"Squid Games", Netflix, série de dix épisodes
C'est, dit-on, le succès de l'année. Et, si c'est le cas, y a-t-il une raison de s'en réjouir ? On peut en discuter : la bataille qui se déroule à l'écran entre les candidats du jeu est sans pitié.
La série, "série-phénomène" selon des journalistes français, produite en Corée du Sud, aura rapporté un peu moins de 900 millions de dollars ; la production n'en a coûté que 21,4 millions, ce qui est très inférieur aux prix courants pour de telles séries. La qualité de la production est moyenne.
Bonne opération économique donc, mais que penser des contenus ? La brutalité de la série où les vaincus de chaque épisode, éliminatoire, finissent dans un four crématoire est étonnante... Toute la misère du monde s'affiche, et disparaît, progressivement, au cours de l'émission ; au fur et à mesure des éliminations, les condamnés sont mis dans un cercueil en forme de paquet cadeau et brûlés.
Dans l'image ci-dessus : en rouge, visages masqués, armes à la main, les gardiens du camp de prisonniers ; en bleu, les prisonniers concurrents. Nous sommes au début de la partie : ils sont encore nombreux. Chacun des prisonniers porte un numéro qui les identifie. Ils sont plutôt dociles.
Que penser d'une telle série ? Ce n'est qu'un jeu ?
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