lundi 31 mai 2010

Magazines de football

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La Coupe du monde dynamise la presse du football, suscitant des hors séries (HS) et  des titres nouveaux. Une trentaine de titres ont été lancés depuis janvier 2009, dont une dizaine depuis janvier 2010 y compris un gratuit, 90 minutes. Parmi les Hors Série et les numéros spéciaux, signalons celui de Jeune Afrique (il y eut dans les années 1980 un France Football Afrique), et surtout ceux de magazines pour enfants : "Complètement Foot" (J'aime Lire), "Allez les Bleus : droit au but avec Nicolas Anelka !" (Gulli), "Planète Foot!" (GEO Ado), "Fous de Foot" (astrapi), "Mondial. L'Afrique du Sud en fête" (Le Monde des Ados).

Dynamisme de la presse magazine
Linéaire presse du sport. Fin mai 2010

Parmi les lancements récents, deux titres sont consacrés à des équipes "étrangères" : Portugal Foot et Algérie Foot : 100% Algérie, 100% Portugal. Même prix : 3,9 €. Structure rédactionnelle identique pour les deux titres : dans chacun, deux grands posters, la description des sélections nationales et, pour finir, deux pages d'histoire du foot dans le pays. Pas de publicité (2 pages d'autopromo pour Planète Foot, du même groupe) : bizarre ! De tels titres peuvent-ils vivre au-delà de la Coupe du monde ? Cela sera difficile sans événement pour les soutenir. L'absence de site Internet est sans doute un effet de l'anticipation de cette éphémérité.

Les textes sont en français, uniquement, aucun texte en portugais, en arabe ou en berbère. Les inévitables drapeaux nationaux paradent à la Une. "Equipes étrangères" ? Pas si étrangères que cela : le foot professionnel ne connaît guère de frontières nationales et chacune de ces équipes compte des centaines de milliers de supporters en France. Cultures sportives partagées ou opposées ? L'histoire des sports, dans la plupart des pays occidentaux, a toujours été liée à celle de la colonisation et des immigrations, inutile de le cacher. Bonne occasion de rompre avec le chauvinisme, maladie infantile du sport spectacle. Ne peut-on être supporter de deux équipes, ou tout simplement du beau football ?
Qu'en disent les spécialistes ?

Doc : voir sur Footeo, les sites d'équipes "portugaises" ou "algériennes" en France.

dimanche 30 mai 2010

Pas de vacances pour Internet

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Comment traiter les médias pendant les vacances ?
Certains médias prennent des vacances, tout simplement. Des gratuits ne paraissent plus, comme si tout le monde était en vacances sur les plages. D'autres médias ne mesurent plus leur audience en fin d'année, certains ont même lancé la notion originale de Jours de Moindre Activité, jours pour lesquels l'audience ne compte pas. N'avons-nous pas tous eu cette idée quand nous étions enfants : calculer notre moyenne sans prendre en compte les mauvaises notes : "sans mon 2 en orthographe et mon 4 en dessin, j'aurais la moyenne"... Des panélistes recrutés pour la mesure de la télévision à domicile prennent des vacances aussi, réduisant d'autant la taille du panel...

Internet ne prend pas de vacances. 
Selon une étude de Burst Media (un ad network américain) auprès de 2 428 personnes de 18 ans et plus, les trois quarts des voyageurs et vacanciers consultent leur courrier, leurs réseaux sociaux et Internet pendant leurs vacances. Les raisons et prétextes ne manquent pas, rester en contact avec des amis, des proches, rechercher une destination, consulter des horaires...
Les vacances passent par Internet. D'autant plus qu'elles se préparent de plus en plus avec Internet, pour la collecte d'information comme pour les réservations et les achats de billets (neuf personnes sur dix). La mobilité accroît encore l'importance d'Internet pendant les vacances ; bientôt la question même n'aura plus de sens : Internet est le média de la vie quotidienne, au travail, au domicile ou en vacances. Sauf par les panels que l'on dit, paradoxalement, "user centric", Internet est mesuré, analysé en continu, que l'internaute soit en vacances ou pas.

