samedi 9 octobre 2021

epsiloon et l'actualité scientifique

epsiloon. Nouveau magazine d'actualité scientifique, 100 p., 4,9€

Voici un nouveau magazine de vulgarisation scientifique. Il nous met au courant de l'actualité scientifique. La rédactrice en chef déclare son fil directeur : "vous faire part de ce qu'en dit la science. En tout indépendance". Belle promesse, et qui ne sera pas facile à tenir. Ainsi dans ce numéro "une chercheuse en science politique" d'une université new-yorkaise (NYU) qui disserte vaguement sur Facebook (et il y aurait pourtant à dire sur un tel sujet)! Le magazine a fait l'objet d'un appel au  financement sur Ulule (crowdfunding) ; le groupe comporte également, entre autres, Disney Magazines, Fleurus, les catalogues Panini...

Ce numéro, le troisième, commence après des nouvelles étonnantes, par le paludisme. Quels pays l'ont récemment vaincu (la Chine, l'Algérie déclarés "malaria free"), quels pays restent vulnérables (l'Afrique, l'Amérique latine). On espère des vaccins...  Une page sur la "suprématie quantique", c'est bien peu. Un dossier sur la conquête de l'espace et son absence d'encadrement juridique... Et un dossier plus compliqué sur le chou et les fractales. On est dans Mandelbrot mais on en est bien loin avec la cryomicroscopie. 

Un article sympathique appelle à la protection des loups, des corbeaux et corneilles, des renards, des chacals et autres putois, tous ces animaux que l'on dit "nuisibles" ont une fonction écologique et s'avèrent plutôt utiles. Et un article sur le démon de Maxwell aussi, etc.

En fermant le magazine, on est un peu moins ignorant, mais il reste du travail. Peut-être en rendant les articles un peu plus denses, un peu plus longs aussi. Mais il y a déjà des progrès : par exemple, les deux pages de critiques par des lectrices / lecteurs, ou encore les quatre pages du "fil d'actus",  au début du magazine, ou encore la liste des 77 scientifiques interrogés par les journalistes pour ce numéro du magazine. Peu de publicité : le planétarium, l'université de Lorraine, mais deux pages pour le magazine et une pour un magazine du groupe. On peut mieux faire !

Voici en tout cas de beaux débuts pour un bon magazine d'actualités scientifiques.


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