SocialGuide, entreprise new-yorkaise lancée en 2010, évalue les activités sociales déclenchées et propagées par la télévision. Sans grande surprise, il ressort de ces analyses que le sport d'abord, et les séries ensuite sont les émissions les plus socialisantes. Parmi les séries, celles qui relèvent du type "reality" viennent en tête ("The Voice", "American Idol", etc.).
En plus de ces statistiques qui ne manqueront pas d'intéresser les réalisateurs, les acteurs et les responsables de l'antenne, SocialGuide édite un guide TV, qui organise les émissions selon leur genre et la puissance de leur écho social (nombre de commentaires, % de buzz, etc.).
Ce classement, à la manière des hit parades et des best sellers, peut devenir une manière de "découvrir" et de célébrer les émissions. Grâce au SocialGuide, il y a désormais des scores pour toutes les émissions, des records à battre, des paris à prendre, comme pour le sport. Assistons nous à une sorte de panurgisme télévisuel ou à une dimension nouvelle de la vie des téléspectateurs ? Cette obsession de la tendance alimente une fascination curieuse, ludique, pour les statistiques, pourtant dérisoires.
SocialGuide propose évidemment son guide sous la forme d'une appli, compagnon logique de la télévision. Comme d'autres, cette appli contribue au multiscreentasking. Elle permet de prendre part à la conversation, de lire les commentaires de ses amis pendant l'émission regardée, partagée, d'y répondre. Cette interactivité est-elle le signe d'un engagement transférable à la publicité télévisée ?
Les téléspectateurs peuvent se connecter à cette appli via Twitter ou Facebook (procédures bien lourdes). Les réseaux sociaux donnent ainsi une seconde ou troisième vie aux commentaires et autres actes sociaux télévisuels, tous figurant dans la timeline de Facebook. Twitter et Facebook en tirent assurément des données très riches que les chaînes de télévision ne manqueront pas de devoir leur acheter (en attendant d'en développer elles-mêmes).
Cette application contribue à la diversification de la mesure de la télévision, bien au-delà des audiences. Tout ce nouvel environnement de la télévision (cf. Social TV) démultiplie l'expérience télévisuelle qui se trouve au centre d'une gigantesque conversation : évolution passagère ou définitive ?
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12 commentaires:
En effet, suivre une émission et twitter dessus devient un phénomène de mode. Le nombre de tweets durant l'émission top chef bat des records!
Les réseaux sociaux nous incitent au multitasking... Il faut non seulement suivre un programme ou une série mais en plus, il faut la commenter sur Twitter et Facebook. Certes, l'interaction est agréable, les gens peuvent discuter de leurs favoris ou de la suite de l'intrigue d'une série; mais à quel moment pouvons nous simplement profiter de la télévision et s'échapper de l'emprise des réseaux sociaux?
Et si le téléspectateur était le décideur des contenus sur les médias à l'avenir?
N'est ce pas vers cet idéal-type que annonceurs et publicitaires souhaiteraient que les médias convergent?
En donnant du pouvoir au téléspectateur,de choisir les contenus entre deux espaces de publicitaires, on en accroît sitôt le volume et ainsi on optimise la campagne publicitaire.
Les médias ne deviendraient donc que force de production et de proposition de contenus.
Que pousse les internautes à socialiser tout au long de la journée, jusque tard le soir ? Auparavant, la télévision était déjà un média social, on l’appelait média familial car toute la famille se réunissait pour visionner une émission. La seule activité annexe était de grignoter quelques bonnes choses (popcorn). En d’autres termes, il s’agissait d’une activité relaxante. Aujourd’hui, la télévision ne suffit plus à monopoliser toute notre attention. C’est pourquoi, en parallèle, les internautes utilisent les autres réseaux sociaux afin de se divertir ; alimenter les diverses conversations relatives à l’émission, envoyer des messages avec leur iPhone, pianoter sur leur iPad, tweeter ou encore alimenter leur mur Facebook. Dès lors, la télévision est devenue un nouveau média avec de nouvelles dimensions. Pour quelle raison ? Le symptôme commun des internautes serait-ce l’hyperactivité ? Ou est-ce la faute à l’essoufflement de la publicité ? Une chose est certaine ; les réseaux sociaux n’ont pas fini de substituer à nos habitudes de consommation.
Je trouve le principe très intéressant : pouvoir discuter en temps réel avec des amis ou de la famille sur une émission TV. Cependant on le fait déjà par texto, msn messenger ou Facebook. Je ne vois donc pas tellement l'utilité de créer encore un autre moyen de communication. De plus je ne vois pas quelle est la valeur ajoutée au moyens de communication déjà existant? Par ailleurs cette application sera une application directement concurrente à celle vue en cours concernant le chat sur les matchs de foot. En effet, cette application pourrait même l'évincer car elle offre plus d'émissions à commenter.
