dimanche 22 novembre 2009

Vers un Marché Télévisuel Unifié

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Les données de septembre 2009 produites par le panel américain de comScore Video Metrix (domicile, lieu de travail, établissments universitaires) révèlent une distribution remarquable. Malgré la circonspection qui doit en entourer la lecture (représentativité du panel, valeur d'agrégats mensuels, unique viewers, accréditation MRC toujours en cours, etc), les écarts sont tels que l'on peut commenter les parts d'audience sans trop de risque.

YouTube      40,2%
Hulu               2,2%
Fox                2,1%
Viacom          2%
Yahoo!          1,7%
Microsoft       1,6%
Turner            1,4%
CBS              0,8 %
AOL              0,8 %
ESPN            0,6%
  • Derrière YouTube (Google), qui détient plus de 40% de part d'audience, s'accumule une infinie longue traîne de sites de téléchargement... 
  • Toutes ensemble, les grandes chaînes de télévision nationale réunissent  moins de 10% de part d'audience. Les autres critères redisent la même logique : un grand média et une foule de petits.
  • La durée moyenne d'une vidéo regardée est de 3mn 48s signalant le bouleversement des formats que risque d'entraîner Internet dans les habitudes TV (mais il faut analyser cette distribution des durées, sans doute plurimodale, mêlant des formats très courts et des formats courants).
  • Un tel univers en miettes favorise - impose - le recours aux networks publicitaires (ad networks) qui agrègent des milliers de sites. 
  • Comparée à celle d'avril 2009, cette statistique est à la baisse pour tous les 10 premiers diffuseurs, mais les écarts entre YouTube et ses suivants ne baissent pas : la longue traîne accroît son importance et la valeur commerciale de la puissance du site de tête s'accroît. En conséquence, l'apport des networks publicitaires s'accroît également.
Ceci préfigure-t-il le marché télévisuel unifié vers lequel on s'oriente, lentement mais certainement ?
    Vivement que l'on dispose de mesures compatibles et simultanées et rigoureuses pour la télévision traditionnelle et pour la vidéo sur Internet. Alors on percevra les spécificités de consommation télévisuelle sur chaque support (modalités, quantité, thèmes, etc.). Pour cela, il faut que les clients de comScore et de Nielsen demandent une unification des agrégats (publications hebdomadaires, définition du contact, etc.). Qui a intérêt à l'incomparabilité ? Qui a intérêt à retarder la prise de conscience de l'avènement d'un marché télévisuel unifié ?
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