Time Warner Cable, le second câblo-opérateur américain (MSO), testerait actuellement une tarification calée sur la consommation Internet des abonnés, en lieu et place d'une tarification forfaitaire. Internet facturé comme l'électricité et le téléphone.
Une telle politique des prix concernerait, de façon primordiale, les clients des fournisseurs de services vidéo (VOD, etc.), et notamment de Netflix, réputés gros utilisateurs. D'une manière générale, les forts consommateurs de vidéo se trouveraient devoir payer davantage.
Généralisé, un tel principe ne manquerait pas d'avoir des effets sur des entreprises comme YouTube, Hulu, etc. Il pourrait également affecter le recours à la publicité vidéo.
- Une telle mesure pose un problème de concurrence : Time Warner, câblo-opérateur, pourrait être soupçonné de favoriser ses propres services. Quid, alors, de la neutralité d'Internet ?
- Elle pose la question de l'économie globale d'Internet : qui paie la bande passante, qui en profite ?
- Ces questions s'imposeront bientôt, inévitablement, à propos des smartphones et de la vidéo.
6 commentaires:
Aurions nous vécu l'époque dorée d'internet. Bien qu'internet soit présent sur presque tous les terminaux, j'ai le sentiment que nous sommes en phase de régression. Les mesures adoptées récemment, ne respectent plus les principe fondamentaux d'internet, à savoir, la gratuité et la liberté. Outre l'interdiction de télécharger gratuitement des musiques, nous sommes à présent contraints de regarder de la publicité afin d'accéder aux vidéos présentes sur les sites tels que youtube ou dailymotion. Cette publicité représente à mon sens une terrible remise en cause de la liberté. A présent, Time Warner souhaite revenir le principe du forfait internet, sous prétexte que les vidéos sur internet utilisent trop de bande passante. Une telle mesure serait bien sûr néfaste pour les sites qui fournissent des vidéos. Elle augmenterait également considérablement la facture internet des ménages car, aujourd'hui on ne peut se passer d'internet. La vraie question aurait été plutôt de savoir à qui reviendrait les couts pour la mise en place de nouveaux systèmes permettant d'avoir plus de bande passante. La réponse est bien sûr, aux sites qui engrangent le plus de recettes et non aux individus. Youtube qui est extrêmement gourmand en bande passante (35 heures de vidéos en plus par minute) et aussi un des sites les plus consulté. Par conséquent, il me paraît normal que ses recettes publicitaires soient utilisées pour compenser son usage important de bande passante.
Il reste quand même à savoir si Time Warner peut à travers ce forfait proposer une offre rivalisant avec les autres opérateurs. Une telle tarification ne bénéficierait qu'aux utilisateur de peu de bande passante, et ferait fuir les abonnés gros consommateurs de vidéos. Une surtaxe aux sites proposant des services avec une forte consommation de bande passante me parait être une solution plus adéquate. Il resterait alors à déterminer la viabilité des modèles économique des entreprises telles que Youtube et Dailymotion...
Le même problème a jailli en France quand Orange a racheté Dailymotion (ou pris une participation importante dans Deezer): peut-on laisser un fournisseur d'accès à internet posséder des filiales qui éditent leurs propres contenus sans fausser le jeu de la concurrence? Par exemple, l'opérateur historique pourrait ne pas être tenté de favoriser ses propres contenus en bridant la bande passante dédiée aux concurrents (Youtube, voire spotify dans le cas de deezer)
L'intégration des fournisseurs de contenus et des fournisseurs d'accès trouve selon moi une réponse avec la télévision : en effet, canal +, par exemple fourni le bouquet, les chaînes, et certains contenus, mais cela ne semble plus poser de problème.
Je pense que c'est un problème spécifique à internet: les personnes payant un abonnement internet ont, en théorie, accès à tous les sites existants sur la toile, et les fournisseurs d'accès à internet ne sont pas censés favoriser tel ou tel site. Comme disait Tim R, internet est avant tout un espace de liberté et les FAI n'ont pas à dicter aux internautes leur choix (dailymotion plutôt que Youtube ...) Avec la télévision la problématique est différente car chaque chaine, payante ou non, propose ses propres programmes.
Le même problème a jailli en France quand Orange a racheté Dailymotion (ou pris une participation importante dans Deezer): peut-on laisser un fournisseur d'accès à internet posséder des filiales qui éditent leurs propres contenus sans fausser le jeu de la concurrence? Par exemple, l'opérateur historique pourrait être tenté de favoriser ses propres contenus en bridant la bande passante dédiée aux concurrents (Youtube, voire spotify dans le cas de deezer)
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