Linéaire presse en région parisienne, vendredi 18 mars. |
Le linéaire exhibe involontairement une sociologie en acte du journalisme (on pourrait allonger la liste : cf. Le Pélerin, etc.). Un travail socio-linguistique sur le discours journalistique, à un moment donné, montrerait-il les mêmes effets ? Sans doute.
Voici de quoi débattre dans les écoles de journalisme, dont on fait comme si l'on pouvait en attendait qu'elles forment des journalismes innovants, originaux, insoumis, impertinents. Impossible. Les écoles de journalisme, comme toutes les écoles de pensée (écoles d'ingénieurs, écoles de commerce, de médecine, etc.), produisent surtout des pensées d'écoles, des disciples conformes. Journalisme Montessori ?
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6 commentaires:
Il n'est pas rare que lors de tragédies les magazines et les quotidiens fassent tous leur Une sur LA photo choc : celle qui fera vendre. La logique du chiffre est celle qui prévaut quelles que soient les circonstances...
Oui mais du coup ce n'est pas sur ce critère que le choix du magazine va se faire... Alors soit le choix se fait en fonction du prix du magazine ou des habitudes d'achat, soit le reste des dossiers se démarque des concurrents par leur qualité, l'analyse y est plus intéressante... En tout cas, je pense qu'au lieu de faire de la duplication les rédacteurs devraient chercher à se démarquer plus. C'est un peu ce qu'on apprend en économie, quand on est nombreux sur un marché la concurrence frontale n'est pas nécessairement la meilleure solution. De plus ce "moutonisme" tend à se généraliser (cf. la télévision), on perd de la diversité et de la richesse parce que la concurrence et la recherche de rentabilité, au lieu d'engendrer de l'innovation, entraîne des guerres frontales stériles. Je trouve cela inquiétant.
Dans ce cas il faudrait changer les formations des journalistes et leurs méthodes, avec davantage d'investigations et d'enquêtes sur le terrain. Mais cela est plus coûteux en termes de temps et de moyens...
Que dire? ...Je crois que le pb c'est que le business model de ces journaux n'est pas assez diversifié. Le jour où ils trouverons plusieurs moyens de se monétiser, ils pourront privilégier le contenu...
Certes lors d'une telle catastrophe il est normal que les unes se ressemblent. Notons quand même que nous avons droit chaque année à une couverture de chacun de ces magazines sur les franc-maçons, l'immobilier, les hôpitaux, les salaires des patrons et j'en passe...
Presque quotidiennement on peut se rendre compte de la non-divesrité informationnelle des médias. C'est très regrettable. Sans développer ici les théories de l'agenda setting ou du business model des journaux, il est regrettable de constater que les médias présentent un sujet en utilisant toujours le même angle. Les écoles de journalisme devraient soutenir l'innovation et l'originalité dans le traitement de l'information, tout en respectant les codes éthiques du métier. C'est bien trop rare aujourd'hui...
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