N.B. On aura noté que cet ad network, réseau de sites dont il assure la représentation publicitaire partielle, recourt aux études pour faire valoir son audience auprès des annonceurs, selon des modalités établies depuis toujours par les régies exclusives des médias traditionnels.
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jeudi 27 mai 2010

New York StateS of Mind

et.
"Your City. Your News".
2 applis gratuites, compatibles iPhone, iPad, iTouch pour suivre l'actualité du DMA de New York, telle que la vivent les chaînes locales NY1 et NY1 Noticias. L'une en anglais, l'autre en espagnol.
"Tu Noticiero de 24 Horas".

NY1 est une chaîne d'info locale, exclusive, du câblo-opérateur Time Warner Cable (TWC), l'un des principaux opérateurs de New York City (avec Cablevision). NY1 a été lancée en septembre 1992 ; elle est aujourd'hui disponible en HD et propose des contenus en VOD. Bien sûr, elle a sa propre régie publicitaire, tout comme le réseau qui la distribue.
Sur ce modèle new yorkais, TWC exploite une vingtaine de chaînes de réseaux câblés locaux aux Etats-Unis : agglomérations de Tampa, Orlando, Austin, Buffalo, etc.

Noter la fonction "Report" qui donne à chacun, s'il lui plaît, si l'actualité lui en donne l'occasion, un rôle de reporter amateur.

Comme le montre également ESPN (cf. infra), les applis permettent d'approfondir et banaliser la relation au local. Les applis font la proximité encore plus proche : météo, circulation, l'école, la mairie... "Vivre est un village" ! Du texte, des photos et de la vidéo, l'info répartie par "arrondissements" (boroughs). Un outil de recherche.  Un bandeau publicitaire clickable en bas de page.

Les applis android  et Blackberry devraient suivre.

dimanche 23 mai 2010

Le foot sur Satellite Radio

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Le foot, on l'oublie parfois, se regarde aussi à la radio. Aux Etats-Unis, la radio par satellite (Sirius XM Radio) diffusera l'ensemble des 64 matchs de la Coupe du monde, sur plusieurs canaux différents lorsque plusieurs matchs seront joués simultanément. C'est ESPN Radio qui produit les matchs. Outre les matchs, la radio offrira des commentaires avant et après match : tout est résumé en un slogan "World class soccer now - Sirius is soccer central".
  • Pour l'instant il n'est pas question de diffuser ces matchs sur le service Sirius Backseat TV, qui propose de la télévision pour les sièges arrière de la voiture : trois programmes de dessins animés (Disney Channel, Cartoon Network, Nickelodeon). Pendant que les passagers des sièges arrière regardent la TV, les passagers des sièges avant peuvent écouter la radio. Dommage qu'il n'y ait pas aussi le foot : sûr que les "soccer moms" apprécieraient !
  • La radio par satellite compte désormais 19 millions d'abonnés qui, chaque mois, paient de 7 et 20 $. Les deux chaînes XM et Sirius ont fusionné mais offrent encore deux programmations distinctes : 130 chaînes chacune, les musicales (70) étant sans aucune publicité. L'équipement de réception est proposé en première monte par la plupart des marques automobiles présentes sur le marché américain. Cette radio est présente au Canada. Les abonnés peuvent également l'écouter en ligne.
Comme souvent les grandes compétitions sportives provoquent un développement des médias. Le football, cette année encore, est un facteur déterminant de développement des médias (cf. posts précédents) : les applis, la 3D, la couverture complète par radio satellite...
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jeudi 20 mai 2010

Applis Coupe du monde de football par ESPN

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Screenshot du premier écran de l'appli
Le football (soccer) s'intègre, progressivement, sûrement, à la culture sportive américaine. A trois semaines du coup d'envoi de la Coupe du monde, ESPN, premier groupe mondial des médias du sport, toujours à la pointe de l'innovation, lance des applis iPhone gratuites permettant aux fans de se préparer à l'événement puis de le suivre (ces applis sont également consultables sur iPad).
ESPN accompagne ainsi les passionnés de foot dans leur passion, leur permettant d'être des spectateurs quelque peu actifs.
Sélection de l'équipe

  • La première appli, ESPN 2010 FIFA Worldcup comporte plusieurs parties. Présentation des 32 équipes sélectionnées, progression de la compétition, choix d'une équipe préférée (une seule !), histoire de la Coupe, stades où se déroulent les matchs, horaires, infos dernières, tableau des rencontres, et, en attendant, compte à rebours... En bas d'écran, un étroit bandeau publicitaire, clickable (Cisco, Hyundai) et, encore plus bas, un flux d'infos sur la Coupe du monde.
Info sur l'équipe française

