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Un événement secouera bientôt les habitudes des amateurs de sport télévisé aux Etats-Unis. ESPN détenait avec le network hispanophone Univision les droits de la Coupe du monde de football (soccer) jusqu'en 2014 (Brésil). Deux groupes dominants, le premier, groupe de stature presque mondiale, domine le sport télévisé américain ; le second domine la télévision hispanophone aux Etats-Unis.
La télévision hispanophone est capitale pour le football aux Etats-Unis car le public hispanophone et, dans une moindre mesure, lusophone, est la base de la propagation du fútbol et de sa culture dans la population américaine. De plus, cette population accroît son influence dans le pays et auprès des annonceurs.
Qui l'a emporté ?
Fox (groupe News Corp.) pour les droits en anglais et Telemundo (groupe NBC Universal / Comcast) pour les droits en espagnol (hommes et femmes). On dit que leur offre gagnante serait quatre à six fois plus élevée que celle des coupes précédentes. Ils détiendront les droits pour 2015 à 2022.
Moment crucial de la bataille pour le sport aux Etats-Unis, moment crucial également pour le football dont le montant des droits pour la FIFA a été multiplié. Plus que des chaînes, ce sont des groupes puissants et largement diversifiés qui l'ont emporté. News Corp. et Comcast donneront à ces événements sportifs une dimension nouvelle et profiteront de l'élan d'enthousiasme pour le soccer qui aura été acquis lors de la Coupe au Brésil. Difficile d'imaginer ce que seront les moyens numériques qui seront mis en oeuvre pour la couverture de cette compétition mais on peut être certain que ce sera un tournant médiatique décisif.
Une histoire littéraire traitée comme un roman policier : Montaigne
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Philippe Desan, *Montaigne La Boétie. Une ténébreuse affaire*, Paris,
Odile Jacob, 382 p., 2024, 22.9 €
Ce n'est ni de la littérature ni de la philosoph...
4 commentaires:
Le football est rentré dans une nouvelle ère, que cela soit pour des événements internationaux comme la Coupe du Monde ou bien les championnats nationaux, bénéficiant aux fédérations, ligues et du coup clubs professionels et amateurs.
L'exemple de la renégociation des droits aux Etats Unis fait écho à de nombreux cas similaires. L'apparition d'Al-Jazira dans le paysage médiatique français, qui vient de décrocher des droits pour diffuser des matchs de Ligue 1 de football, illustre ce nouvel attrait par des grands groupes médias jusqu'alors absent de ce genre de marché.
A coup de millions de (petro)dollars, portés par des perspectives économiques et politiques, les droits sportifs changent de main d'année en année notamment avec l'attrait pour ce marché de nouveaux pays. On pense biensur à la Chine avec la programmation des matchs de Premier League anglais entre 13h et 15h en Angleterre (en prime time en Asie) ou bien plus récemment au match Real Madrid Osassuna (7-2) programmé à une horaire inhabituel (dimanche 12h).
Il est sur que les supports numériques vont etre amenés à évoluer avec l'avénement de nouvelles technologies (quel dommage que le Japon n'organise pas la Coupe du Monde 2022, il nous avait promis des matchs en 3D sans lunettes) mais il y a pour l'instant peu de visibilité sur ces formes.
Le sepctacle y sera encore plus beau, pour le plus grand bonheur des amateurs de football.
Le football est en plein boom dans le monde entier et les groupes média ne s'y trompent pas ! L'audience est toujours plus grande et certains pays se passionnent depuis quelques années pour ce sport resté bien longtemps européen et sud-américain.
Si les USA confirment leur ouverture sur le soccer grâce notamment aux bons résultats de l'équipe nationale masculine (1/8eme de finale de la Coupe du Monde 2010, finaliste de la Gold Cup et de la Coupe des Confédérations) et féminine (finaliste de la Coupe du Monde 2011) ainsi qu'à la stratégie gagnante de la MLS misant sur des grands joueurs en fin de carrière (Henry, Keane, Beckham...), l'engouement asiatique et surtout chinois ouvre également une tribune extraordinaire aux groupes média.
Comme le souligne Matthieu Caste ci-dessus, le déplacement de certains matches en Angleterre ou en Espagne (qui sont les 2 championnats les plus suivis) prouve que le football européen cherche à s'accommoder au décalage horaire et satisfaire les nouveaux passionnés asiatiques. Et à l'image des ventes maillots de clubs pour lequel l'Asie représente un marché phénoménal, les media se frottent les mains d'une telle pénétration sur des marchés parfois difficiles à atteindre et à toucher.
Rien d'étonnant donc à voir les groupes média se disputer les droits TV des grandes compétitions et des grands championnats de football à coups de millions de dollars... Plus que des milliards de passionnés de football, ce sont des milliards de consommateurs qui sont aujourd'hui visés par les groupes media !
Le football est en plein boom dans le monde entier et les groupes média ne s'y trompent pas ! L'audience est toujours plus grande et certains pays se passionnent depuis quelques années pour ce sport resté bien longtemps européen et sud-américain.
Si les USA confirment leur ouverture sur le soccer grâce notamment aux bons résultats de l'équipe nationale masculine (1/8eme de finale de la Coupe du Monde 2010, finaliste de la Gold Cup et de la Coupe des Confédérations) et féminine (finaliste de la Coupe du Monde 2011) ainsi qu'à la stratégie gagnante de la MLS misant sur des grands joueurs en fin de carrière (Henry, Keane, Beckham...), l'engouement asiatique et surtout chinois ouvre également une tribune extraordinaire aux groupes média.
Comme le souligne Matthieu Caste ci-dessus, le déplacement de certains matches en Angleterre ou en Espagne (qui sont les 2 championnats les plus suivis) prouve que le football européen cherche à s'accommoder au décalage horaire et satisfaire les nouveaux passionnés asiatiques. Et à l'image des ventes maillots de clubs pour lequel l'Asie représente un marché phénoménal, les media se frottent les mains d'une telle pénétration sur des marchés parfois difficiles à atteindre et à toucher.
Rien d'étonnant donc à voir les groupes média se disputer les droits TV des grandes compétitions et des grands championnats de football à coups de millions de dollars... Plus que des milliards de passionnés de football, ce sont des milliards de consommateurs qui sont aujourd'hui visés par les groupes media !
Comme le souligne très bien l'article et les 3 précédents commentaires, il est en effet peu risqué de parier sur l'envolée des coûts/droits de diffusion des matchs de football à l'échelle internationale pour les années à venir.
La faute bien sûr à l'entrée de groupes d'investissements étrangers et à la multiplication des canaux et chaines pour la retranscription des matchs.
L'addition pourrait même s'avérée encore plus salée le jour où les matchs seront diffusés de façon légale et payante sur internet et sur le mobile.
A quand Google et Youtube dans la négociation des droits TV pour la prochaine coupe du monde?
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