.
"What is the best show on TV?". Pour la deuxième année, Hulu, le service de VOD américain, organise un tournoi des séries qui se déroulera sur cinq semaines : "Best in Show". Au départ, 32 séries sélectionnées, la moitié d'entre elles seront éliminées à chaque tour. Finale le 1er avril.
En 2010, la finale opposa "Lost" aux "Simpsons". "Lost" l'emporta avec 66% des suffrages.
Propagation de la culture "sportive" avec éliminatoires et "kick off", statistiques et commentateurs, comme format d'émissions : du sport à la chanson, du cinéma à la musique ("Victoires" !), de l'orthographe ("spelling bees", cf. le film "Sepllbound", 2002) aux chiens (cf. justement, le film, "Best in Show", 2000) puis aux people, au jeu vidéo, jusqu'où ? Et tout cela se dispute et s'achève dans des votes sur les goûts et les couleurs... La contamination de la vie politique par ce cirque ne rassure pas.
Dans la foulée, ce traitement des produits culturels génère et inculque des catégorisations "populaires" que reprennent les classements de l'offre (folksonomies / taxonomies de la VOD), les itinéraires (algos) de choix...
.
1 commentaire:
Cette catégorisation qui touche de plus en plus les médias ne fait qu’homogénéiser les goûts et les programmes proposés. Certes ce système permet de mettre en avant quelques « produits » stars (émissions télé, séries et même des applications Smartphones par exemple) mais la conséquence de cela est un cruel manque de diversité.
Ce diktat de popularité laisse de côté une formidable variété créative mais surtout cela pousse de plus en plus le spectateur lambda à suivre les « TOP 10 » du moment sans pouvoir véritablement établir son choix.
Il est clair que ce système de classement, donnant l’impression au spectateur de contribuer au succès de tel ou tel programme, ne se révèle en fait qu’être à l’avantage des producteurs et diffuseurs. En effet, avec cela ils ont trouvé un nouveau moyen pour surfer sur les succès d’hier ainsi que pour identifier et se garantir les succès de demain.
Enregistrer un commentaire