  • Une seconde appli est prévue qui sortira dans quelques jours, ESPN Passport, conçue pour suivre la Coupe du monde et y participer comme on participe à un jeu vidéo. Le principe du Passport consiste à donner aux fans l'occasion de commenter les matchs auxquels ils / elles assistent et d'en garder un souvenir personnel et à partager.  
    • L'appli Passport Coupe du monde permettra à chacun/e de réaliser un scrapbook des meilleurs moments, de son point de vue du supporter : un album de souvenirs liés à l'événement pourra être constitué avec photos, localisation, commentaires des matchs. 
    • Tout cela peut aussi se partager, s'échanger, se commenter... Tout cela peut aussi se mélanger et s'organiser, "user generated content" arbitré et monté en mash-up par ESPN : la Coupe du monde vécue par les passionné(e)s, pas seulement vue. Aux expériences télévisuelles individuelles, séparées, isolées s'ajoute une dimension socialisée, une réunion virtuelle de supporters. La télévision se conforme ainsi à sa définition de "média froid" ("cool medium"), qui stimule la participation, intègre, selon la catégorisation des médias par M. McLuhan ("hot form excludes, and the cool one includes").
Cette appli encourage une participation, chez soi, à la Coupe du monde et rend ainsi proche le lointain. Cette simulation évoque aussi la logique d'un jeu de rôle. Ce qui s'invente et se teste là est sans doute promis à un bel avenir. Il s'agit d'enrichir le statut du supporter et de le rendre actif, voire interactif, en mêlant une socialisation virtuelle à celle, bien réelle, d'un match partagé entre amis devant l'écran du salon.
La nouvelle socialisation associe ainsi, dans des proportions variables, virtuel et réel ; un réseau social est aussi, pour une grande partie, qui reste à évaluer, un réseau réel, fondé sur des événements et des attachements réels.
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mercredi 19 mai 2010

Le sport est local, avec applications

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Qu'est-ce qui n'est pas local ? Notre vie de chaque jour est locale. Les vrais médias sont locaux. 

Après les sites locaux sur Internet, ESPN, le groupe sportif américain annonce la mise en place d'applications consacrées au sport dans une perspective locale : les équipes, les plans d'accès aux stades, la météo, l'actualité sportive locale, des éléments de radio locale, les scores, des blogs locaux, les horaires, etc. Les premières applis concernent les plus grandes agglomérations : New York, Boston, Dallas, Chicago, Los Angeles. SportsCenter, la grande émission de la chaîne nationale sera déclinée en local. La publicité est locale aussi (parrainage de rubriques, bannières, etc.).

Qu'est-ce qu'on attend pour faire parler le sport local français, pour développer des applis locales ? 
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mardi 18 mai 2010

écoMédia, école en vert

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Le groupe média américain CBS vient d'acquérir la société EcoMedia dont le métier est la mise en place de partenariats incluant une dimension écologique. De nombreux médias de CBS ont participé à de tels partenariats locaux (TV, radio, affichage, Internet) au cours des trois années passées.
Ces partenariats constituent en réalité des opérations publicitaires. Nombre d'entre eux incluent des participations scolaires telle la CBS-EcoZone Green Schools Initiative (notamment à Miami, mais aussi à Chicago et San Francisco) qui associe des écoles à Procter and Gamble. Un élément de plus dans la panoplie des médias publicitaires, d'autant plus efficace qu'il n'a pas l'air publicitaire, drapé de vert, d'éducation et d'enfance.
  • Comment évaluer les retombées d'un montage si complexe et si hétérogène ? Un seul moyen permet d'établir le bilan global d'une telle action, bilan immédiat et dans sa durée, synchronique et diachronique : l'analyse des effets observables sur Internet, tant en quantité (nombre de connexions, durée, etc.) qu'en qualité (analyse des traces linguistiques, des émergences lexicales et sémantiques).
  • Le Cheval de Troie écologique ouvre la voie des institutions éducatives aux annonceurs. Dans cette affaire, c'est l'école qui fait la publicité des annonceurs, habillés de vert pour l'occasion.  Quel meilleur faire-valoir que l'école ? Espérons qu'elle fait payer très cher ce soutien inestimable !
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vendredi 14 mai 2010

