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Internet transforme la communication. A force d'être obnubilés par les médias traditionnels, qui, en comparaison, ne vont pas si mal, on en oublierait de regarder là où le numérique fait mal, radicalement, définitivement : l'organisation et la gestion politiques, l'éducation, l'administration, entre autres. Par exemple, la diplomatie.
Après les révélations de Wikileaks, les transformations politiques en cours dans le Maghreb et le Moyen-Orient offrent le spectacle navrant, honteux parfois, de l'inefficacité et des errements des activités diplomatiques. Faillite lisible ces jours-ci dans la plupart des médias.
Faut-il encore entretenir des représentations politiques croisées en des centaines de pays, y compris les pays européens ? Faut-il y maintenir les complicités et les connivences que cela implique nécessairement avec des dictatures, pourrissantes ou triomphantes ? Ce système régalien, avec ses protocoles archaïques et son théâtre, est cher, contre-productif et compromettant.
Internet, Web et télécoms autorisent une communication politique directe, complète, continue, multimédia, agile et transparente. Partage de documents, collaboration en ligne, assistance langagière (interprétation et traduction), archivage, classement : dans les entreprises, ceux qui gèrent des activités internationales savent travailler avec ces moyens.
L'influence de la France dans le monde n'est pas celle de ses ambassades : c'est celle de ces laboratoires, de ses entreprises, de ses produits, de ses armées, de ses lois ("des arts, des armes et des lois" !).
Quels outils de travail pour "l'action extérieure de l'Etat" à l'époque d'Internet ? Avec la mondialisation, est-il encore une action politique, économique qui ne soit extérieure, et, à tout le moins, européenne ?
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Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
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