inspiration.
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