Il est vrai que l’étude de l’impact des émissions télévisées sur les réseaux sociaux est une source de renseignement riche pour le milieu de la télévision. En plus de l’appréciation quantitative en regardant le nombre de personnes et l’importance de leur activité, une appréciation qualitative via les opinions et avis émis est également un levier intéressant pour savoir ce que pensent des téléspectateurs libres de commenter l’émission sur les réseaux sociaux. Le risque que l’on observe actuellement sur la création d’émissions qui se veulent « tendance » et qui peuvent avoir du succès est bien celui du panurgisme. En effet, on peut créer telle émission ou telle « télé-réalité » en se disant que cela peut marcher car c’est ce que les gens aiment et veulent. Ils suivent alors la tendance comme les moutons de panurge, par effet de mode, sans se poser de questions. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’une étude qualitative des commentaires permet d’affiner les tendances pour chercher à créer un concept d’émission encore plus proche des attentes et exigences des téléspectateurs ou en anticipant celles-ci. Néanmoins, il ne faut pas oublier que nombre d’émissions à succès sont en fait des adaptations nationales de concepts qui ont marché à l’étranger, comme « the voice » par exemple.
Il est important de relever la différence d'utilisation de la télévision au sein de la famille. Il tout a fait correcte de mentionner le côté rassembleur de la télévision à ses débuts, au même titre que la radio quelques décennies plutôt. Cependant à l'heure actuelle, l’utilisation de la télévision est tout autre. Il est préférable de parler de consommation que d’utilisation. Cette notion amène le principe de satisfaction du programme du téléspectateur/client. Cette notion fait également référence à la concurrence (la concurrence des chaînes télévisées suisses et françaises ne cesse d’augmenter). Par cette approche commerciale, l’application en question devient pertinente. De plus, nous sommes également devenues plus avertis et au courant des pratiques audiovisuel : une raison pour laquelle de nouvelle source de publicité sont explorées par les annonceurs faisant davantage référence au multiscreentasking. Par ce fait, la télévision en-soi ne suffît plus aux consommateur, autrement dit, des compléments interactifs et informatifs à des fins comparatives doivent être proposés aux téléspectateurs. Différentes voix sont explorées, comme la RTS (anciennement la TSR pour les Suisses romand) qui propose depuis plusieurs mois un complément d’informations interactifs live aux téléspectateurs du téléjournal (Le 19 :30). Bien entendu comme le principe multiscreentasking est nouveau, les applications et autres offres présente un cycle de vie relativement court. Si l’application Socialguide se montre innovateur, il fort probable qu’une notre version améliorée lui fasse très vite de la concurrence.
Multitasking ist aktueller denn je. Auch viele deutsche Sendungen kann man direkt über Twitter oder Facebook kommentieren. Ich denke, dass auch die Tatsache, dass man online TV schauen kann, diese neue Art der Interaktion unterstützt.
Der User ist nicht mehr allein, sondern findet direkt Gleichgesinnte, die in diesem Moment dasselbe tun wie er selber.
Ausserdem muss man bedenken,dass jeder User heutzutage an die Geschwindigkeit des Web gewöhnt ist und das lässt Fernsehesendungen beinahe alt erscheinen. Der User von heute braucht Interaktion, Schnelligkeit und Innovationen, sonst verliert er sein Interesse und springt ab.
La télévision comme tous les autres médias semblent être assujettie à d'autres activité. Par exemple nous sommes passés de l'enfant qui allume la tv en rentrant de l'école à celui qui allume l'ordinateur. Par nature le media est censé apporter ce que l'on ne trouve pas à porter de main!
Ce concept existait déjà bien avant l'arrivée de SocialGuide, mais son utilisation était essentiellement limitée aux émissions politiques (possibilité d'aller sur des IRC de FR2 ou TSR1 pour converser).
Au delà donc de l'outil social de conversation, c'est aussi un instrument de gestion et un formidable vivier d'informations pour les chaînes ! Cela va fournir un bon nombre de renseignements (gratuits !) aux chaînes sur leurs concurrents ainsi que sur les téléspectateurs.
L'intérêt est de pouvoir suivre en temps réel l'évolution et la perception des téléspectateurs en rapport aux différentes émissions diffusées. Les mesures d'audience ne fournissaient qu'une indication chiffrée. Grâce à ce nouvel outil, on en connaîtra les raisons des fluctuations.
je pense que nous sommes en train d'assister à une réaction naturelle de la télévision qui tâche d'évoluer de phénomène dans lequel il y avait peu de participation active des téléspectateurs en réseau, à un phénomène plus interactif et passionnant pour les telespettatori, ceci je le trouve intéressant et au pas avec les temps des socialnetwork ,
et finalement ces changements ne sont pas transitoires mais en évolution continue
Le concept est interessant, les habitudes changent. Alors qu'avant les familles se donnait rdv devant l'écran pour partager ensemble un moment, aujourd'hui la TV "s'écoute" et ce, seul(e), et avec un écran (ordinateur, tablette ou téléphone) entre les mains. Alors surfer sur cette vague est malin puisque les téléspectateurs cherchaient déjà à 'socialiser' autour d'un programme tv après visionage de celui-ci.
@didoumartins
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