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Chaque jour sur Internet, on lit qu''Internet n'a toujours pas, 16 ans après son ouverture au grand public, de modèle d'affaires.
Ah! Bon !
Les fournisseurs d'accès ne vendent-ils pas l'accès à Internet ? Et ceux qui parmi ces fournisseurs incluent la vente d'accès dans un ensemble de services de téléphonie et de télévision, est-ce pure philanthropie ?
Et les moteurs de recherche ? Pour eux, ça va, non ? Et la publicité ?
Et les vendeurs de matériel (hardware) de tout acabit ? Sérieusement : sans Internet, vendrait-on autant d'ordinateurs, de serveurs, de routeurs, de sauvegardes, de lecteurs MP3, d'iPods, de téléphones plus ou moins intelligents ?
Et pour tous ceux qui trouvent sur Internet le moyen de réduire leurs coûts de transaction (facturation, marketing direct, cloud computing, etc.), n'y a-t-il pas business ?
Et les commerçants qui vendent en ligne ? Et ceux qui mettent en ligne une vitrine de leurs affaires ? Serait-ce de l'art pour l'art ? Et les sites de rencontres et d'échanges (de produits, de discours, de partenaires)...
A chacun de vous d'ajouter à la liste.
La vérité est plutôt qu'il n'y a pas de business model publicitaire pour tous les sites.
Avec Internet, beaucoup d'entreprises inventent et construisent leur business model. D'autres métiers, d'autres entreprises n'ont pas de modèle d'affaires sur Internet. Dans ce cas, la bonne gestion recommande de ne pas mettre ses produits sur Internet.
Certains médias découvrent, mais un peu tard, qu'il n'y a peut-être pas de modèle d'affaires publicitaire pour eux sur Internet ? Que diable allaient-ils faire dans cette galère, s'il n'y avait pas d'affaires à y faire ? Beaucoup s'agitent, s'indignent sur le mode de "Justice, juste Ciel"... On croirait entendre le monologue délirant d'Harpagon à qui tout semblait son "voleur". Et de réclamer aides et subvention ! D'autres demandent que l'on prélève des taxes à leur avantage...
Mais que diable allaient-ils faire à cette galère ? Pourquoi mettre en ligne des contenus que l'on ne peut faire payer et s'étonner que personne ne les achète ? Pour faire comme tout le monde ? Pas si bête le Canard !
Internet transforme l'économie ; auparavant, le papier, la machine à vapeur, l'électricité, l'automobile, le télégraphe ont transformé l'économie. Nos sociétés ont épousé ces technologies, pour le meilleur et pour le pire. Un jour, finis la machine à vapeur et le télégraphe... Des entreprises ont disparu, d'autres sont apparues. Il en sera de même avec Internet. Tout le reste est gestion.
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Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
1 commentaire:
J'aime bien ce coup de gueule. De temps en temps, il est bon de rappeler que le bon sens existe...
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