On ne lit jamais d'assez près le Canard Enchaîné. C'est l'un des antidotes à l'ingestion chronique de célébrations, au détournement d'attention qui nous assiège. On a beau lire, veiller, mettre en place des alertes, explorer les tweets, s'abonner à des flux RSS... chaque semaine, la lecture du Canard indique ce qui a échappé à notre enquête constante sur l'actualité des médias. Le Canard, c'est le contrepoint de l'info, c'est ce qui manque à l'info pour être de l'info. C'est l'indication de la censure du champ médiatique par lui-même.
Cette semaine, par exemple, et je n'épingle que quelques cas, et m'en tiens à ce qui est explicitement média :
- sur le Wimax (p. 4)
- une collecte de fonds patronaux pour la création de "grands médias catholiques", dont une plateforme Internet p. 4
- le retrait d'une affiche écolo du métro (p. 5)
- la recension d'une biographie de journaliste collabo (Jean Fontenoy) p. 8.
- la recension d'un docu consacré à Justin Bieber ("Never Say Never") p. 6
- Facebook et "fesses boutées" p. 8
Et la rubrique hebdomadaire "Canard +", p. 7.
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