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On a éteint Internet en Egypte. En quelques coups de téléphone, en quelques lignes de programme... Finis Facebook, Twitter, les emails, Skype, YouTube...
Pourtant ne l'a-t-on pas clamée, l'invulérabilité d'Internet aux décisions centrales ! Ah ! La supériorité du réseaux distribué sur le réseau centralisé... "the computer is the netwok" (Sun) et autres fadaises ! Le réseau a un interrrupteur, et l'Egypte en a fait la démonstration, avec la collaboration empressée de firmes occidentales. Merci Vodafone (qui détient 44% de SFR). L'Egypte que, quelques jours plus tôt, on célébrait comme un carrefour technologique de l'Internet...
Voilà qui rassurera les "pouvoirs", les petits et les plus grands, tout ce qui craint la transparence, redoute la communication, l'association, la multitude. Et l'on se souvient tout à coup que la radio, par exemple, est moins vulnérable (cf. la radio de Londres échappant aux nazis et à leurs "collaborateurs"), que le média papier manuscrit ne s'éteint pas facilement (cf. les samizdat, copiés et recopiés, auto-publications souterraines de la Russie soviétique)... Il faudra revoir notre évaluation des médias, revoir à la baisse les prétentions anarchistes d'Internet : Internet, comme tous les médias, est aux mains des "pouvoirs". Il n'y a pas d'anti-pouvoir ; un Etat peut emprisonner son peuple derrière un mur virtuel de la honte ("Schande-Mauer"), nos démocraties fournissent les outils, comme autrefois elles ont fourni les barbelés. Reste Wikileaks, pour bercer nos indispensables illusions.
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Nietzsche philologue
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Friedrich Nietzsche, *Traité appelé La joute d'Homère et Hésiode*, *Certamen
quod dicitur Homeri et Hesiodi*, E codice florentino, Les Belles Lettres,
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