La mesure de la radio peut s'affranchir des enquêtes déclaratives en recourant au téléphone portable (3G).
C'est ce que teste Ipsos MediaCT avec le MediaCell à Londres, aux Etats-Unis et en Italie. MediaCell recourt à la technique des "false echoes" insérés dans le signal radio (techniquede type watermarking : signal non audible).
Aux Etats-Unis, Arbitron recourt au Portable People Meter (PPM), appareil qui reconnaît un élément de code inséré par la station dans le signal et enregistre les consommations des panélistes acceptant de garder sur eux ou proche d'eux cet appareil, dans tous les instants de leur vie. Que ce PPM puisse être avantageusement remplacé par un téléphone portable semble évident et les tests effectués par Arbitron sont positifs ; pourtant, plusieurs objections techniques sont évoquées :
- La fiabilité inégale des micros des smartphones : leurs micros doivent être assez sensibles pour reconnaître sans erreur le signal radio capté là où se trouve le panéliste et l'affecter à la bonne station,
- L'espérance de vie trop brève de la batterie.
- La pénétration encore insuffisante des smartphones.
- Le problème du recrutement des panels. Les difficultés rencontrées aux Etats-Unis par Arbitron pour faire accréditer le PPM par le MRC tiennent aux difficultés de recrutement des panels.
- La définition nouvelle de l'audience qu'induit ce type mesure est plus large que celle des enquêtes déclaratives. L'audience mesurée au terme d'une enquête téléphonique ou par carnet d'écoute, sut une définition essentiellement consciente, choisie de l'écoute. En revanche, l'audience mesurée par le PPM et par toute enquête passive, résulte d'une définition de facto plus large, incluant l'audience non consciente, non choisie (radio entendue dans un taxi, dans un bistrot, etc.).
- fin, il restera encore à prendre en compte l'audience de la radio avec les téléphones portables (dont applis), et avec les ordinateurs.
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