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La une de l'hebdomadaire allemand Die Zeit porte sur le journalisme. Au lieu de critiquer ce qui les entoure, des journalistes, livrés à l'autocritique, examinent "du dehors" ce qu'ils/elles font, comment et pourquoi. Car, rappelle l'introduction du dossier, "les médias ne font pas que reflêter purement et simplement (bloss) le monde, ils en sont aussi des acteurs" [...] "nos mots et nos images ont une force, et il ne s'en suit pas que du bien". Rapporter (berichten), c'est faire (anrichten, causer) avec des mots : "wir berichten, aber manchmal richten wir auch etwas an". C'est sous l'angle performatif de cet énoncé austinien qu'est examinée la situation du journalisme par le magazine (48 pages, dont publicité).
Des journalistes écrivent pour leurs lecteurs sur le journalisme, sur les difficultés et les limites de leur métier.
Parmi les thèmes abordés :
Pourquoi la presse n'a pas vu venir la crise financière ? Quels sont les effets des blogs sur l'information locale, les effets d'une enquête sur les enquêtés (l'enquête, intrusive, perturbe la situation observée). Le goût du bien écrire privilégie-t-il le souci de la forme au préjudice de l'analyse, la relation au local et aux blogs, etc. ... De ces articles émergent des énoncés qui attaquent le fondement même du journalisme et de ses techniques. Par exemple (p. 11) : "... les journalistes ne cherchent pas la vérité mais des histoires ("Geschichten"). Une histoire est une histoire quand elle contredit la vérité d'hier...". Ou encore (p. 12) : "La prédictabilité a dépassé les capacités des meilleurs professeurs" (à propos des crises financières et des limites de la spécialisation des journalistes spécialisés). Tout un inventaire réaliste, vécu, d'interrogation, de doute, de malaise.
Avec le Web, les bases de données et la numérisation de la plus grande partie de l'information disponible, avec la mondialisation et la babélisation, avec les analytiques qui disent au mot près ce qui a été vu ou lu, avec la complexité technique des sujets à couvrir et la difficulté de les vulgariser, avec la contrainte économique de la gestion du journal (lectorat, annonceurs), les journalistes se trouvent dans des situations impossibles, que l'histoire du journalisme n'a jamais rencontrées. Les risques, on les connaît : reprise mal contrôlée des "communiqués de presse", prudence extrême, conformisme, enquêtes sous-traitées à des "spécialistes" non contrôlables. Au bout de tout cela, se détache le portrait d'une profession mal à l'aise, d'une presse incertaine de ses moyens, de ses fins et de ses effets.
Si l'avenir de la presse d'information passe par la qualité et l'exclusivité des contenus, la redéfinition professionnelle du journalisme (techniques de reportages, formation, mode de rémunération, déontologie, etc.) représente un enjeu considérable et primordial pour les médias. Ce dossier, approche encore modeste, mérite sa place dans les écoles de journalisme et les cours de gestion des média. Il mériterait aussi d'être intéractif, continu peut-être...
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Nietzsche philologue
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Friedrich Nietzsche, *Traité appelé La joute d'Homère et Hésiode*, *Certamen
quod dicitur Homeri et Hesiodi*, E codice florentino, Les Belles Lettres,
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3 commentaires:
La profession de journaliste est destinée à se transformer ou bien à disparaître. Avant internet, les individus vouaient une confiance aveugle aux journalistes. Pourtant, de nombreux articles contenaient des erreurs. La raison de ces erreurs est que les écoles de journalisme apprennent à leurs étudiant comment rédiger un article, mais aussi l'histoire et la politique. En revanche, tout l'aspect technique est mis de coté. Si bien que certains journalistes écrivent des articles sur des sujets qu'ils ne maitrisent pas. Mais avec le flot d'information dont ils disposent, les lecteurs se sont aperçus de ces erreurs et ont donc remis en causes les journalistes. Ces derniers glanent les informations sur internet pour rédiger leurs articles. Or, ces informations, les individus y ont accès et ne se privent pas de les consulter. Ainsi, les individus vont chercher les données directement à la source et ne font plus appel aux journalistes. Avec l'arrivée de la presse gratuite, ce phénomène a lui aussi contribué au déclin des grands quotidiens.
Afin que la presse survive, il conviendrait que les journalistes se conforment au monde actuel et revoient leur style d'écriture. Ils faudrait former des journalistes spécialisés sur certains sujets récurrents. Par exemple, concernant le nucléaire, nous avons pu voir que journalistes spécialisés dans ce domaine faisaient cruellement défaut. Nombre d'inepties ont été dites sur le fonctionnement d'un réacteur.
Néanmoins, la profession de journaliste sous toutes ses formes doit perdurer. En effet, il est indispensable que les individus aient à disposition une information vérifiée. Si tel n'était pas le cas, les individus iraient se renseigner auprès de sources contenant des données erronées.
Comme l'explique parfaitement timothée, les journalistes ont une facheuse tendance (quoique légitime) à vouloir s'emparer de tous les sujets. Or, il se trouve que bien souvent ils possèdent un bagage technique limité, insuffisant pour analyser des sujets complexes en profondeur. C'est fort dommageable car une meilleure maitrise de ces sujets leur permettrait d'apporter un éclairage bien plus intéressant que la simple narration des faits. Qui plus est, chacun peut désormais effectuer des recherches sur internet pour trouver des analyses plus fouillées.
Que faire donc?
Je ne suis pas certain que former des journalistes ultra-spécialisés soit la meilleure des solutions (le nucléaire est certes un sujet à la mode en cette période agitée post Fukushima mais que feront-ils pendant les 80% du temps restant où le nucléaire ne fait pas la une des journaux?) De plus, ils n'arriveront jamais à remplacer les experts (physiciens...) dans ce domaine.
Je pense qu'il faut davantage insister sur la déontologie lors de la formation des journalistes, les pousser à s'informer d'avantage avant d'écrire un article, ne pas céder à la tentation du copier-coller, vérifier leurs sources plutôt deux fois qu'une...
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