Télé-commande iPad

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Comcast, le premier câblo-opérateur américain, propose une appli transformant l'iPad en télécommande, en guide de programmes électronique (IPG). Le XFinity Remote, connecté à la set-top box de l'opérateur, permet de sélectionner les programmes (avec moteur de recherche et clavier virtuel), de programmer le DVR (Digital Video Recorder), d'échanger des recommandations d'émissions avec d'autres téléspectateurs. L'ergonomie de l'iPad semble idéale pour cette fonction.
  • La presse cherchait dans l'iPad un sauveur : ce ne sera peut-être pas le sauveur de la presse TV. 
  • L'iPad donne le pouvoir au téléspectateur et, surtout, à l'opérateur. Pas aux chaînes. L'opérateur contrôlait déjà le référencement des chaînes, avec l'iPad, il contrôlera le linéaire TV virtuel, la PLV, les facing, l'emplacement des produits des marques (émission des chaînes) et, surtout, l'emplacement des produits de sa propre marque (la VOD, c'est sa MDD). Bienvenue aux chaînes dans le monde de la grande distribution ! Le linéaire TV virtuel, c'est la TV réellement délinéarisée.
N.B. Comcast propose déjà une appli iPhone, myDVR Manager, (pour programmer le PVR/DVR).
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vendredi 7 mai 2010

Le poids du papier : du Web au kiosque

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Rue 89 lance le 16 juin Revue89, un mensuel d'une centaine de pages (3,9€), Allociné lance Contrechamps, une revue annuelle, destinée aux professionnels. Déjà, Mediapart a lancé en décembre 2009 un cahier trimestriel (et aussi un livreet depuis septembre 2009, Bakchich publie une version hebdomadaire qui vendrait 17 000 exemplaires (1,5€, passé du mercredi au samedi)... Vendredi avait tenté, fin 2008, de publier sur papier un hebdomadaire recyclant des articles parus sur le Net (le titre cesse sa parution en été 2009). Après dix ans de Web, Marmiton a donné naissance avec succès à un magazine papier de référence.
En mars 2014, pour son troisième anniversaire, Atlantico lance un hors-série de 140 pages : "France, encéphalogramme plat" (14,9 €).

Que penser du passage au papier de ces titres revendiquant, parfois haut et fort, un modèle économique et sociologique numérique ? Quelques hypothèses :
  • La diffusion dans les points de vente apporte une visibilité différente de celle du Web, donc complémentaire : le papier assure la promotion du site dans quelques milliers de points de vente (grâce aux aides à la presse et à la loi Bichet). Et réciproquement : du Web au kiosque.
  • Si la duplication entre les lectures Web et celles des exemplaires papier est sans doute faible (et surtout mal connue), le papier augmente la couverture du titre. Ceci plaide pour un modèle économique mixte mais conçu à l'envers : le titre est basé sur Internet qui assure le régulier, le fréquent, tandis que le moins fréquent et l'irrégulier, l'équivalent des hors-série, est proposé en kiosque pour profiter d'un complément de revenu, de notoriété, de visibilité, voire de légitimité. Faire événement.
  • Cette double vie devrait donner lieu à des recherches sur les synergies, méconnues pour l'essentiel, entre les deux modes de distribution.
D'autres raisons ?
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lundi 3 mai 2010

Free-quent buyer program

Comment inciter à l'achat de la presse magazine dans un réseau donné ? Comment fidéliser les acheteurs ?

Le réseau américain HMSHost, présent dans les restaurants, cafés, librairies d'aéroports et près des autoroutes (motorways, travel plazas) propose une carte de fidélité à ses clients.
Pour 6 magazines achetés, le septième est gratuit. L'offre MagazinePlus est disponible dans une vingtaine de grandes agglomérations.

iPad ou pas

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Un magazine (Stuff) titre à la une de son numéro de mai en France : "Révolution ou déception. L'iPad arrive. Est-il vraiment le nouveau messie ?" Voici un titre qui en dit long sur l'horizon des attentes tel que l'a situé le lancement de l'iPad dans les médias ("iPad as Savior" titrent certains journalistes américains !).
En attendant un grand soir numérique, nous nous en tiendrons plus prudemment à quelques premières observations, à la première personne, après deux semaines d'utilisation (aux Etats-Unis puis en France).

