Les problèmes météo des Etats-Unis (tremblement de terre puis ouragan Irene, etc.) devraient valoir aux chaînes météo de belles audiences. Donc de bons revenus publicitaires. Mauvais météo pour la population, beau temps pour la météo. Touchant la côte Est, l'ouragan et ses conséquences (destructions, inondations) affectent toutes les activités d'une région comptant plus de 65 millions de personnes, des événements sportifs (les Yankees joueront-ils à Baltimore ?) aux équipements média (antennes, panneaux d'affichage, câble aérien, etc.).
Des packages publicitaires spécifiques ont été conçus : "Severe Weather Packages". Les agences peuvent acheter pour les annonceurs de l'espace publicitaire placé dans le calendrier avant ou après les dégâts produits par l'ouragan. Avant, c'est pour la préparation, après, c'est pour la réparation. Les clients, captifs : compagnies d'assurance, grande distribution spécialisée, société de nettoyages, vendeurs ou loueurs de générateurs, organisations caritatives, etc.
The Weather Channel (TWC, groupe Comcast NBC) commercialise également auprès de ses "affiliées" (stations ou réseaux câblés) des alertes géo-localisées. De plus, le web social entre en jeu et localise aussi son information partagée : l'ouragan selon les tweets de votre région ("conversation in your area").
Jeudi, TWC a multiplié l'audience TV de son quart d'heure moyen par quatre (total journée, 25-54 ans), dépassant celle de toutes les chaînes d'information (Fox News, CNN et MSNBC). Son site weather.com a connu sa plus forte audience pour un ouragan (hurricane) soit 99 millions de pages vues.
Comme dit la chanson (Brassens), "rendez-vous au prochain orage".... En attendant, tout le travail consiste, pour la chaîne, à fidéliser l'audience irrégulière que lui a apportée le mauvais temps.
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3 commentaires:
De plus en plus les gens se tournent vers l’internet (souvent via des applications smartphone) pour connaitre le temps qu’il fait ou qu’il fera. Ceci a l’avantage de permettre de sélectionner la région souhaitée, encore plus précis avec un moteur de recherche comme Google Maps. Ceci pose évidemment problème pour une chaine télévisée comme “The Weather Channel”. Il est donc intéressant de voir qu’en cas de conditions météorologique extrêmes, les gens se tournent automatiquement vers la télévision pour connaître l’évolution de la situation, bien que le site internet de cette chaine connaisse également une hausse considérable du nombre de pages vues en cas d’ouragan. En temps de “crise météorologique”, la télévision est donc bénéfique d'une part pour les auditeurs qui pourront avoir accès à une information de qualité et moins “brute” que celle trouvée sur le web, sans cesse actualisée, et d'autre part à divers entreprises concernées en amont ou en aval qui pourront, via leurs publicités, toucher un maximum de leur cible. Mais ces temps de crise sont surtout bon pour la télévision qui bénéficiera d’un taux d’audience plus élevé ainsi que des annonceurs prêts à payer le prix fort pour diffuser leurs publicités si celles-ci s’y prêtent. Ainsi, alors même que les applications sur smarphone et les nombreux sites internet permettent de facilement avoir des informations personnalisée sur la météo et remettent en question l’utilité d’une chaine télévisée dédiée à la météo, cette dernière semble indispensable en temps de crise. On peut se demander s'il en sera toujours ainsi, soit qu'en cas de crise (de nature diverses) les chaines télévisées connaissent un taux d'audience beaucoup plus important. La télévision semble réussir à rassembler et être considérée comme une source plus fiable en cas de crise que d'autres médias.
Pas complètement fiable, il est intéressant de noter qu'il fait toujours beau en Corée du Nord et que la carte de ce coin du monde demeure toujours désespérément vide!
Ne dit-on pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres...?
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