L'IREP a publié les données d'investissements publicitaires pour l'année achevée (2014). Il s'agit de recettes nettes. Cette donnée est de bonne qualité, crédible, utilisable pour la réflexion stratégique. La seule actuellement, à mon avis.
En résumé : l'année fut plate et morose. En gros, à part le numérique, tout baisse ou stagne. Dans les détails, là où s'active, dit-on, le diable, il y a deux données plus engageantes, confirmant une inflexion du marché publicitaire :
- le mobile : +35% (hors réseaux sociaux)
- l'affichage digital : + 21%
Questions de méthodologie :
- on ne sait rien des réseaux sociaux, qu'il faudrait bien traiter désormais à part, compte tenu de l'intensification de leur dynamisme publicitaire.
- comment sont comptabilisés les investissements numériques dans des média classiques (presse, TV, radio, annuaires, etc.) ? Par exemple, un investissement sur le site d'un magazine est-il comptabilisé dans la catégorie presse ou dans la catégorie Internet ? Ou dans les deux ?
- que comprend la catégorie "affichage digital" ? Les transports, les centres commerciaux, les vitrines, les points de vente, etc. ?
Voir, en commentaire ci-dessous, la réponse de Madame Zysla Belliat, Présidente de l'IREP.
1 commentaire:
Les investissements sur les réseaux sociaux ne sont pas mesurés directement par l'Irep car les acteurs concernés (essentiellement Facebook) ne répondent pas aux enquêtes concernant sur ces sujets. Mais ... le SRI (Syndicat des Régies Internet) avec son partenaire PWC (PricewaterhouseCooper) établit une estimation du total mobile, y compris les réseaux sociaux. Donc si on soustrait le mobile IREP du total mobile PWC/SRI on obtient une estimation des recettes pub des réseaux sociaux via le mobile... Je vous laisse faire l'opération.
Pour l'autre question des recettes numériques des médias classiques (presse, TV, radio ...) aujourd'hui tout est consolidé dans "Internet". Notre objectif, à l'IREP, est de parvenir à comptabiliser à part ces recettes de diversification numérique des médias. Il y a quelques obstacles méthodologiques à surmonter afin de rendre compte de façon fiable et homogène de cette réalité. Nous nous y attelons en partenariat avec les médias. C'est essentiel pour rendre compte à la fois de la façon dont les médias classiques se diversifient et pour rendre compte de la façon dont les annonceurs s'intéressent aux prolongements numériques de ces médias.
Enfin, pour l'affichage digital, l'objectif est bien de comptabiliser tout l'affichage digital énuméré dans le billet de ce blog. Pour l'instant nous parvenons à rassembler les données des grandes compagnies d'affichage. Normalement, les autres entreprises devraient rejoindre l'enquête rapidement. Nous espérons donc avoir une vision plus complète de ce marché pour fin 2015.
Zysla Belliat - Présidente de l'IREP
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