  • La configuration de l'iPad est aisée quand on est déjà utilisateur d'iTunes et que l'on a pratiqué l'iPhone. Le transfert d'ergonomie est immédiat (téléchargement, synchronisation), accélérant la prise en main et banalisant l'expérience de la nouveauté. On retrouve les applications auxquelles on a déjà souscrit pour l'iPhone, plus ou moins bien adaptées au format iPad.
  • L'appareil est un peu lourd. On peut se procurer un support pour le poser et le recharger (iPad Dock, 29 $). La batterie semble adéquate à l'usage.
  • Superbes images, lisibilité excellente... mais que de traces de doigts sur l'écran !
  • L'iPad scelle l'entrée définitive de l'édition de livres dans le numérique
    • Avec l'appli Kindle (amazon), on peut lire sur l'iPad les livres numériques achetés sur Amazon, mais à fonctionnalités restreintes : l'outil de recherche et la consultation intégrée du dictionnaire ont disparu. 
    • Avec iBooks, l'appli Apple pour les livres, les fonctionnalités essentielles sont présentes, dont la recherche. 
    • Beaucoup de livres grand public, des classiques gratuits par milliers ; la différence entre outils numériques de lecture viendra aussi de l'accès à la longue traîne, non seulement des "best sellers" (moins de 50 000 titres pour Apple, 500 000 pour Kindle). 
    • L'iPad donne à imaginer des usages documentaires et didactiques. Les éditeurs scolaires doivent s'y mettre. La couleur constitue un atout maître pour la documentation scientifique, artistique, technique. Un livre de géographie ou d'histoire de l'art est impensable sur un Kindle actuel. L'écran tactile facilite la consultation, l'analyse.
    • Formidable pour les livres d'enfant ("Winnie the Pooh" est offert comme premier iBook de la bibliothèque ), facilitant une lecture active.
  • Le format de l'iPad valorise la vidéo. L'appli YouTube est en une par défaut. De plus, Netflix est disponible sur iPad (aux Etats-Unis seulement) donnant accès à un grand nombre de films en téléchargement ; Hulu n'est pas accessible (cf. le rejet d'Adobe par Apple).
  • L'iPad pour sauver la presse ? Fausse solution à un problème mal posé. La question de l'avenir de la presse n'est pas tant celle de son support que celle de la qualité et de l'originalité de son contenu. La pauvreté d'un contenu éclate encore plus nettement sur un bel écran ! Un support de qualité agit comme multiplicateur, de richesse comme de médiocrité. En tout cas, l'iPad (et les tablettes en général) constitue un support particulier qui suppose des développements spécifiques : ce n'est ni le papier, ni l'iPhone, ni Internet... Il réclame une esthétique nouvelle, des ergonomies adaptées (cf. comparer par exemple, l'appli USA Today pour iPhone et celle pour iPad). L'iPad n'est pas un récipient de plus où l'on verse les produits de la rédaction et de la régie. Il faut créer pour l'iPad, selon ses contraintes...
  • La qualité de la connexion reste une condition primordiale de l'usage surtout pour la vidéo et les jeux. L'iPad, comme d'autres appareils, souligne la vulnérabilité de toute technologie numérique à la qualité de la connexion.
A quoi sert l'iPad, entre téléphone et ordinateur ? Quelles places peut-il prendre ? Tout ce que l'on fait avec l'iPad se fait déjà avec l'ordinateur ou le téléphone portables.
Actuellement, l'iPad semble davantage convenir à la consultation qu'à la réalisation : si l'on peut lire ses fichiers, on ne peut les modifier que s'ils ont été réalisés avec des logiciels Mac. Or le cloud computing est indispensable à la mobilité. Ceci contient l'iPad dans les limites d'un rôle de second rang parmi les équipements numériques, venant après téléphone et ordinateur dans l'ordre des urgences et des nécessités. En revanche, des usages de loisirs peuvent émerger avec la VOD (dont iTunes) et la TVen ligne (cf. la proposition de l'opérateur Free), le jeu vidéo, les papotages divers (réseaux sociaux) et les flâneries au hasard d'Internet.
Ce n'est qu'un début, des évolutions de l'iPad auront lieu, des applications originales feront la différence, avec de nouveaux modèles économiques ; et de nouvelles générations d'usagers inventeront, avec de nouveaux usages, l'avenir de l'iPad. 
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