Le hors-série trimestriel de Capital consacré au numérique dresse un bilan, pour les consommateurs, des dernières avancées du numérique, pour le grand public. Les réseaux sociaux ouvrent le numéro et l'on y apprend, sans surprise, que Facebook serait le réseau qui respecte le moins la vie privée des utilisateurs. Linkedin, devenu récemment filiale de Microsoft, est concurrencé par Xing dans les pays germanophones d'Europe. Un article est consacré aux éboueurs du Web, toutes celles et ceux qui sont chargés de nettoyer les sites des mensonges qui les encombrent, en attendant - il faut rêver - que les algorithmes sachent faire ce travail. Avant d'évoquer les réseaux sociaux oubliés qui datent du début des années 2000 (Second Life, Myspace, etc.), un journaliste célèbre la désintoxication, lorsque l'on se sépare de Facebook et Twitter. Un article sur les sulfureuses bonnes idées d'Instagram met en garde des lecteurs trop naïfs...
Plus sérieuse que celle des donnés personnelles, se pose la question de l'application anti-covid qui a d'abord échoué pour mieux fonctionner ensuite avec TousAntiCovid, celle aussi de Doctolib qui a bien des difficultés et, plus encore, des sites de rencontre et de Alipay, "l'oeil de Pékin" : tout cela ne donne pas une idée très claire de la réussite possible de ces moyens. Mais on peut espérer !
Passons à l'emploi et surtout au télétravail. Le gain majeur attendu du télétravail est le temps gagné par les salariés dans les transports et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les nouveaux métiers du numérique sont nombreux et le magazine en répertorie près d'une vingtaine. Il signale aussi de futures licornes françaises qui vont devoir recruter. Mais au-delà de ces gagnants, il y a aussi "les forçats du clic", ceux qui accumulent les tâches répétitives pour des salaires de misère. Et les activités de défense des cybersoldats sont évoquées aussi, discrètement, par le Général de division aérienne qui les commande, et qui ne fait pas rêver, mais ce n'est pas son rôle. Pas sérieux, s'abstenir ! Et cela se termine par les emplois, ceux qui naîtront de la 5G, de la multiplication des robots, de l'intelligence artificielle, des e-sports, de la voiture connectée... Mais, attention, Internet est aussi le monde de la fraude, des escroqueries et des "fausses bonnes affaires".
Dans ce magazine, il y a un peu de publicité : pour une machine à café, Jura que parraine le champion de tennis Roger Federer, pour les robots de Kaspersky, pour un livre du Monde et de Géo sur les musées, pour Harvard Business Review, pour des livres ("thrillers"), pour une émission de radio et son magazine, pour la revue Géo Histoire et, en général, beaucoup de publicité auto-promotionnelle pour les produits de la régie publicitaire de Prisma.
Le menu est donc bien composé. Le magazine laisse entrevoir l'avenir que peut escompter le très grand public qui, armé de ce numéro spécial, va pouvoir se mettre dans l'ambiance et travailler pour trouver ses futurs métiers, et ses futurs loisirs aussi.
Le hors-série est trimestriel, c'est un rythme bien lent. Non ,
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